Un accord conclu récemment entre Israël et le Hamas est salué comme une victoire diplomatique majeure — surtout pour le retour des otages — mais il s’accompagne de compromis lourds sur le plan sécuritaire, politique et humanitaire. Voici ce que ce “deal” apporte — et ce qu’il exige de l’État hébreu.

✅ Ce qu’Israël gagne

1. Le retour des otages
L’élément central de l’accord est la libération des otages israéliens détenus à Gaza depuis deux ans. Dans les 72 heures suivant son approbation, les 20 personnes encore vivantes seraient remises à Israël. En parallèle, 28 corps d’Israéliens décédés seront restitués, bien que neuf soient considérés comme introuvables.

2. Blocage de libérations stratégiques
Israël parvient à empêcher la libération de quelques figures emblématiques du Hamas — comme Marwan Barghouti et Ahmed Saadat — ainsi que des membres de l’unité Nukhba impliqués dans l’invasion du 7 octobre. L’accord exclut également les “experts” du Hamas, considérés comme les plus dangereux.

3. Pression régionale et diplomatique accrue
L’accord s’accompagne d’un soutien accru du monde arabe. Le Hamas est désormais soumis à des garanties internationales qui pourraient le contraindre à respecter ses engagements. Des observateurs estiment que cette pression pourrait, à long terme, ouvrir la voie à un affaiblissement du Hamas et à une transition politique.

⚠️ Ce qu’Israël doit concéder — et les risques encourus

1. Retrait territorial partiel à Gaza
Après la libération des otages, Israël ne contrôlera plus qu’environ 53 % de la bande de Gaza. C’est une concession stratégique : une partie du territoire sur laquelle Tsahal avait mis l’accent ces dernières semaines sera laissée hors de contrôle direct.

2. Libération massive de Palestiniens
L’accord prévoit la libération de quelque 1 950 Palestiniens — dont 250 terroristes condamnés à perpétuité. Parmi eux, 1 700 détenus depuis le 7 octobre, y compris des femmes et des mineurs. Cette dimension suscite l’inquiétude d’élus et législateurs israéliens. Le ministre de la Justice a été clair : « mettre en liberté des terroristes est un prix très élevé. »

3. Potentielle montée en influence de l’Autorité palestinienne
Selon des sources politiques, les concessions pourraient servir de levier à l’intégration d’organismes civils palestiniens à Gaza — sous le contrôle de l’Autorité palestinienne — dans le cadre d’une administration partagée, du moins sur le plan administratif. Cette option est farouchement rejetée par les factions droitières au sein du gouvernement Netanyahou.

Ce que dit la presse internationale

  • Selon France24, l’accord prévoit un retrait partiel des forces israéliennes dans la bande de Gaza, un volet essentiel du plan Trump pour mettre fin au conflit. France 24

  • Le média Le Monde note que le Hamas abandonne son outil de pression primaire — les otages — dans un pari risqué pour sa survie politique. Le Monde.fr

  • D’après RTS, l’accord prévoit qu’Israël démantèle progressivement ses positions à Gaza, selon une “ligne convenue”. rts.ch


Que retenir — et à quoi s’attendre ?

Cet accord n’est ni un triomphe total ni une défaite catégorique. Il est un compromis — une manœuvre stratégique dans un conflit long et complexe.
Pour les habitants d’Ashdod comme ailleurs en Israël, il symbolise l’espoir de retrouvailles mais aussi la fragilité du compromis : laisser des territoires, relâcher des prisonniers, tout cela au nom de la paix.

À présent, la question sera dans sa mise en œuvre :

  • Le Hamas tiendra-t-il ses engagements sous pression régionale ?

  • Israël saura-t-il surveiller, contrôler et limiter les nouveaux risques ?

  • Les familles des otages pourront-elles enfin trouver la paix ?

  • La réaction des gazaouis ce soir aux annonces d’un cessez-le-feu imminent : des appels au génocide contre les Juifs « Khaibar Khaibar ya Yahud » !

    Si Netanyahou ne s’assure pas de la mise en œuvre des deux autres objectifs de guerre, qui ont été décrétés par le gouvernement israélien, renverser le régime du Hamas et éliminer toute menace de Gaza pour Israël, alors le prochain désastre est déjà écrit et ce n’est qu’une question de temps !


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