PARACHA PINHAS 5785 – VENDREDI 18 JUILLET 2025, 22 TAMOUZ 5785

HORAIRES DE SHABBAT – PINHAS
NETANYA – 19h27 – 20h28
JÉRUSALEM – 19h04 – 20h25
HAÏFA – 19h27 – 20h29
EILAT – 19h20 – 20h20
ASHDODTEL AVIV 19h26 – 20h28
BEER SHEVA – 19h25 – 20h26
PARIS – 21h28 – 22h46
MARSEILLE – 20h56- 22h05
LOS ANGELES – 19h45 – 20h45
MIAMI – 19h55 – 20h52
NEW YORK – 20h05 – 21h12


La paracha Pinhas nous enseigne à être courageux face à la crise, à reconnaître l’importance de chaque individu, à planifier l’avenir avec sagesse, à respecter les droits équitables, et à construire une vie spirituelle structurée.

LA VALEUR N’ATTEND PAS LE NOMBRE D’ANNEES

Cette péricope annonce toujours les trois semaines de deuil du 17  Tamouz au 9 av. Trois semaines précédant les catastrophes nationales  du peuple juif avec la destruction des deux Temples de Jérusalem du 9  av -586 par Nabuchodonosor et en 70 par Titus…. Après cette date,  suivent 7 semaines dites de « consolation ».

En hébreu, le terme employé pour exprimer la notion de zèle est traduite  par « jalousie » (kine’a) dans le sens premier du terme qui traduit un  attachement extrême pour quelque chose. Un attachement qui force une  personne à faire du zèle (pour une cause par exemple). En français, zèle  désigne une affection vive pour le service divin (premier sens), le  fanatique agit en croyant avoir une inspiration divine car il se passionne  à l’excès pour une doctrine par exemple. Un hérétique désigne une  personne qui agit de manière déraisonnable sur un point de pensée qui  n’est pas partagé par l’ensemble des personnes d’un même groupe.

A la fin de la parashath Balak, de manière à mettre un terme à la débauche  des hommes juifs avec les femmes de Midiane et de Moav, le texte  présente Pinhas embrochant Zimri ben Salou et Kozbi bat Tsour sur une  même lance et dans la position dans laquelle ils se trouvaient en cet  instant, pour preuve de leur inconduite.

Le mérite de Pinhas et sa récompense n’apparaissent pas dans ce même  texte, mais seulement plusieurs lignes plus loin.

Le midrash rapporte qu’aussitôt après cet évènement, beaucoup  d’hommes ont raillé Pinhas en le surnommant « ben Pouty » c’est-à-dire  que Pinhas se trouva rattaché par ce surnom à son grand-père maternel.  Qui était Pouty ? La Torah donne la généalogie de Pinhas qui était le fils  d’Eléazar lui-même fils d’Aharon. Cependant, on sait, de par la Tradition,  qu’Eléazar avait épousé une sœur de Tsipora (femme de Moïse) et donc  fille de Poutyel1(Jéthro) prêtre de Midyane. En conséquence, les  personnes qui étaient témoins de la scène se sont moqué de la rigueur  de Pinhas alors que son grand-père maternel, Poutyel était un païen à  l’origine…

La sidra met en relief les récompenses que l’acte de Pinhas a rapporté à  son instigateur : une vie personnelle quasiment éternelle, le fait que parmi  les descendants de Pinhas 18 furent Cohanim Guedolim pendant la  période du Premier Temple et 80 (sur 300) furent Cohanim Guedolim  pendant la période du deuxième Temple !!!

Le fait d’énumérer la généalogie d’un héros biblique n’est pas une  particularité mais les exégètes nous enseignent qu’à travers elle, nous  pouvons comprendre des traits de caractère ou des motivations secrètes.  Ainsi, Aharon appartenait-il à la tribu de Lévy. En faisant s’arrêter la  généalogie de Pinhas à Aharon, HaShem a voulu souligner le fait que  Pinhas avait hérité des valeurs morales de son grand-père Aharon qui  aimait la paix à tel point qu’il était prêt à tout pour que la paix règne autour  de lui et dans tous les domaines, et qu’il n’avait pas hérité des valeurs de  vengeance de son aïeul Lévy dont même Jacob, le patriarche et géniteur  de Lévy, s’était désolidarisé après que Lévy et Shimon aient perpétré  l’expédition punitive contre Shekhem, pour venger l’honneur de leur sœur Dinah.

Les deux grands-pères de Pinhas étaient des hommes célèbres puisque  du côté paternel, il s’agissait du Grand-Prêtre Aharon et du côté maternel,  le grand-père était Yithro qui, s’était converti avant même que ne soit  promulguée la Torah. Néanmoins, il est vrai que les délateurs qui se  trouvaient dans le peuple aurait pu, lors de l’incident des Bené Israël

entraînés à faire des sottises par les filles et femmes de Moav, reprocher  à Pinhas de vouloir se distinguer, de faire des excès de zèle. Alors, qu’en  réalité, Pinhas s’était laissé emporter dans son mouvement par son désir  inébranlable de Paix, comme Aharon qui était « ohev shalom verodef  shalom ». Le mot « shalom » est l’expression de l’un des noms de D qui  permet de fusionner dans une certaine combinaison les attributs de  miséricorde et de justice.

Cet élan d’amour et d’attachement à l’Eternel vaudra une récompense  immense : la descendance de Pinhas s’illustrera par des Grands Prêtres  et ce n’est pas tout : il jouira d’une longévité exceptionnelle car, d’après  le Tanakh (Bible) il vivra près de 400 ans ou jusqu’au Juge Yftah2! et non  seulement cela mais la Tradition enseigne que Eliahou Hanavi (Prophète  Elie) est la réincarnation de Pinhas auquel cas il est toujours vivant et sa  tâche sera au moment voulu, d’annoncer la venue du Mashiah !

Cependant, Pinhas ne sera pleinement accepté et agréé par l’ensemble  de la communauté, que lorsqu’il réussira, par la suite, à faire régner cette  paix complète au sein du peuple tout entier et son Créateur. Car, si la  plupart des commentateurs s’accordent à trouver une certaine  ressemblance entre Pinhas et le patriarche Isaac3, il n’en demeure pas  moins que Pinhas a prouvé qu’il était prêt à aller jusqu’au bout dans ses  convictions pour l’Amour de D, Isaac l’exprimait de façon introvertie en acceptant d’être immolé alors que Pinhas a aimé D de façon extravertie  en allant jusqu’à tuer pour que D soit aimé et respecté.

Le comportement de Pinhas et d’Elie dont la colère s’enflamma à tort sur  les enfants d’Israël au sujet de la circoncision est assez voisin et tendrait  à prouver que seuls des anges peuvent se conduire en démontrant d’une  telle violence et d’un tel zèle. Selon d’autres opinions, le fait que Zimri ait  publiquement profané le nom divin dans cet acte de débauche avec une  païenne ne concordait pas avec l’acte de violence dont fit preuve Shimôn  et Lévy après que leur sœur ait été violée : Shimôn n’a-t-il pas dit à cette  époque « traitera-t-on notre sœur comme une prostituée ? » Zimri n’a-t-il  donc pas eu conscience de l’importance de son acte ?

Que s’est-il passé pour que l’acte de Pinhas soit récompensé de la sorte  ? Les Sages ont tous contribué à nous éclairer chacun à sa manière ainsi  Sforno avance qu’HaShem a fait en sorte que l’Ange de la Mort n’aura pas  de prise sur Pinhas. D’autres indiquent que l’acte de bravoure du héros  de cette section hebdomadaire dépassa tous les canons observés jusqu’à  ce fameux jour car, Pinhas, avait appris de l’acte de Nadav et Avihou, ses  oncles, lesquels, faute d’avoir consulté plus âgés qu’eux, furent ravis à  leur famille, en ce qui le concerne, avant d’agir de son propre chef, Pinhas  se confia à Moïse et lui demanda son avis lequel fut : si HaShem t’a donné  cette inspiration, alors, applique la et c’est parce que cette pulsion était  d’ordre tout-à-fait gratuit et mû uniquement par Ahavat Israël et par pur  amour de D, que ce seul geste d’embrocher Zimri et Kozbi eut pour vertu  d’arrêter la mort de tous ceux qui s’étaient adonnés à la débauche et les  autres récompenses suivirent.

Le Maguid de Doubno4 procéda à une comparaison des actions de Moïse  et de celles de Pinhas et conclut que les interventions de Moïse sont  arrivées à repousser des sanctions ou à provoquer le pardon divin tandis  que les actions de Pinhas ont eu le pouvoir de faire annuler des décrets

et, d’après le grand sage lituanien, le mérite en revient au fait que Pinhas  au mépris de sa vie, a voulu se sacrifier par amour intégral pour tout le  peuple.

Dans la Guemara (Erouvine) sont comparés les actes de Nadav et Avihou  qui n’ont pas consulté les Sages avant de présenter un feu qui n’avait pas  été commandé alors qu’au contraire, Pinhas a questionné avant d’agir de  son propre chef.

A quel danger s’était aventuré Pinhas ? Pourquoi dit-on qu’il a agi au péril  de sa vie ? Parce que dans un cas où le peuple était, en grande partie,  hystérique et pris de débauche, Pinhas aurait bel et bien pu être  assassiné mais il l’a fait par Amour pour D et sans autre ambition ni esprit  de recevoir une récompense.  

Les Sages font ressortir le fait suivant : si l’on sait que de donner de la  tsedaka a le pouvoir de permettre au donateur de devenir riche, celui qui  est prêt à donner sa vie pour HaShem, HaShem lui donnera en présent  une vie quasiment éternelle !

Un secret de plus à ce propos : puisqu’il savait que souvent on peut avoir un intérêt quelconque dans une affaire, et, en ce cas ne pas être qualifié  pour intervenir dans une affaire, Pinhas a voulu être certain de ne pas être impliqué d’une quelconque façon dans cet évènement et ne pas être ainsi  soupçonné d’avoir agi par intérêt.

La valeur numérique du nom de Pinhas (פינחס (est de 208 et est égale à  celle du nom d’Isaac (יצחק (dont la rigueur était la caractéristique c’est en  constatant ces faits que l’on dit que Pinhas avait pris Isaac pour modèle.

La volonté d’agir, d’imposer, de s’imposer aussi, sont des actes louables  et non pas à considérer comme outrecuidants. Ces actes volontaires  peuvent être basés sur des domaines différents mais centrés sur la foi  que l’homme doit éprouver pour son Créateur. C’est la raison pour  laquelle, l’acte de bravoure effectué par Pinhas était un acte de kidoush

HaShem vis-à-vis des Moabites dont la volonté était de souiller le peuple  et de le dévoyer, tant sur le plan des mœurs que sur le plan des actes  religieux.

Un tel épisode exige un examen ou une remise en question : l’homme  doit-il pour imposer sa pensée et pour ce faire peut-il arriver à des  extrêmes de violence ? En fait, si l’on prend la peine de se glisser dans la  peau du personnage, il faut d’abord procéder à l’analyse de l’évènement  : et lorsqu’on sait que les protagonistes n’ont pas eu la pudeur de contenir  leurs pulsions au point d’en arriver à se livrer à leurs ardeurs devant le  Mishkan l’on peut comprendre la colère de D devant un tel comportement  et accepter qu’une réaction violente vinsse sanctionner les contrevenants  de manière aussi spectaculaire que l’acte auquel se sont livrés Zimri et  Kozbi. D’autre part, ce fait prouvant que Pinhas était fou de D au point de  condamner à mort ce couple a eu le don de calmer la fureur divine.

De plus, la faute commise par Zimri et Kozbi ont, dans une certaine  mesure, voilé la Lumière du monde tout comme la faute originelle a privé  le monde d’une certaine clarté dont l’homme ne peut plus bénéficier car  ses yeux ne peuvent supporter une telle luminosité et continuer à vivre.

Cette lumière (אור en hébreu) a une valeur numérique de 207. Pinhas,  devrait s’écrire pé-noun-heth-samekh פנחס mais, dans le texte de la sidra  il s’écrit pé-youd-noun-heth-samekh ce qui, fait remarquer Shimshon  Rephaël Hirsch, viendrait signifier qu’il est venu par son acte à exprimer  la colère de D (נחץ פי (mais aussi que, grâce à sa foi et son amour pour  D, Pinhas (avec un youd) a une valeur de 2085(207+1) c’est-à-dire que sa foi en D lui a permis de rétablir la lumière qui avait été voilée par tant  d’impudeur. L’impétuosité de Pinhas a sauvé la situation car si Moïse a  toujours su prendre défense du peuple juif, en ce moment précis, le  conducteur d’Israël se posait une grave question : demain, alors que lui  irait rejoindre ses pères qui donc serait le personnage capable de lui  succéder ?

Il faudrait quelqu’un de calme, capable de sublimer ses humeurs. Et c’est  ainsi que plein d’humilité, il demanda au Créateur de désigner le  successeur ou le futur « leader » d’Israël : ce ne fut pas Pinhas, fils  d’Eléazar, fils d’Aharon HaCohen mais Josué dont le nom signifie : que  D sauvera, Yé’hoshouâ ben Noun qui, désormais dirigera le peuple à la  veille de son entrée dans le pays que D lui a donné en héritage.

Cette sidra présente un caractère peu habituel car si, nous avons tout au  long de la Bible et en particulier des livres du Pentateuque, l’occasion de  voir évoluer des femmes à la personnalité peu courante, cette parasha va  nous permettre de connaître cinq femmes étonnantes : les filles de  Tselofhad, qui était un homme simple marié et père de cinq enfants ou  plutôt de cinq filles car il n’avait pas eu de fils. Or, Tselofhad mourut  comme un homme normal et le peuple se trouve au moment où les  terrains vont être attribués (par un tirage au sort) aux différentes tribus,  aux différentes familles. Les aînés recevront deux parts, les autres fils  n’en recevront qu’une mais pas les filles car, censées se marier et quitter  leur famille pour celle de leur mari. Les cinq jeunes femmes se réunirent  (le texte dit : se rapprochèrent c’est-à-dire qu’elles se rapprochèrent sans  doute autour de la même opinion) et présentèrent à Moïse l’objet de leur  requête à savoir « récupérer » l’héritage de leur père. Dans son extrême  humilité Moïse déclara qu’il voulait soumettre cette requête à D. Le  Créateur reconnut qu’elles avaient raison et leur donna la part qui revenait  au défunt.

Ceci enseigne tout d’abord que toute personne ayant une requête a le  droit de déposer celle-ci qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme. Le  sujet exposé dans cette portion de Torah fait jour à la reconnaissance des  droits de la femme dans le judaïsme et de l’importance du rôle de la femme dans le judaïsme. Bien que dans les Pirké Avoth il soit conseillé à  l’homme de ne pas prolonger de conversation avec une femme, ou si à  certains égards on a l’impression de penser que la femme possède un  esprit « léger » c’est uniquement parce que la femme a un esprit « fin » et  intuitif preuve en est que D conseille à Avraham d’écouter les conseils de  Sara « בקולה שמע) « écoute sa voix).

L’histoire juive est pleine d’exemples de femmes avisées qui ont su,  comme les filles de Tselofhad, dont il sera question plus loin, soulever un  sujet qui a fait jurisprudence. Et ceci nous entraînerait à faire un parallèle  avec le dicton français (Rashi s’est bien souvent inspiré de vocables en ancien français pour étayer ses commentaires) : ce que femme veut, D le  veut…. Et, force est de constater qu’en l’occurrence, D a accédé aux vœux  de ces cinq jeunes femmes.

Il ressort de cette lecture que nous nous devons toujours de nous  souvenir de l’attaque sournoise d’Amalek contre notre peuple.  Cependant, Les Anciens de Moav et de Midyane n’ont pas attaqué ou  n’ont pas guerroyé contre Israël ; ils ont usé d’une ruse ou d’un  subterfuge en utilisant leurs plus jolies femmes comme appât. Les  Enfants de Jacob n’ont pas su gagner la guerre contre le Yetser Harâ ou  le mauvais penchant ! Ils se sont laissé attirer par les vieux instincts de  la chair.

Dans cette sidra, seront citées des personnalités hors du commun  puisque Serah « fille d’Asher » est encore vivante, elle, n’a pas connu la  mort puisqu’elle a survécu à tous ses contemporains, au moment où l’on  parle d’elle dans cette lecture, elle est encore vivante nous dit Rashi et  que tous les exégètes soutiennent à son propos, qu’elle est entrée vivante  au Gan Eden, n’ayant jamais connu la mort !

Dans cette parasha est évoquée la personnalité de Yokhéved qui fut la  70ème âme des 70 qui sont descendues en Egypte : Conçue par ses  parents en Canaan, elle naquit en Egypte où un destin peu ordinaire  l’attendait. En effet, elle fut la mère d’Aharon, de Myriam et de Moïse ! Elle  fut Shifra l’une des deux sages-femmes (Shifra et Pouâh6) qui sauvèrent  les bébés mâles hébreux qui naissaient. Elle eut le grand malheur (ישמור’ ה que D préserve) de perdre ses trois enfants de son vivant. Elle entra dans  le pays – alors qu’aucun de ses illustres enfants n’aura pu le faire – et  vécut 250 ans. A Tibériade, elle est enterrée avec Tsipora, Bilha et Zilpa,  entre autres.

Cette péricope parle de cinq femmes d’exception en la personne des cinq  filles de Tsélofhad.

Qui était-il ? Et qui étaient ses filles ? D’après la généalogie citée dans le  texte, Tselofhad était un descendant de Menashé. Lequel était fils de  Joseph. En ce cas pourquoi ne pas le citer et, pour quelle raison la  généalogie s’arrête-t-elle à Menashé ?

Au moment où Jacob décède, il fait promettre à ses enfants de l’enterrer  au Caveau des Pères à Hébron/Kyriat Arba. En dehors de Joseph, aucun  des onze autres fils de Jacob ne fit promettre à ses frères d’être enseveli  en Israël (ils l’ont tous été de toute façon) mais le seul des 12 fils de Jacob  à formuler officiellement son désir de reposer en terre des patriarches,  fut Joseph. Et, pendant toute la traversée du désert les Bené Israël ont  toujours voulu regarder en arrière et retourner en Egypte et renoncer  même au partage des terres au-delà du Jourdain mais ces 5 filles-là, ont  réclamé une part de terrain pour s’y établir. A cette époque,  l’appartenance à la lignée de Jacob était patrilinéaire et les terrains se  transmettaient de père en fils pour la simple et bonne raison qu’une fille  pouvait être amenée à être épousée par un homme issu d’une autre tribu  et de cette façon les terrains restaient la propriété de la tribu paternelle.  Tselofhad décéda sans laisser de fils. Son héritage allait être perdu pour  sa famille et, le plaidoyer qu’elles avancèrent fut convainquant puisqu’il  était basé sur le fait que la valeur d’un personnage n’est pas déterminée  ni par son sexe, ni par son appartenance à une quelconque famille mais  uniquement par ses actions et par son attachement à D et à Sa Torah.

Une fois encore les noms de ces femmes étaient significatifs : Mahla (qui  pardonne), Noâ (qui est mouvante), Hogla (perdrix), Milka (une petite  reine) et Tirtsa (c’était le nom d’une ville importante en Canaan qui devint  ville juive par la suite).

Moshé ne sut comment répondre à la requête de ces cinq sœurs et il  interrogea HaShem qui répondit en acquiesçant à la condition que ces  filles ne se marient qu’avec des hommes de la même « famille » (des  cousins). Rashi souligne que dans la faute du veau d’or, les femmes n’ont  pas participé directement. Il leur appartenait de réparer les erreurs de  leurs maris/frères/fils.

Au contraire, elles offrirent leurs bijoux et leurs biens les plus précieux  pour l’érection du Beith HaMikdash. Les filles de Tselofhad, en tenant  absolument à sauvegarder l’avoir de leur père venait d’une volonté de  réparer les fautes commises et de donner des preuves d’attachement au  pays que D désirait donner aux Enfants de Jacob.

Ce cas fit jurisprudence pour la suite du droit des successions.

Tselofhad était un homme qui n’avait pas voulu se plier aux lois et s’était  approché de trop près du Mont Sinaï pour ramasser du bois enseigna  Rabbi Akiba, il mourut pour sa propre faute mais n’avait pas entraîné  d’autres fauteurs avec lui. Ses actes n’ont entraîné que lui vers sa propre  perte.

Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.
ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו 

1 / Poutyel ou Jéthro avait sept noms : Jéthro, Réouel, Poutyel, Yéther, Hovav, Hever et Queiny.

2 / Yftah ou Jephté en français.

3 / La valeur numérique des deux prénoms Pinhas et Ytshak = 208 est la même

4 / Rabbi Yaakov Krantz né en Lituanie en 1740 et mourut en 1805. Il était un très grand prédicateur et  était très apprécié notamment par le Gaon de Vilna.

5 / Et même valeur numérique qu’Isaac don’t la rigueur était l’une de ses qualités.

6 / Shifra était Yokhéved et Pouâh était Myriam. Elles disaient au Pharaon que les femmes hébreues  étaient si vigoureuses que lorsqu’elle et Poâh arrivaient, l’accouchement s’était déjà déroulé.