HORAIRES DE SHABBAT
NETANYA – 18h57 – 19h54
JÉRUSALEM – 18h35 – 19h52
HAÏFA – 18h57 – 19h54
EILAT – 18h53 – 19h50
ASHDOD – 18h57 – 19h54
BEER SHEVA – 18h56 – 19h53
PARIS – 20h34 – 21h42
MARSEILLE – 20h12- 21h14
LOS ANGELES – 19h13 – 20h09
MIAMI – 19h31 – 20h25
NEW YORK – 19h25 – 20h25
Dans une semaine, nous accueillerons le mois d’Eloul, mois des selihoth et de préparation aux grandes fêtes de Tishré.
Depuis, la paracha Devarim, le sens de l’ouïe est sollicité davantage que le sens de la vision ou de la perception par la vision ou les visions (prophétiques). Or, cette section de Torah fait appel dès le premier mot au sens de la vue : ראה Vois !
Ainsi, l’homme est invité à faire appel au sens qui va lui donner la possibilité de percevoir les choses, les évènements et de pouvoir considérer en pleine conscience ce qui se trouve devant lui de façon concrète. Dans un jugement, le témoin oculaire sera privilégié plutôt que de se baser uniquement sur un témoin auditif car la vue est précise alors que l’ouïe peut être gênée
Un commandement qui est entendu fait son chemin vers la réflexion de manière abstraite alors que l’image concrétise la chose. D dit : Vois Je place devant toi la bénédiction et la malédiction et, plus bas, nous verrons dans quelles conditions l’homme pourra recevoir une bénédiction תשמעו אשר si vous avez écouté les mitsvoth c’est donc que l’ouïe-réflexion vit en symbiose avec la vue, la perception des choses et, de cette façon, ce qui est bien comme ce qui est mal « sautera aux yeux ». L’ouïe conduit à l’abstraction alors que la vue permet de concrétiser. L’être humain se trouve à une intersection : aller à droite correspond à s’acheminer vers la vie, la joie, le bonheur, la réussite et la bénédiction tandis qu’aller vers la gauche, c’est se diriger vers le mal.
« Ce qui est bien aux yeux de HaShem » est ce qui est conforme à l’observance des mitsvot….
Ainsi, D met à notre disposition les deux entités : le bien et le mal, la bénédiction et la malédiction, la vie et son contraire et, le texte, après nous avoir exposé tous ces aspects il nous conseille : tu choisiras la vie. Que nous est-il donné de comprendre avec ces propositions : devons-nous comprendre en termes simples que si nous nous conduisons bien, nous serons récompensés ? Ou plutôt devons-nous entendre ce que nous enseigne la mishna : sekhar mitsva, mitsva ; sekhar avéra, avéra c’est-à-dire : le salaire de la mitsva est une mitsva et celui d’une dérogation à la loi, par une autre dérogation… cela équivaudrait à penser que lorsqu’on est imprégné de l’esprit d’une mitsva, on a envie d’en faire une autre ou bien qu’une faute commise entraîne à en commettre une autre…… « Tu choisiras la vie » c’est-à-dire que nous avons le choix, nous sommes LIBRES de choisir comment nous devrons nous conduire, bien, comme le veut notre Créateur, selon les préceptes qu’Il nous a donnés pour mieux nous guider et parce que nous L’aimons de manière inconditionnelle, parce que nous savons que Lui Seul sait ce qui est bon pour nous et surtout parce que nous acceptons tous Ses commandements sans essayer le pourquoi de ces commandements, mais simplement parce qu’ils émanent de notre D et que notre volonté est de Lui obéir. C’est en cela que réside le libre-arbitre. Ainsi que nous l’apprenons dans les Pirké Avot : נתונה והרשות צפוי הכל ou, en d’autres termes : D a Son plan : tout est prévu en ce qui concerne les grandes lignes : le début, la fin, les moyens mais, et c’est là qu’intervient le libre-arbitre : le choix de l’homme est préservé, l’homme peut fauter mais aussi il peut s’en rendre compte et en ce cas, il peut aussi se repentir. D’une manière plus actuelle le libre-arbitre (רשות )va se transformer en : החופשית הבחירה. Conférant au libre arbitre un plus large éventail d’action : le choix par liberté, dans le sens de volonté et non pas être libre de choisir. Il y a là une très faible nuance mais elle existe : je suis libre de choisir et je fais ce qu’il me semble bien de faire et non pas je dois choisir et je choisis ce que je veux car dans le libre arbitre je dispose d’une entière liberté choisir ou pas et bien ou mal alors que dans l’autre, je dois choisir, et, je choisis ce que je veux. La nuance est très faible mais elle existe et elle nous permet de voir ainsi à quel point l’homme craignant D peut, de par son choix et sa propre intervention, influer sur son avenir et son destin même si les grandes lignes ont été décidées ( צפוי הכל( . L’avantage est que l’homme en décidant d’agir dans le sens de la mitsva va ressentir hic et nunc (immédiatement) les bienfaits et la satisfaction morale, du devoir accompli, alors qu’en n’observant pas ce que l’Eternel a demandé à Ses enfants de faire, l’être humain se sent « poursuivi » par le sentiment de culpabilité……
La bénédiction et la malédiction résidant en ce sentiment de bien-être ou de mal-être engendré par la satisfaction du devoir accompli ou non. L’accent doit être mis sur l’action : l’homme qui exerce un choix et qui agit est actif alors que celui qui subit est passif. En acceptant la Torah l’homme a pris une décision, il est actif. En recevant, il est passif mais en décidant d’accomplir ce qu’on lui a proposé de faire il redevient actif et c’est en cela qu’il exprime son libre arbitre, il agit de son plein gré. S’il décide de recevoir sans réagir, il redevient passif. Or, l’homme ne peut être éternellement passif car il ne subit pas constamment, il agit aussi pour manger, travailler, vivre et évoluer au sein du microcosme de la cellule familiale ou du macrocosme de la société, du monde dans lequel il est actif….
La bénédiction équivaut en guematriya à 227. Cette valeur numérique est la même que celle des mots זכר) zekher) et de רכז) rakaz). Ces deux mots posent des repères pour l’homme désirant calquer sa conduite sur ce que lui demande le Créateur : se souvenir (zekher) de la Torah et des Commandements qu’elle renferme et savoir se concentrer autour de cet enseignement offert par HaShem pour le plus grand bien de toutes ces créatures de chair et de sang que sont les hommes.
Cette bénédiction (berakha) viendra couronner les efforts de l’homme qui s’efforcera d’appliquer la loi comme le souhaite HaShem. En faisant une petite halte de réflexion nous pourrons constater que les mots « bénédiction » et « loi » en hébreu sont en lien direct avec la marche. C’est-à-dire que ce qui permet à l’homme d’avancer est le « genou » ou bérekh en hébreu et même racine que le mot berakha bénédiction et, le mot signifiant loi ou règle est halakha lui aussi provenant de la racine du verbe aller, marcher lalékhet. Ce qui nous amène à comprendre qu’en respectant les règles de D, nous nous retrouvons dans les sentiers de D et donc dans ceux de la bénédiction et de la vie.
L’homme se distingue de la bête sous plusieurs aspects : la parole et l’intelligence mais aussi sa faculté de décision, d’action libre. Le Maharal de Prague a défini (nous le ferons ici schématiquement) la différence entre l’homme et la bête qui porte un joug : l’homme se tient debout la tête se dressant vers le Royaume des Cieux alors que la bête se tient la tête baissée vers la terre.
La bête est passive, elle subit le joug imposé par l’homme alors que l’homme est libre : il est libre d’accepter ou de refuser le Joug du Royaume des Cieux et de s’y conformer ou de se révolter. D nous conseille : tu choisiras la vie ! Car c’est en étant en vie que l’on profite de tout ce que l’Eternel a créé pour notre plaisir et même si parfois tout n’est pas « rose », la satisfaction d’avoir fait une berakha par exemple avant de consommer un mets ou la satisfaction d’avoir remercié le Créateur pour un bienfait dont nous aurons été les bénéficiaires directs, nous remplit d’aise. La vie est bonne, choisissons-la et n’opérons de choix que dans les priorités qu’il nous semble devoir donner aux actes.
Parmi les actes, il y a les bons qui nous maintiennent dans la bonne voie et les mauvais qui peuvent nous entraîner dans le mauvais chemin, les mauvaises pensées ou réflexions, les mauvais choix. Quel est donc le remède pour nous apporter toute la félicité, le bonheur et le bénéfice d’un choix judicieux ? L’étude de la Torah pour laquelle nous nous devons de consacrer du temps et qui nous guidera vers les choix judicieux.
Mais revenons au début de la sidra pour analyser plus profondément les sept mots qui la commence qui ont donné naissance à de multiples commentaires répondant aux questions suivantes :
1) Pourquoi la péricope commence-t-elle par le verbe « voir » alors que par la suite c’est le verbe « entendre » qui est utilisé ?
2) Pourquoi l’Eternel parle-t-IL au singulier pour ensuite s’adresser au pluriel à tout le peuple ?
3) Pourquoi, dans ce verset, HaShem en Se désignant utilise-t-IL le pronom personnel ANOKHI au lieu d’employer la tournure simple de ANI ?
4) Pourquoi, dans ce verset, met-IL l’accent sur le complément de temps : HAYOM que l’on retrouve encore dans les deux versets suivants 27 et 28 ?
Voici donc un aperçu des explications aux singularités relevées ci-dessus :
1) En nous appuyant sur les midrashim ou sur différents autres textes empruntés à différents traités de Guemara, nous savons qu’en cas de témoignage la vision prévaut l’ouïe. C’est un peu dans ce sens que nous avons pu lire qu’au moment de la promulgation de la Torah les Bené Israël ont « vu » les paroles d’HaShem.
2) Nous avons souvent développé le fait que chaque individu du peuple d’Israël constitue un microcosme et que l’ensemble des microcosmes forme le macrocosme qui est le Peuple d’Israël. Chaque individu possède son libre arbitre et donc, libre à lui d’agir comme il l’entend à condition toutefois qu’il soit conscient du fait que toute action –bonne ou mauvaise – s’inscrira dans la mémoire du macrocosme. Ce qui signifie, en clair, que chaque être humain et ses actions a une responsabilité dans le sort commun qui sera celui de toute la communauté juive. C’est la raison pour laquelle le Créateur s’adresse à chaque Juif en particulier pour que chacun se sente concerné mais, en même temps pour motiver la communauté tout entière.
3) Dans quatre parashioth (Nitsavim) chapitre XXX verset 15, se trouve un verset presque semblable dans lequel, pourtant, HaShem n’emploie pas le pronom personnel « JE » dans sa forme emphatique ANOKHI mais tout simplement c’est le JE tout simple conjugué au passé qui est utilisé :
רְ אֵ ה נָתַ תִּ י לְ פָ נֶיָך הַ ּיֹום, אֶ ת-הַ חַ ּיִּים וְאֶ ת-הַ ּטֹוב, וְאֶ ת-הַ מָ וֶת, וְאֶ ת-הָ רָ ע
La présence, dans le verset de la sidra REEH, du mot ANOKHI est voulue pour rappeler les Dix Paroles gravées sur les Tables de Pierre, car la première de ces DIX paroles commence par ANOKHI, ces mêmes paroles qui, d’après la Tradition contiennent les 613 commandements de la Torah.
4) L’accent porté sur le mot HAYOM fait allusion, nous dit le « Kli Yakar », sur la durée de la circonvolution solaire. Tout se passe comme si l’homme auquel S’adresse le Créateur n’avait en sa possession que peu de temps pour corriger sa vision ou plutôt son optique. Tout se passe comme si D disait à Sa créature : voici que tu as, aujourd’hui du lever au coucher du soleil pour choisir le bien ou le mal, la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction.
Or, HaShem dit « VOIS » et il est question de bénédiction ou de malédiction. VOIS ce sont les yeux. La bénédiction et/ou la malédiction c’est la bouche de celui qui les prononce et les oreilles de ceux qui les entendent.
Les plus grands classiques parmi nos commentateurs comprennent la chose de la façon suivante : à n’importe quel moment, lorsque le peuple se trouve en état de jugement, n’importe quel acte, n’importe quelle parole peut influer sur le jugement et faire basculer l’un ou l’autre des plateaux de la balance en le faisant tout-à-coup remporter par le bien. L’individu est responsable de lui même comme des autres. C’est la raison pour laquelle l’Eternel S’adresse à l’individu qui par un acte ou une prière peut sauver un autre individu ou une collectivité.
Lorsque les Bené Israël ont « vu » au pied du Sinaï les « voix » d’HaShem l’esprit de chacun d’eux manifesta sa présence par la volonté d’observer ces paroles divines, MALGRE la personnalité de chaque individu. En hébreu, malgré se dit « af âl pi » פי על אף) פ »אע (ces trois lettres font allusion aux trois organes cités plus haut : les yeux (eynayim) la bouche (pé) et les oreilles (oznayim) ce qui signifie que bien que chacun entende, voie et parle, notre volonté doit nous entraîner vers le bien. Notre vision doit nous entraîner à considérer le bien qui est en lui. Lorsqu’HaShem ordonne de dénombrer le peuple IL insiste pour que le dénombrement se fasse, de façon à ce que tout individu soit considéré comme un être à part et non pas comme un objet. Que chacun soit considéré comme un joyau, comme quelque chose d’important et pas, comme un brin de paille qui n’a aucune particularité ni aucune valeur. Bien au contraire, chaque être humain a reçu un rôle bien précis à remplir dans ce monde ci et, s’il ne le remplissait pas sa mission aurait échoué.
La mission confiée au moment de la conception consiste à faire en ce bas monde quelque chose qui se reproduira dans le monde futur c’est la raison pour laquelle l’on enseigne que pour celui qui sauve un homme l’on considère qu’il a sauvé un monde tout entier et également, lorsque quelqu’un meurt on dit qu’il est « niftar lebeyt ôlamo » c’est-à-dire, en quelque sorte, qu’ il a rejoint « son monde » (beyt ôlamo) le mot niftar est la tournure passive du verbe dispenser c’est-à-dire qu’il est dispensé (de faire les mitsvoth).
Par la suite, les Bené Israël, reçoivent l’ordre, en entrant sur cette terre promise de détruire tous les lieux d’idolâtrie et de s’installer pour faire régner en terre d’Israël la Sainteté et la Pureté.
Moïse, en suppliant tant HaShem de le laisser entrer sur ce sol promis à Abraham, Isaac et Jacob, désirait de toute son âme détruire tous ces lieux impurs que l’Eternel exécrait (exècre toujours).
La section hebdomadaire poursuit ses conseils avec la générosité avec laquelle on doit agir vis-à-vis des proches parents et encore de penser à éloigner du cœur de l’homme toute pensée qui pourrait entraîner à agir de manière malhonnête comme quelqu’un qui contracterait une dette dans l’espoir de la voir s’effacer à l’approche de l’année shabbatique. Ou quelqu’un qui, au contraire refuserait son aide à un nécessiteux à cause d’un problème de recouvrement de la dette.
HaShem s’exprime de manière mystérieuse au sujet du lieu où sera érigé le Temple. Pourtant s’interrogent les Exégètes, nous avons où est le Mont Moriah et, à la lumière des enseignements de notre Histoire, écrivent Rabbénou Behayé et le Rambam (1), entre autres, nous savons que les premiers sacrifices furent présentés au Mont Moriah, Noé en descendant de l’Arche offrit son premier holocauste au mont Moriah…. Abraham voulut sacrifier son fils au Mont Moriah et même sans parler véritablement de sacrifice, lors du déplacement vers Haran, Jacob fit le rêve de l’échelle au Mont Moriah. Dès lors, pour quelle raison dans le texte de notre péricope est-il fait mystère de l’emplacement que D choisira pour ériger le Temple, un peu comme si l’Eternel n’avait pas encore choisi ?
En réponse à cette question certains rabbins prétendent que si dans le texte même de la Torah il n’est pas fait mention d’un lieu exact c’est pour éviter que des idolâtres ne décident d’ériger en ce point un temple dédié à des idoles. Si on désire actualiser : on voit bien que sur l’esplanade de notre Temple a bel et bien été construit une mosquée !…
Mais, il y a d’autres motifs qui se cachent derrière tout cela : il faut tout d’abord constater plusieurs points : David désirait ardemment élever ce Temple par lui même tant il révérait et adorait le Créateur mais, il y avait un point qui ne lui permettait point de le faire : il avait trop guerroyé et trop de sang avait été versé sous son règne. Ce fut donc à Salomon qu’échut l’honneur de construire cet édifice en l’honneur du Maître du Monde. Rashi et Rabbénou Behayé dévoilent que le terrain du futur Temple a été acquis par le Roi David : 50 shekels –de l’époque- d’un Jébuséen. Par ailleurs on trouvera que le montant total de l’achat fut de 600 shekels et il ne s’agit pas d’une erreur ! David paya 600 shekels à raison de 50 shekels par tribu ! Pour quelle raison seul le Saint des Saints se trouve-t-il sur le territoire de la tribu de Benjamin ?
Le fait est que Benjamin a le mérite d’avoir « accumulé » des droits qu’aucun de ses autres frères n’a eu :
1 – Il est le seul fils de Jacob à être né en Israël (Judée/Canaân).
2 – Il est le seul de tous les fils de Jacob à ne pas s’être incliné devant Esaü puisqu’il n’était pas encore né.
3 – Il est le seul à ne pas avoir pris une part dans la vente de Joseph.
4 – Il luttait de toutes ses forces contre l’idolâtrie comme nous le constaterons dans les lignes ci-dessous.
Lorsque lui et ses frères sont sortis d’Egypte et que les officiers de Joseph ont découvert dans le sac de Binyamine la coupe de Joseph, les dix autres frères se sont précipité sur leur jeune frère et lui ont asséné des coups dans le dos (gav en hébreu) en l’insultant « ganav ben ganévet » (autrement dit voleur fils de voleuse) ! Pour bien comprendre de quoi il s’agit il nous faut nous reporter au récit du départ de Jacob, ses épouses et ses enfants de chez Laban lorsque celui-ci s’étonne plus de la disparition de ses « pénates » que du départ de ses filles. La Torah a précisé que Rahel avait « volé » les pénates de son père. De quoi est-il question ? Les exégètes éclairent nos lanternes : les idolâtres avaient coutume de pratiquer un culte avec des idoles mais ils prenaient possession d’un cadavre, l’embaumaient avec toutes sortes de produits puis inscrivaient sur une bandelettes des noms d’esprits en plaçant ces bandelettes dans la bouche du cadavre. Moyennant ce procédé ils avaient la possibilité d’entrer en possession d’innombrables informations et, si Laban avait voulu savoir ce que faisait Jacob il aurait pu constamment le savoir. Aussi, Rahel, avait-elle subtilisé cette bandelette en luttant en même temps contre ce procédé interdit dans le judaïsme. En apercevant la coupe de Joseph qui disait ses servir du récipient pour la divination, les frères crurent que Binyamine avait subtilisé la coupe pour empêcher la divination en quelque sorte dans le même esprit que sa mère !
Il s’avère donc que Binyamine a des mérites incontournables mais pourquoi avoir choisi le mont Moriah pour établir le Temple et non pas dans une montagne plus haute ou dans la plaine ? En entrant en Canaân, Josué dut procéder à la « purification » du territoire en détruisant tous les autels idolâtres et en détruisant tous les lieux les plus divers dont les habitants se servaient pour rendre un culte tels les sous-bois ou des sommets. Lors, le lieu idéal était un site peu élevé (gavenoun) (2) en rapport avec le dos de Benjamin qui reçut tous les coups admonestés par ses frères !
Le Yalkout Shimôni, termine cette discussion par une parabole : un roi avait de nombreux enfants qui invitaient leur père royal très souvent en se disputant tous l’honneur de le recevoir mais, après avoir honoré chacun de ses fils lors d’un repas, le soir, il se retirait chez le plus jeune de ses fils qui avait besoin de lui. Dès lors, il est clair qu’après avoir reçu les offrandes de toutes les tribus, HaShem aime à se retrouver dans Sa Demeure établie sur le territoire de Benjamin.
Dans cette sidra il est aussi question de l’installation en Canaân/Judée et, si la formulation n’est pas sur le mode d’une ordonnance, il n’en demeure pas moins que le fait d’habiter en Judée est une mitsva. La mitsva si difficile de la Aliya…
La Torah célèbre l’amour, la vie, la joie au contraire d’autres dogmes qui rendent un culte à la mort et à la destruction.
Reeh, Vois, Je place devant toi le bien et le mal, ….. Tu choisiras la vie…..
Caroline Elishéva REBOUH
1 Dans le Guide des Egarés.
2 Allusion au dos de Binyamine qui reçut des coups et aurait pu en être bossu (guiben).
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