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Toute l’équipe d’AshdodCafé vous souhaite «Shabbat Shalom», date, horaires, paracha

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PARACHA MATOT-MASS’EI 5785 – Vendredi 25 juillet 2025, 29 TAMOUZ 5785
Horaires de chabbat
ASHDOD – TEL AVIV 19h21 – 20h22
JÉRUSALEM – 19h00 – 20h21
La double paracha Matot-Mass’eï (מטות-מסעי), lue cette semaine (5785), conclut le livre de Bamidbar (Nombres). Elle offre une riche matière d’enseignements, tant sur le plan individuel que collectif. Voici quelques idées principales que l’on peut en tirer :

La parole engage – Soyons fidèles à nos promesses.
Unité du peuple – Solidarité avant tout, même dans la diversité.
Les étapes de la vie – Chaque étape compte, même les plus difficiles.
Vers la Terre promise – Se préparer avec foi, responsabilité et vision.

➡️ Une paracha qui nous rappelle que chaque parole, chaque choix et chaque pas ont du sens.

Shabbat Shalom à toutes et à tous


Ce shabbat nous entrerons dans Hodesh Av et, en conséquence, selon les règles ci-jointes de « hashavoua shéhal bo » (la semaine dans laquelle le jeûne a lieu), nous n’avons, pour ceux qui suivent cette règle du Rav Ovadia Yossef zatsal, pas de semaine maigre sauf pour nos frères et soeurs de rite ashkenaze ou tout simplement ceux qui veulent être plus rigoureux.

Que ces temps soient précédés ou suivis par la venue du Mashiah que nous attendons avec impatience pour que tous ces temps d’affliction se transforment en temps de réjouissances et de bonheur sans limite et que nous rejoignent enfin nos frères otages aux mains de cet ennemi viscéral du Hamas….
Que de bonnes nouvelles nous parviennent sans limites… AMEN !!!

LA GUERRE CONTRE MIDIANE 

Les trois parashiot qui sont généralement lues entre le 17 tamouz et le 9 av  sont appelées « DéPour’ânouta » c’est-à-dire « les lectures du désastre » car elles  précèdent la destruction du Temple ce qui fut un désastre pour la Nation Juive  et, après le 9 av, il y aura 7 sidroth dites de consolation. La péricope précédant  9 beav est « devarim », première section du 5ème livre du Pentateuque. Cette  semaine seront donc couplées les deux dernières lectures du livre des  Nombres.  

Dans la première, « Matoth », il sera question plus particulièrement des vœux,  tandis que dans la seconde, il sera question de la guerre livrée aux Midianites  et de tous les petits détails qui font de cette guerre une guerre sainte. 

Une étude a déjà été consacrée les années précédentes aux vœux mais nous  nous y arrêterons tout de même car, les vœux font partie de la vie quotidienne  et, si un traité entier de Talmud en parle (massékheth Nedarim), et, si à l’entrée  du jour le plus sanctifié de l’année (Yom Kippour), une prière spéciale est  consacrée aux vœux : KOL NIDRE, c’est que le sujet mérite qu’on y réfléchisse  un peu.  

Voici donc, en survol, de quoi il s’agit précisément : Pour des milliers de raisons  comme le désarroi, le besoin d’exprimer au Créateur notre désir ardent de voir  se réaliser quelque chose même s’il s’agit parfois, à nos yeux, d’un miracle – guérison d’un être cher par exemple- une personne peut être amenée à  promettre quelque chose à l’Eternel, nous prendrons ici l’exemple de Jacob qui,  se dirigeant vers son oncle Laban et faisant ce songe de l’échelle amasse des  pierres à cet endroit précis sur lequel il promet de construire un sanctuaire.  

HaShem ne prise pas tellement les vœux mais, si déjà un vœu a été prononcé,  il faut le tenir. Si, un vœu a été promis par une femme, ou un enfant et que  l’époux ou le père l’apprend, il peut annuler cette parole immédiatement et s’il  n’y a pas ni père ni époux, un rabbin peut évidemment annuler la promesse  mais, dans le cas d’un homme il faudra un quorum de 3 hommes ou selon le  cas, un minyane. 

Certains exégètes se sont posé la question de savoir pourquoi l’épisode de  cette guerre est accolé à celui des vœux ou bien, en d’autres termes, pourquoi le sujet de la guerre pour HaShem est-il accolé aux « vœux » ? Le fait est, qu’en  cas de détresse, l’homme a recours à un vœu pour demander au Créateur une  mesure de miséricorde supplémentaire et, promet quelque chose, en  contrepartie. 

Un verset interpelle notre attention : il est écrit : ‘ה ציוה אשר הדבר זה . Ainsi que  nous avons déjà souvent eu l’occasion de le remarquer ce mot de trois lettres  hébraïques : davar qui signifie une chose mais aussi une parole possède une  signification très importante. Or, il est intéressant de noter que Moïse en  s’adressant aux chefs de tribus leur signale : voici la parole que D a ordonnée ! 

Par ce mot, le Prophète enseigne que si un homme prononce une parole de  manière à s’imposer un vœu ou faire une promesse il devra mettre en pratique  ce qu’il aura prononcé s’il s’agit d’une obligation ou d’une privation à propos  desquelles l’homme a fait une promesse, il doit observer et accomplir ce qui a  été promis comme par exemple faire un don à une personne ou à une  association dès que le vœu ou le serment ont été prononcés, cela devra être  accompli. Ceci vient nous enseigner qu’il n’est pas conseillé de prononcer des  paroles à la légère. L’homme se distingue de la créature animale par le don de  la parole. Rappelons à ce propos que lorsque l’être humain doit communiquer  c’est par la parole, s’il doit prier c’est encore par la parole qu’il s’adresse au  Créateur. Et dans ce domaine nous devrons nous diriger vers le bien et veiller  à ne prononcer que de bonnes paroles.  

C’est en prononçant des paroles que D créa le monde et c’est en en prononçant  d’autres que le déluge s’abattit sur le monde pour le détruire. De même les uns  les autres se sont encouragés par la parole à construire la tour de Babel et c’est  à cause de ces paroles qu’ils ne se sont plus compris. 

C’est par 10 paroles magistrales que D nous a comblés en nous offrant Sa Loi.  La parole possède donc une force intellectuelle et morale de même qu’elle a  une valeur et que, si elle peut être employée à tort et à travers elle comporte la  faculté de véhiculer une sainteté incommensurable et la parole peut donc être  le véhicule de la consécration et de la dédication c’est la raison pour laquelle le  texte nous précise que dès que le vœu ou que le serment est prononcé il ne  pourra être profané. Pourtant, l’être humain n’étant pas toujours capable de  sublimer ses sentiments et ses émotions il aura pu s’engager dans un vœu  pour lequel, au fond, il ne souhaitait pas s’engager et c’est la raison pour  laquelle, D a prévu une possibilité de revenir sur sa parole. 

La Torah demande aux membres du peuple juif d’observer la Torah sans en  ajouter ou sans en retirer quoique ce soit. Se pose alors, la problématique  suivante : pourquoi une personne pourrait-elle s’interdire un aliment ou un acte  ou s’imposer ou autoriser un acte ? La réponse est que de par son libre arbitre  la personne peut s’imposer pour une raison quelconque un acte quelconque et  il faudra veiller soit à le mettre en pratique soit à s’en faire relever. 

Nous rappellerons, que l’une des raisons de la destruction du Temple est la  haine gratuite tout comme cette haine qui s’était perfidement installée entre  Joseph et ses frères. Or, ce sont précisément les Midyanites qui ont vendu  Joseph aux Egyptiens. 

Le chemin de ce peuple croisa le nôtre à plusieurs reprises : le prêtre de  Midyane, Yithro, lui-même, se trouvait parmi les 3 plus éminents conseillers de  Pharaon1. C’est aussi par la suite, à Midyane, que Moïse a trouvé refuge lorsqu’il s’échappa de cette Egypte esclavagiste, c’est encore à Midyane qu’il  s’est marié et c’est, encore, de Midyane qu’était issue toute sa belle-famille. 

La péricope traite des dispositions à prendre dans le cas d’une guerre dite  « milhémeth mitsva »2 c’est-à-dire une guerre motivée par une raison grave telle  que rétablir la sainteté de D à la différence d’une guerre ordinaire qui est  différenciée en hébreu par une appellation différente : « milhémeth reshouth ».  Les dispositions sont différentes sur le plan logistique : en effet, les guerriers  d’Israël peuvent être dispensés de guerroyer s’ils se sont mariés récemment,  s’ils ont construit une maison et n’ont pas eu encore le temps d’en profiter ou  s’ils ont planté une vigne et n’en ont pas encore goûté le produit ou tout  simplement s’ils sont effrayés par l’idée de la guerre. 

En revanche, pour la milhémeth mitsva, chaque tribu doit envoyer au minimum  1,000 hommes. Les commentateurs se posent la question de savoir qui et  combien sont partis faire la guerre contre Midyane. Les uns avancent le nombre  de 12,000 soldats (12 tribus à raison de 1,000 hommes pour chaque tribu).  D’autres pensent qu’ils étaient 24,000 et d’autres encore penchent pour le  nombre de 36,000 ! Cependant que « l’Etat-Major » constitué de Moïse, et de  Josué (Yéhoshoua bin Noun) priait pour la réussite des Bené Israël.  

Lors de la guerre contre Amalek, au sortir d’Egypte, Moïse étendait ses bras,  la victoire était attribuée à Israël et dès qu’il « fatiguait », les Amalécites prenaient  le dessus, Aharon et Hour avaient pris place sous les bras de Moïse pour  soutenir les bras du prophète. Mais, à présent, Aharon et Hour étaient morts,  Moïse demanda à celui qui lui succèderait de prier avec lui. 

Le Midrash nous apprend que HaShem avait reproché à Moïse de n’avoir pas  eu une position très tranchée lors de l’épisode de Zimri et Cosbi tout comme il  avait défendu le peuple malgré la faute du veau d’or. Moshe savait que cette  guerre serait la dernière qui aurait lieu de son vivant car, D le lui avait signifié :  il devrait rejoindre ses pères juste après cette guerre. Ceci provoqua, parmi les  deux tribus de Lévy et d’Ephraïm quelques troubles : l’une comme l’autre ne  voulait pas montrer d’empressement à cause de la mort prochaine de Moïse.  D’autre part, La tribu de Lévy comportait 23,000 hommes en enlevant 1,000 il  n’en restait plus que 22,000 ! Or, la Tradition précise que la Shekhina (Présence  divine) ne repose sur terre qu’en présence de 22,000 hommes craignant D, se  basant en cela sur ce que rapporte le Zohar : au moment de la Révélation sur  le Mont Sinaï, HaShem descendit sur la montagne avec un char mené par  22,000 anges et, chacun des anges avait son ‘’répondant » sur Terre. Donc,  seulement 1,000 Lévy se sont rendus au combat pendant que 1,000 autres  priaient avec Moïse. 

Pourquoi cette guerre ? A cause des Midyanites qui ont voulu créer une trop  grande proximité avec les Bené Israël et ont aidé les Moabites en cela. Nous  apprenons, en effet, que, lorsque Jacob est « descendu » en Egypte, il s’installa  dans le pays de Goshen qui fut en quelque sorte, le premier ghetto de l’histoire  et les enfants de Jacob ont conservé leur langue, leurs noms, leur mode  vestimentaire et ne se sont pas mêlés à la population égyptienne.  

En revanche, dès qu’ils sont sortis de leur ghetto, l’assimilation a débuté et avec  elle, l’esclavage. Les Bené Israël sont sortis du campement et sont allés  festoyer, boire et manger avec les Midyanites ; c’est pourquoi, Pinhas a voulu  venger la mémoire de Joseph son arrière-grand-père. Car Joseph s’était gardé  de contacts « privés » avec la femme de Putifar. 

La réaction de Pinhas ne se fit pas attendre. Les Midyanites avaient voulu  profaner le peuple juif en le faisant céder à des interdits et c’est pourquoi Moïse  présente cette guerre comme venger le nom divin alors que D présente cette  guerre comme la vengeance des Bené Israël. Or, c’est contre la Torah et D que  les Midyanites voulaient s’insurger et pas contre le peuple lui-même sinon  contre le fait de son allégeance en un D Unique. 

Dans certains cantiques, on rappelle les ennemis d’Israël mais, il n’empêche  que le nom de Midyane n’apparaît pas expressément. En s’appuyant sur le  psaume 136, un verset parle de tous les ennemis d’Israël : « qui a frappé de  grands rois …. Et qui a tué des rois puissants.. » Midyane est inclus parmi ces  « grands rois » ou parmi les « rois puissants » mais, Og et Sihon l’étaient encore  davantage. 

HaShem précise au prophète qu’après la victoire sur le peuple ennemi, Moïse  rejoindrait ses pères et pourtant, il s’est empressé d’exécuter l’ordre divin alors  qu’il aurait pu trouver des prétextes pour tergiverser et voir ainsi ses jours se  prolonger, remarque Rashi. 

Contrairement à la guerre contre Amalek, Moïse ne se tint pas sur le front car,  déjà, au cours des dix plaies, D avait ordonné à Moïse de ne pas frapper le  fleuve ni la poussière car il ne faut jamais être ingrat et, il lui fallait se souvenir  du fait que les eaux du fleuve portèrent le berceau de Moïse vers la princesse  d’Egypte qui le sauva ! Dans le cas de la guerre contre les Midyanites, Moïse  ne pouvait décemment pas non plus mener la guerre contre ce peuple qui l’avait  reçu lorsqu’il s’était enfui d’Egypte, contre le peuple auquel appartenait sa  femme et sa famille…. 

La parashah de Mass’é commence par l’énumération des nombreuses étapes  qu’ont franchies les bné Israël depuis l’Egypte jusqu’à leur entrée en Israël pour  nous montrer qu’en réalité, s’ils n’avaient pas commis de fautes et suscité le  courroux divin, ils auraient pu toucher au but du voyage en onze jours au lieu  d’errer pendant 40 années. En fait il y eut certaines étapes, où les Bené Israël ont séjourné de nombreuses années comme ce fut le cas à Kadesh Barnéâ.  

Le nom de chacune de ces étapes indique l’épreuve qui guetta le peuple  comme par exemple : « kivroth hataava » à cet endroit le peuple s’étant plaint  de ne pas avoir de viande, D fit « pleuvoir » des cailles jusqu’à ce que plus que  rassasiés certains y ont trouvé leur mort : kivrot du mot kever = tombeau et  taava (téavon appétit) = concupiscence.

En dénombrant ces stations (42), le Shlah HaKadosh opère un rapprochement  entre ce nombre d’étapes et l’un des noms sacrés de D qui comporte 42 lettres  ainsi que cela est exposé dans la supplique Ana bekoah dans lequel on  invoque la clémence divine pour que l’Eternel de Sa main droite (clémence =  midat harahamim) nous sauve et nous pardonne nos péchés et que la  clémence subordonne la justice (midat hadin)3

Aharon le Prêtre va se préparer avec l’aide de son frère à « rejoindre ses pères ».  C’est le 1er Av. Moïse alors, prend conscience qu’il est resté seul de sa fratrie  après que Myriam et Aharon soient décédés. 

C’est à propos du verset 53 du chapitre 33 que nos Sages ont défini en quelque  sorte les règles premières du « yishouv haaretz » c’est-à-dire de la façon dont  nous devons « peupler » ce pays où D habite. 

Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.
ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו

 

1 – Trois éminents conseillers se trouvaient à la cour pharaonique lorsque Moïse était un tout jeune  enfant ; il s’agit de Yithro, Bile’âm et de Job.

2 – Ou guerre idéologique en opposition à une guerre politique.

3 – Au cours de la âmida on joint les mains en apposant la main droite sur la main gauche pour que D  nous juge en faisant prévaloir la clémence sur la justice.

 

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