La décision prise par le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, de suspendre unilatéralement le jumelage avec la ville israélienne d’Ashdod suscite une vive incompréhension. Présentée comme un « geste en faveur de la paix », cette initiative soulève de nombreuses interrogations quant à ses motivations réelles.
Dans une lettre datée du 26 juin 2025 adressée au maire d’Ashdod, Pierre Hurmic conditionne la poursuite de toute coopération entre les deux villes à l’établissement d’un « cessez-le-feu durable » dans la bande de Gaza. Il y exprime à la fois son soutien passé à Ashdod, notamment après les attaques du 7 octobre, tout en déplorant la souffrance des civils palestiniens liée à la riposte israélienne.
Une décision à portée politique
Ce positionnement, pris à quelques mois des élections municipales, semble davantage motivé par des considérations politiques que par une volonté sincère de dialogue ou d’équilibre. Le contexte électoral et la pression de certains courants idéologiques rendent cette suspension particulièrement suspecte.
D’autant que les échanges entre les deux villes étaient bel et bien actifs. Une délégation d’Ashdod devait se rendre à Bordeaux. Une visite officielle à la Cité du Vin avait été préparée en coordination avec son directeur, Philippe Massard, et une rencontre avec des membres de la communauté juive locale était prévue. Des représentants de la ville d’Ashdod, dont la responsable des relations internationales Ariella et le directeur de l’office du tourisme, avaient été personnellement impliqués.
Par conséquent, présenter ce jumelage comme inactif ou caduc relève d’une déformation des faits.
Un outil de coopération sacrifié
Un jumelage entre deux villes n’est pas un simple affichage symbolique. Il représente un espace de dialogue, d’échange culturel, éducatif et humain. Suspendre ce lien en pleine période de tensions internationales, c’est choisir de rompre un canal de compréhension au lieu de le renforcer.
C’est également priver les citoyens des deux villes d’une opportunité de se rencontrer, de se comprendre et de construire des ponts au-delà des divergences politiques.
Une mobilisation citoyenne en réponse
Face à cette décision, une pétition a été lancée afin d’exiger le maintien du jumelage entre Bordeaux et Ashdod. De nombreux citoyens s’y opposent, refusant que ce partenariat soit sacrifié pour des calculs politiques à court terme.
Les habitants d’Ashdod ne doivent pas être réduits à une variable d’ajustement électoral.
Ils sont des partenaires, des citoyens, et non un prétexte idéologique.
Le lien tissé entre Bordeaux et Ashdod mérite d’être préservé, renforcé et protégé, surtout dans les moments les plus complexes.
La fondatrice du jumelage avec Ashdod juge « inadmissible » la position de la majorité !!!
Patricia Hassoun
Ashdodcafe.com
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