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Israël, les États-Unis et la destruction de l’arsenal nucléaire iranien : quelles possibilités ? Prof Michael BarYehuda Ayache

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In this photo provided by South Korea Defense Ministry, a missile is fired during a joint training between U.S. and South Korea at an undisclosed location in South Korea, Wednesday, May 25, 2022. North Korea test-launched a suspected intercontinental ballistic missile and two shorter-range weapons into the sea Wednesday, South Korea said, hours after President Joe Biden ended a trip to Asia where he reaffirmed the U.S. commitment to defend its allies in the face of the North's nuclear threat. (South Korea Defense Ministry via AP)/SEL114/22145325331200/AP PROVIDES ACCESS TO THIS PUBLICLY DISTRIBUTED HANDOUT PHOTO PROVIDED BY SOUTH KOREA DEFENSE MINISTRY; MANDATORY CREDIT./2205251121

La question de savoir si Israël possède les armes nécessaires pour détruire l’arsenal nucléaire américain ne correspond pas exactement à la situation actuelle. Il s’agirait plutôt de savoir si Israël possède les capacités pour détruire un arsenal nucléaire profondément enterré, comme celui de l’Iran. Pour répondre à la lettre, Israël ne dispose pas des moyens militaires pour détruire l’arsenal nucléaire américain, qui est le plus puissant du monde, dispersé sur un vaste territoire, protégé par des systèmes de défense sophistiqués et des capacités de riposte massives.
La question ne se pose donc pas dans un contexte réaliste.

En revanche, Israël cherche à neutraliser l’arsenal nucléaire iranien, notamment les sites souterrains comme Fordow ou Natanz, qui sont enterrés à des profondeurs allant jusqu’à 90 mètres.

Les bombes américaines GBU-57, dites « Massive Ordnance Penetrator » (MOP)
sont les seules munitions conventionnelles capables de pénétrer très profondément des installations souterraines. Pesant 13,6 à 14 tonnes, elles sont spécialement conçues pour détruire des bunkers et peuvent être transportées uniquement par les bombardiers furtifs B-2 Spirit, que seul l’US Air Force possède.

Israël a officiellement demandé l’aide des États-Unis pour frapper des sites iraniens particulièrement protégés, comme Fordow, car il ne dispose ni de ces bombes ni des avions capables de les déployer. Pour l’instant, les États-Unis n’ont pas donné leur feu vert à une telle intervention directe. Il est techniquement possible pour les Américains de participer à une opération de destruction, ou de fournir les armes, mais cela relève d’une décision politique de haut niveau, avec des conséquences stratégiques et diplomatiques majeures.

La GBU-57 est conçue pour pénétrer jusqu’à 60 mètres de profondeur avant d’exploser, selon l’US Air Force. Or, certains sites iraniens, comme Fordow, sont enterrés entre 60 et 90 mètres sous terre.
Même avec cette arme, il est donc possible que l’impact soit limité et que les installations ne soient qu’endommagées, sans être totalement détruites. Les experts soulignent qu’Israël ne peut pas neutraliser complètement le programme nucléaire iranien sans l’assistance américaine, et que même avec cette aide, la destruction totale des sites les plus profonds n’est pas garantie.

«Israël ne peut pas détruire des sites comme Fordow sans l’assistance militaire américaine » rappelle Kelsey Davenport, directeur de l’association Arms Control, au Washington Post.
«Même avec cette arme américaine, Israël endommage les sites nucléaires iraniens, sans pour autant mettre fin au programme».

Israël ne dispose pas des armes nécessaires pour détruire un arsenal nucléaire enterré à grande profondeur comme celui de l’Iran, et encore moins celui des États-Unis. Les bombes américaines GBU-57, capables de pénétrer jusqu’à 60 mètres, sont les seules munitions conventionnelles adaptées, mais elles ne sont pas en possession d’Israël et ne peuvent être déployées que par les bombardiers furtifs américains. Les États-Unis pourraient, en théorie, fournir ces armes ou participer à une opération, mais cela reste politiquement très sensible et n’assure pas la destruction totale des sites les plus profonds. La neutralisation complète du programme nucléaire iranien reste donc un défi stratégique majeur, nécessitant une ingéniosité tactique ou une coopération internationale inédite.

Prof Michael BarYehuda Ayache

Ashdodcafe.com
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