Israël poursuit à grands pas sa transition vers une économie sans numéraire.
Après plusieurs lois restreignant l’usage de l’argent liquide et imposant des plafonds sur les paiements en espèces, le pays avance désormais vers une économie digitalisée, rompant peu à peu avec un mode de transaction millénaire.

Les Israéliens consomment davantage… sans cash

Les dernières données publiées par le Bureau central des statistiques révèlent une hausse de 11,5 % du volume des achats effectués par carte bancaire au troisième trimestre 2025.
Les consommateurs dépensent davantage pour les produits industriels, alimentaires et technologiques, mais réduisent leurs dépenses dans les secteurs du tourisme et des assurances.
Ces chiffres traduisent un équilibre nouveau : prudence économique d’un côté, et volonté de retour à la normalité après une période d’incertitude prolongée de l’autre.

Hausse marquée dans l’industrie et la technologie

La catégorie « produits et autres services » — qui regroupe le carburant, les ordinateurs, les logiciels, les équipements de communication, les transports, les livres et les produits médicaux — a progressé de 16,7 % entre juillet et septembre 2025.
Les plus fortes hausses :

  • Ordinateurs et logiciels : +26 %
  • Produits pharmaceutiques et médicaux : +0,8 %

Les achats de produits industriels (habillement, chaussures, meubles, électroménager et électronique) ont grimpé de 13,2 %, avec un bond de 17,8 % dans la mode, signe d’une reprise de la consommation vestimentaire après plusieurs années de baisse.

Les Israéliens mangent plus souvent à l’extérieur

Le secteur alimentaire et boissons affiche une croissance de 6,6 %, incluant les achats dans les supermarchés ainsi que la restauration (cafés et restaurants).
Cette tendance reflète le retour à la vie sociale et au plaisir de consommer après une longue période de restrictions et d’incertitudes.

Les services en recul, surtout le tourisme

À l’inverse, le secteur des services a enregistré une baisse de 2,8 %, notamment dans :

  • le tourisme (-22,5 %),
  • les assurances,
  • les loisirs et l’hôtellerie.

Seuls les services publics et municipaux restent stables, avec une légère hausse de 0,1 %, signe d’une demande locale solide.

L’essor des services financiers numériques

Cette augmentation de l’usage des cartes s’accompagne de l’essor de nouvelles solutions financières digitales, facilitant la gestion intelligente de l’argent.
Parmi elles : le service “Ribit”, lancé dans l’application Bit, qui permet d’ouvrir un compte d’épargne à court terme avec un taux annuel de 4 %.
L’objectif : encourager l’épargne numérique et la consommation responsable.

Entre modernité financière et renouveau urbain

Ces tendances de consommation reflètent un changement profond dans la société israélienne, entre désir de mieux-vivre et investissement dans la qualité de vie.
Elles s’inscrivent dans un mouvement plus large de renouvellement urbain : à Jérusalem, un vaste projet de 1 200 nouveaux logements, d’un parc et d’une école est en cours dans le quartier Gonenim, symbole d’un développement plus vert et durable.

Vers une économie plus stable et consciente

La hausse des paiements par carte en 2025 illustre un retour de la confiance dans l’économie israélienne, mais aussi une évolution des habitudes : moins de cash, plus de contrôle, plus de transparence.
Si la prudence reste de mise, Israël semble s’orienter vers une économie numérique équilibrée, plus intelligente et plus responsable, fidèle à l’esprit d’innovation qui la caractérise.

Ashdodcafe.com
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