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La Chine, qui s’est positionnée comme faisant partie de l’axe du mal, est également sur le point de prendre le contrôle d’une grande centrale électrique à Ashdod

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Notre électricité est-elle menacée de passer sous contrôle chinois ?

Selon des rapports publiés à la Bourse, la société Dalia Énergie, en charge de la construction d’une nouvelle centrale électrique à Ashdod, a signé un protocole d’accord avec trois entreprises chinoises – China Harbour, Tianjin et Harbin – pour la planification, l’acquisition et la construction de deux nouvelles centrales, dont l’une est la future centrale « Eshkol Avshal » à Ashdod.

Ces sociétés, détenues par l’État chinois, entretiennent par ailleurs des liens commerciaux avec l’Iran. Elles sont toutes soumises à la loi chinoise qui impose à toute entreprise de « soutenir, aider et coopérer » avec les services de renseignement. Concrètement, cela signifie un accès possible aux chaînes de production et aux codes sources, ouvrant la voie à l’implantation de « portes dérobées » permettant une intrusion, une collecte d’informations, voire une prise de contrôle à distance. Dans ce cas précis, c’est la production d’électricité en Israël qui pourrait être exposée, avec un impact direct sur chaque foyer.

La centrale d’Eshkol : un tournant stratégique

Construite en 1958 par la Compagnie israélienne d’électricité, la centrale d’Eshkol a été vendue en juin 2024 à Dalia Énergie pour la somme record de 12 milliards de shekels, alors que la deuxième offre ne dépassait pas 7 milliards.
Dalia prévoit d’y construire une centrale de nouvelle génération baptisée « Eshkol Avshal Énergies », financée par des emprunts massifs et un crédit-relais de la Banque Hapoalim.

Les avertissements de sécurité

Depuis une décennie, les responsables sécuritaires israéliens mettent en garde : la mainmise croissante de la Chine sur les infrastructures stratégiques du pays – ports d’Ashdod et de Haïfa, Tnouva, Technion, industries chimiques, tunnels, transport – constitue un risque majeur. La crainte est qu’à terme, Pékin puisse paralyser ces infrastructures, les utiliser comme plateforme de renseignement ou les compromettre en cas de crise.

Le député Ron Katz a d’ailleurs adressé un courrier d’alerte au vice-président du Conseil national de sécurité, intitulé : « Grave inquiétude sécuritaire quant à l’entrée d’une société publique chinoise dans le système électrique israélien ». Il a également souligné la menace iranienne, notamment à Ashdod.

Les intérêts chinois en Israël et en Iran

La Chine possède des intérêts considérables dans le monde arabe, en particulier en Iran, où la plupart des infrastructures stratégiques sont exploitées par des entreprises chinoises. Pékin vote systématiquement contre Israël dans les instances internationales et s’est aligné sur l’axe hostile à l’État hébreu. Malgré cela, les sociétés chinoises continuent de renforcer leur présence en Israël : construction du port d’Ashdod, gestion du port de Haïfa, implantation du Technion en Chine, investissements massifs dans l’énergie et les infrastructures.

Espionnage et cybersécurité

Nir Ben-Moshe, ancien directeur du Département de la Sécurité du ministère de la Défense (Malmab), avertissait déjà il y a trois ans que Pékin menait des opérations de renseignement en Israël. Selon lui,

« Le risque de fuite d’informations vers la Chine est encore plus préoccupant que celui provenant d’un pays comme l’Iran. »

Les experts israéliens observent en outre une accélération fulgurante des cyberattaques chinoises :

  • exploitation des failles logicielles en quelques heures (au lieu de jours auparavant),
  • utilisation d’adresses IP israéliennes légitimes pour pénétrer discrètement les réseaux,
  • progression « de l’intérieur », rendant la détection et l’attribution extrêmement difficiles.

Les alertes des alliés occidentaux

En 2023, les services de renseignement des États-Unis, du Canada, du Royaume-Uni, d’Australie et de Nouvelle-Zélande ont publié une rare alerte commune. Ils ont dévoilé un vaste réseau baptisé « Flax Typhoon », constitué de 260 000 caméras, routeurs et appareils connectés utilisés par la Chine pour espionner des entreprises, universités, médias et agences de défense. L’opération était pilotée par des hackers liés à l’armée chinoise via une société de cybersécurité « légitime », cotée à la bourse de Shanghai.

Un mois plus tôt, le Wall Street Journal rapportait que les départements américains du Commerce, de la Défense et de la Justice enquêtaient sur la société chinoise TP-Link, dont les routeurs représentent 65 % du marché américain (et une part significative en Israël). Ces équipements, installés jusque dans les locaux du Pentagone et de la NASA, pourraient constituer un vecteur de cyberespionnage au service du régime chinois.

Une législation chinoise contraignante

La loi antiterroriste nationale adoptée en 2016 en Chine oblige toute entreprise à collaborer avec les services de renseignement. Cela implique un accès complet aux usines et aux codes sources, permettant l’insertion de failles invisibles (« backdoors »).

« La Chine exploite sa capacité à produire des équipements bon marché et de qualité pour les diffuser massivement à l’échelle mondiale, » expliquent des spécialistes israéliens. « Cela facilite ensuite leur utilisation comme instruments de cyberattaques et de collecte de données sensibles. »

Ashdodcafe.com
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