ROSH HASHANA SHABBAT SHOUVA LE REPENTIR – vendredi 26 septembre 2025, 4 Tichrei 5786.
HORAIRES DE CHABAT – VAYELEKH
NETANYA – 18h13 – 19h08
JÉRUSALEM – 17h55 – 19h06
HAÏFA – 18h05 – 19h06
EILAT – 18h11 – 19h06
ASHDOD – tel aviv – 18h12 – 19h08
BEER SHEVA – 18h11 – 19h08
PARIS – 19h21 – 20h25
MARSEILLE – 19h10- 20h09
LOS ANGELES – 18h25 – 19h20
MIAMI – 18h54 – 19h46
NEW YORK – 18h27 – 19h25
Résumé de la paracha Vayelekh
La paracha Vayelekh (וילך), la plus courte de toute la Torah, est la 9ᵉ du livre de Devarim (Deutéronome) et la 52ᵉ de la Torah.
Dans ce passage, Moïse, âgé de 120 ans, annonce qu’il ne pourra pas accompagner les enfants d’Israël dans la conquête de la Terre promise. Il désigne Yehoshoua (Josué) comme son successeur et l’encourage, ainsi que le peuple, à faire preuve de courage et de confiance en Dieu.
Moïse transmet ensuite le Sefer Torah aux Lévites et leur ordonne de le lire publiquement tous les sept ans, lors de l’assemblée de Hakhel, afin que tout Israël — hommes, femmes et enfants — entende et se renforce dans la crainte de l’Éternel.
Dieu annonce aussi à Moïse que, malgré l’entrée en Terre promise, le peuple s’éloignera de Lui et suivra d’autres dieux. Pour en témoigner, Moïse doit écrire le Cantique de Haazinou (qui sera lu la semaine suivante).
La paracha se conclut avec Moïse terminant la rédaction du rouleau de la Torah et en remettant la charge spirituelle et politique entre les mains de Josué.
PARASHATH VAYELEKH 5786
Lorsque les années ne sont pas embolismiques, il se peut que certaines parashioth comme celles de Nitsavim et Vayelekh soient jumelées, mais en règle générale, lorsqu’entre Yom Kippour et Souccoth il n’y a pas de shabbat, Nitsavim et Vayelekh sont jumelées. Après cette sidra, il ne reste plus que deux péricopes à lire avant de renouveler les lectures hebdomadaires et recommencer depuis Bereshith.
Vayelekh est une sidra très courte. Elle va servir en quelque sorte à résumer la merveilleuse vie de Moïse qui se sépare en trois épisodes de 40 ans puisque les « jours de la vie de Moïse » étaient de 120 ans !
Cette péricope est donc lue entre Rosh Hashana et Yom Kippour et porte le nom de Shabbat shouva en référence à la prophétie du prophète Osée XIV, 2 à 10 qui commence par l’injonction de faire teshouva.
La sidra commence avec le verbe « vayelekh » : il est allé… ce verbe est employé lors du grand changement intervenu dans la vie d’Abraham lorsqu’HaShem lui enjoint de quitter la ville d’Ur, en Chaldée, pour aller en Canaan.
Si cette péricope commence par ce verbe, c’est qu’elle annonce un grand changement qui va se produire dans la vie de Moshé Rabbénou juste avant que ne se terminent ses jours…. Effectivement, Moshé enseignait la Torah et HaShem prévient cet être sublime que fut Moshé en lui apprenant que désormais Josué marcherait en tête du peuple et qu’en conséquence, Josué devrait assumer la charge de l’enseignement en tant que nouveau délégué d’HaShem auprès du peuple, Moïse en conçut un peu d’amertume mais HaShem, par miséricorde, ôta une part de l’intuition de Moïse et la remit à Josué ce qui permit à Moïse de se retirer et c’est la raison pour laquelle le verbe « bo » (venir) est employé pour décrire l’état spirituel de Moïse « après » que lui ait été prélevée une partie de son savoir. Lorsqu’il alla (vayelekh), il était « plein » (de savoir) ; il revint (hou ba) privé d’une partie de sa prophétie. Puissions-nous être choisis par HaShem pour étudier et enseigner.
Cette parasha renferme deux mitsvoth qui sont les deux dernières des 613 que renferme la Torah, l’une de ces deux mitsvoth est de rassembler le peuple au Temple pour la fête de souccoth qui suit l’année shabbatique et la dernière est – pour chaque Juif – de s’efforcer d’écrire un sefer Torah.
Cette sidra possède plusieurs caractères particuliers, le premier étant le fait du « cadre » en effet, ce jour-là, nous assistons au dernier anniversaire de Moïse : « j’ai 120 ans aujourd’hui ». C’est donc le 7 adar il est né ce jour-là et il va mourir ce jour-là. Certains tsadikim meurent le jour de leur anniversaire pour symboliser le fait que leur vie a été complète et parfaite.
La scène se passe au moment où Moïse est en train d’écrire la fin du sefer torah qu’il va remettre aux Léviim pour qu’ils l’enferment dans le aron hakodesh. Mais ici, se trouvent plusieurs suggestions : Moïse s’exprime en regrettant fort ce qui lui arrive, il dit : « je ne peux plus aller et venir » ! Pourquoi ? Que s’est-il passé ? L’explication est la suivante : nous assistons à un phénomène unique en son genre : Moïse était un prophète comme il n’y en a jamais eu en Israël et il pouvait aller et venir entre les lettres de la Torah à sa guise or, plus il progresse dans l’écriture de ce sefer Torah et plus sa prophétie disparaît et il en est conscient. Chaque lettre qu’il inscrit est comme un rayon de lumière qui disparaît de son aura (1). En fait, Moïse écrivit en ce 7 adar 13 sifré Torah : 1 par tribu et 1 qui sera sauvegardé dans le Temple de manière à ce que chacun sache qu’il n’existe qu’une seule Torah, et en signe de Témoignage.
Comment pouvons-nous déduire cette pensée ? La Tradition nous enseigne que la Torah tout entière est contenue dans les Dix Paroles. Qu’est-ce à dire ? C’est que lorsque le Saint béni soit-IL a dicté ces Dix Paroles, celles-ci contenaient tout l’enseignement écrit et oral en même temps mais cela aurait été incompréhensible pour le commun des mortels et il faut donc comprendre en ceci que lui Moïse a entendu le langage divin et qu’il l’a « traduit » ou « mis à portée de compréhension » des humains. En précisant qu’il ne peut plus aller et venir à sa guise à travers la Torah, c’est parce qu’il est conscient de ne plus être ce qu’il a été pendant 120 ans : un prophète d’exception pour un peuple élu par le Créateur de l’univers.
Josué va désormais prendre la place du plus grand homme de toute l’Histoire.
La deuxième et dernière mitsva est de demander à chaque Juif de copier un sefer Torah. En fait il est écrit plus précisément : « de recopier ce cantique ». Quel est-il ? Celui de la Parashat Haazinou qui est l’avant-dernière péricope de la Torah. Ce sera le dernier discours prononcé avant que le peuple ne reçoive la bénédiction de l’homme qui a vu son Créateur face-à-face.
A la veille de la « convocation sainte » qui est Yom Kippour, nous devons vraiment passer au crible nos actions et ne pas hésiter de prier nous mêmes le Créateur, pour L’appeler pour lui dire combien nous sommes désolés de notre conduite et Lui confirmer que nous L’aimons même si par nos maladresses nous ne nous montrons pas trop dignes de cet amour immense dont IL nous comble et réclamer qu’IL daigne nous pardonner et puis, Lui dire aussi combien nous souhaitons voir les prophéties se réaliser rapidement à présent et qu’IL mette un terme aux souffrances de Son peuple et qu’IL démontre aux nations qui nous haïssent combien les dirigeants du monde ont tort de s’opposer aux projets divins et qu’enfin descende des cieux le Troisième Temple et que s’impose non seulement à nous le Roi Messie mais aussi à l’ensemble des nations pour que tous reconnaissent la Suprématie de D.
Puis, aura lieu la passation de pouvoirs entre Moïse et Josué qui va désormais conduire le peuple, va l’accompagner à prendre possession de ce pays et va partager équitablement tout le pays entre les tribus.
Mais, ce n’est pas tout : cette péricope va être un message d’amour un peu à la manière dont les choses se passent entre parents et enfants : en effet, il va être question du fait que D va Se voiler la face pourquoi parce que, comme nous le verrons dans la sidra de ‘Haazinou, poème que Moïse dédie au peuple où il va annoncer son avenir à ce peuple insouciant et parfois ingrat : le peuple va se détourner de HaShem ce qui va avoir pour conséquence immédiate le fait que D va voiler Sa face pour ne pas voir ces actes et ces ignominies.
D va S’éloigner mais Il sera là pour toute personne qui montrera à D son attachement, son retour vers la Torah, et son amour un peu à l’image d’un père qui voudrait tester son fils et qui se cacherait derrière un rideau pour pouvoir entendre l’enfant le chercher et crier : Papa, où es-tu ?
Rashi interprète ce passage de la Torah où D se voile la face de cette façon et le Rambam comme le Maharal insistent sur le fait que si la parashat Vayelekh tombe pendant les dix jours de pénitence c’est parce que pendant ces jours nous faisons un retour sur nous-mêmes, parce que nous opérons des changements dans notre comportement, nos habitudes, jusqu’à changer notre personnalité pour tenter de replacer nos âmes sur les rails de ce que le Créateur voulait.
Ce retrait, le fait que D Se voile la face étant une sorte d’absence pour raviver l’amour. En effet, souvent nos rapports avec D sont placés sous le signe du rapport parents-enfants mais aussi, souvent, dans la littérature biblique, la fiancée est Israël alors que le Fiancé est D !
Avant le mariage, cérémonie consacrant l’amour d’un homme et d’une femme, les futurs mariés se séparent pendant plusieurs jours pour que leur amour et le désir de se retrouver soit renforcés de même, pendant ces jours de pénitence où nous devons opérer un retour sur nous-mêmes et pendant lequel D va Se rapprocher de nous : profitons-en pour L’appeler et Lui dire combien Sa présence nous est douce et précieuse et combien, par notre attachement à Sa Torah nous L’aimons.
Caroline Elishéva REBOUH.
1 – Lire le midrash joint à ce commentaire.
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