Le programme « Mehubarim« , qui vise à fournir un cadre éducatif aux jeunes venant de France, sera bientôt fermé, selon la décision du ministère de l’Éducation, bien que le programme soit réellement budgétisé et nécessaire. C’est ce que prétend QUALITA, l’association représentant les olim français en Israël.

Le programme, qui était géré par les matnassim d’Ashdod, Jérusalem et Netanya ont commencé leurs activités en février 2019, puis ont mis en place des centres d’apprentissage et des centres d’enrichissement l’après-midi. Elles ont permis de prendre en charge environ 2 000 jeunes immigrants français dans les heures suivant la fin de la journée scolaire. Selon Ariel kandel, PDG de QUALITA, le programme était budgétisé pour une année complète et devait durer au moins jusqu’en février 2020.
En outre, le programme n’utilisait pas l’intégralité du montant alloué pendant cette année et le ministère de l’Education détenait encore un montant non utilisé de l’ordre de 1,5 million de NIS.

« C’est absurde et cela pénalise les immigrés en provenance de France se désole Ariel Kandel. Pourquoi n’est-il pas possible de continuer à gérer un programme comme «Mehubarim» pour les immigrés français ? Le programme a permis de prévenir l’inactivité négative chez les jeunes immigrants, et il existe encore un budget pour le gérer. Au lieu d’élargir le programme, le ministère de l’Éducation a choisi de l’arrêter brusquement
Kandel explique que, malgré le grand nombre d’immigrants français, l’État d’Israël n’est pas préparé à l’absorption d’immigrants et n’a pas défini de plan spécifique lui permettant de les absorber et de les installer de manière optimale.

« Le problème de l’abandon scolaire chez les étudiants immigrants est l’une des conséquences fâcheuses de ce comportement ». Le PDG de QUALITA affirme: « Les enfants immigrants fréquentent des écoles qui ne sont pas préparées à leur intégration et un personnel éducatif qui ne sait pas comment les aider.
Outre les défis de l’adaptation à un nouvel état et à une nouvelle culture, les élèves doivent également faire face à des difficultés de langue et à une compréhension insuffisante de la matière étudiée. La situation entraîne de nombreux abandons du système éducatif.
Un autre problème est qu’en Israël, contrairement à la France où la journée d’école se termine à 17 heures, les élèves n’ont pas de véritable encadrement l’après-midi.
Ainsi, les étudiants immigrants se retrouvent libres aux premières heures de la journée.
Les parents immigrés sont trop occupés à la recherche d’un emploi et de leurs propres problèmes d’immigration, et ne sont pas toujours conscients que leurs enfants sont en mesure de devenir des enfants «à risque» livrés à eux mêmes.
Le programme Méhubarim les a aidés, mais maintenant il s’arrete et ils restent sans réponse.  »

Affaire à suivre…

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