Lekh Lekha

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לֶךְ-לְךָ

Lekh Lekha

Avraham dès son plus jeune âge a commencé à connaitre D’ieu. Il a ensuite consacré sa vie à la diffusion de cette foi, il a même sacrifié sa vie pour sa foi. Cependant la Torah saute tout cet épisode important de la vie d’Avraham pour commencer son histoire à l’âge de 75 ans au moment de son départ de Harane où il accomplit ‘lekh lekha’ : Va pour toi hors de ta terre, de ton pays natal… Pourquoi cette étape est-elle tellement essentielle ?

 Genèse 12:1–17:27 : L’alliance avec Avraham

Haphtara : Isaïe 40:27–41:16 : Election d’Israël

   Et l’Eternel avait dit à Avram, Va–t’en, lekh lekha לֶךְ-לְךָde ton pays, et de ta parenté, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai… Genèse 12:1

 

Notre paracha commence avec l’ordre de D.ieu pour Avraham de quitter son lieu natal et ses racines afin de vivre une nouvelle vie destinée à proclamer le monothéisme sur terre. Lekh Lekha signifie littéralement « va pour toi-même ».

C’est une quête pour soi-même, un abandon, une recherche constante qui est demandée à Avraham Ha Ivri, l’Hébreu, « celui qui se tient de l’autre côté ». Il a traversé le fleuve et s’est séparé du monde. Une partie seulement de sa vie nous est dévoilée dans cette portion, elle est pourtant décisive pour l’histoire de l’humanité : c’est le début de l’histoire juive, le commencement du peuple juif.

Un homme âgé, sans enfants, devient le détenteur de l’Alliance divine, la première pierre vivante du plan divin de rédemption. La vie de cet homme va marquer à tout jamais le destin et la vocation d’Israël pour les siècles à venir. Sur lui vont reposer les promesses faites au peuple juif. Avraham sera confronté à plusieurs épreuves, montrant le chemin à ses descendants.

A peine retourné en terre de Canaan après la famine, Avraham se retrouve plongé au milieu de ce qui a peut-être été la première guerre mondiale opposant quatre rois contre cinq, d’où il ressort grand vainqueur.

Cette bataille, qui ne nous semblerait d’aucun intérêt de prime abord, est en fait très significative. Elle est le signe révélateur de la bataille spirituelle qui s’est déclenchée suite à l’appel d’Avraham. Ce n’est pas non plus un hasard que la victime prise en otage soit Lot, le neveu d’Avraham. En effet, le Midrachenseigne que les quatre rois contre lesquels Avraham lutta sont une image des quatre empires (deux sont reconnaissables dans leurs noms) qui, dans la suite de l’histoire, tenteront d’anéantir Israël.

Amraphel, roi de Shinhar serait Nimrod, roi de Babylonie, vieil ennemi d’Avraham qui aurait lutté contre lui avant de quitter la Mésopotamie, ce Nimrod nous l’avons vu dans la Paracha précédente était un grand sorcier.

Arioc, roi d’Ellasar serait lié au royaume de la Grèce.

Kedor-Laomer, roi d’Elam, c’est l’Empire Médo-Perse.

Tidhal, roi des nations, c’est l’Empire romain qui a détruit le second Temple et dispersé le peuple juif en exil d’où il n’a commencé à revenir qu’à la création de l’état d’Israël en 1948.

Le caractère spirituel de cette bataille est révélé par la mention d’Amalek. Or Amalek n’existait pas encore au temps d’Avraham. Ce n’est que plus tard que D.ieu ordonna très clairement la destruction d’Amalek :

Et l’Eternel dit à Moshe, Ecris ceci pour mémorial dans le livre, et fais–le entendre à Yehoshua, que j’effacerai entièrement la mémoire d’Amalek de dessous les cieux. Exode 17:14

Amalek est la manifestation de celui qui s’oppose à D.ieu depuis le commencement, toujours à l’affût pour lutter contre le peuple de D.ieu.

La prise de Lot en otage n’était pas fortuite ; ces rois savaient ce qu’ils faisaient. En touchant à Avraham directement, ils savaient que la solidarité juive allait prendre le pas sur la différence de conception entre lui et son parent. C’était le but de cette guerre : attirer le père de la nation juive afin de le détruire et d’anéantir la formidable promesse qui lui avait été donnée par D.ieu. Ceci afin d’empêcher le plan divin de se réaliser :

Et l’Eternel  avait dit à Avram, Va–t’en de ton pays, et de ta parenté, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai ; et je te ferai devenir une grande nation, et je te bénirai, et je rendrai ton nom grand, et tu seras une bénédiction ; et je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et en toi seront bénies toutes les familles de la terre. Genèse 12:1-3

Aujourd’hui le même esprit tente encore de détruire Avraham et ses descendants physiques. Mais D.ieu, fidèle à Son alliance, nous révèle aussi le tableau final avec l’apparition de Malkitsédek, מַלְכִּי-צֶדֶק. Littéralement, ce nom signifie Roi de Justice. Avraham ouvre la voie en donnant la dîme au sacrificateur à Jérusalem, Shalem étant le nom originel de Jérusalem. C’est à la ville du Grand Roi que seront apportées plus tard les offrandes au Temple et où, aux temps messianiques, les nations viendront adorer le D.ieu d’Israël.

D’ailleurs, nous pouvons noter des similitudes entre la vie du Patriarche et l’évolution historique du peuple d’Israël ainsi que sa vocation spirituelle :

–         la famine en Canaan

–         la descente en Egypte

–         la prise de possession de Canaan

–         le conflit avec Yishmaël, ancêtre de l’Islam

–        le temps de réconciliation entre Yishmaël et Yits’haq à l’enterrement de leur père commun…

Mais avant d’arriver à ces temps de paix bénis, Avraham expérimente une profonde angoisse lors de l’alliance entre les morceaux. L’angoisse de l’exil du peuple juif, l’angoisse face à ces oiseaux de proie qui ne cesseront de s’abattre sur Israël, l’angoisse des persécutions à venir.

Une préparation doit se faire dans la souffrance et la mise à part et Avraham est appelé à la sanctification par l’alliance de la circoncision. Cette Alliance est liée au changement de nom. Avram devient Avraham, la lettre hé ה qui représente le souffle, le spirituel, révèle d’un coup la dimension prophétique du nouveau nom d’Avraham (père d’une multitude).

La Paracha se termine sur l’épisode de Yishmaël et le difficile apprentissage de la foi en D.ieu. Israël paye encore aujourd’hui le prix de ce manque de foi. Mais D.ieu, dans Sa fidélité, prévoit encore la solution et envoie l’enfant de la promesse, l’héritier spirituel et le gardien de la vérité divine, Yits’hak.

La Haphtara nous parle également de la fidélité divine dans les épreuves et les dangers et de l’appel irrévocable d’Avraham et d’Israël.

Mais toi, Israël, mon serviteur, Yaakov, mon élu, postérité d’Abraham qui m’aimait, toi que j’ai ramené comme par la main des extrémités de la terre, que j’ai rappelé de ses zones les plus lointaines, toi à qui j’ai dit: « Tu es mon serviteur, je t’ai choisi et je ne te rejette plus, » eh bien! Ne crains rien, car je suis avec toi; ne sois point affolé, car je suis ton Dieu. Je t’affermis, je t’assiste et te soutiens par ma droite, armée de justice. En vérité, ils connaîtront la honte et la confusion, tous ceux qui sont enflammés contre toi; ils seront réduits à néant, ils périront, tous ceux qui te cherchent querelle. Isaïe 41:8-11 

 

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