Premier ministre et ministre Gamliel sur les rives d'Ashdod. Photo: Kobi Gideon / GP

Le ministère de la Santé a annoncé mardi que le poisson pêché en mer Méditerranée pouvait à nouveau être consommé en Israël, suite à la grande marée noire du mois dernier qui a gravement contaminé la majeure partie du littoral israélien, détruisant une grande partie de la faune et la flore.

Levant l’interdiction , qui a été mise le 24 février dernier, le ministère a déclaré que les poissons et autres espèces marines pouvaient désormais être vendus sans danger pour la consom-mation.

« Après une série de tests effectués par le laboratoire d’exploration des eaux marines et des lacs sur des échantillons de poissons prélevés dans différentes régions de Méditerranée, il est apparu que les niveaux de polluants trouvés ne dépassaient pas le seuil maximal autorisé », a indiqué le ministère dans un communiqué.

Annonçant l’interdiction il y a deux semaines, le ministère a déclaré qu’il s’agissait d’une mesure de précaution et qu’il n’y avait aucune preuve concrète que la consommation de poisson méditerranéen posait un danger pour la santé.

On estime que plus de 1 000 tonnes de goudron se sont déversées sur la côte méditerranéenne d’Israël le mois dernier, causant d’importants dommages environnemen-taux, imposant la fermeture des plages au public. L’Autorité israélienne de la nature et des parcs a qualifié cet incident de l’une des pires catastrophes environnementales du pays. Le nettoyage devrait prendre des mois.

Ce mercredi également, le ministère de la Protection de l’environnement a déclaré que 40 plages supplémentaires étaient sûres pour le public, après avoir ouvert les 17 premières dimanche.

Cependant, les autorités ont averti que de grandes quantités de goudron pourraient encore s’échouer sur les plages qui avaient été nettoyées.

Les autorités ont également noté que la saison balnéaire n’avait pas encore officiellement commencé et que la baignade était interdite dans les zones dépourvues de services de surveillance.

La semaine dernière, le ministère de la Protection de l’environnement a identifié le navire présumé responsable de la marée noire le 1er février comme étant le pétrolier sous pavillon panaméen, anciennement libyen nommé Emerald, qui, selon lui, transportait du pétrole iranien.

L’enquête a révélé que le navire faisait de la contrebande de pétrole d’Iran vers la Syrie lorsque le déversement s’est produit début février.

La ministre israélienne de la protection de l’environnement, Gila Gamliel, a affirmé que la marée noire était une attaque intentionnelle de l’Iran, mais n’a fourni aucune preuve à l’appui de son affirmation.

Les responsables du ministère enquêtant sur l’incident ont déclaré qu’il n’était pas clair si le déversement était délibéré ou accidentel, mais ont déclaré qu’ils n’avaient reçu aucun avertissement concernant l’incident jusqu’à ce que le goudron commence à s’échouer sur le rivage.

Les responsables de la défense sont restés largement silencieux sur l’accusation de Gamliel, un ministre du parti Likoud du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Mais selon plusieurs rapports de presse, les services de sécurité n’ont jusqu’à présent trouvé aucune preuve de l’affirmation selon laquelle le déversement était un «terrorisme environnemental» délibéré.

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