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Les États-Unis veulent exiger l’historique des réseaux sociaux des touristes

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Les États-Unis envisagent d’exiger l’historique des réseaux sociaux de tous les touristes exemptés de visa : Israël directement concerné

Une nouvelle proposition de l’administration du président américain Donald Trump pourrait transformer les conditions d’entrée aux États-Unis pour des millions de voyageurs internationaux — y compris les Israéliens.
Selon un avis officiel publié au Federal Register, Washington envisage de rendre obligatoire la divulgation de cinq années d’activité sur les réseaux sociaux pour toute personne entrant aux États-Unis dans le cadre du programme d’exemption de visa (Visa Waiver Program).

Une mesure qui toucherait 42 pays, dont Israël

La réglementation s’appliquerait aux visiteurs en provenance de 42 pays alliés des États-Unis : Royaume-Uni, France, Australie, Japon… mais aussi Israël, admis dans ce programme pour la première fois en septembre 2023.

Grâce au Visa Waiver Program, les voyageurs israéliens peuvent aujourd’hui entrer aux États-Unis pour des séjours jusqu’à 90 jours sans visa, via l’autorisation ESTA.
Le tourisme israélien aux États-Unis a d’ailleurs atteint des niveaux records :

  • 376 439 visiteurs en 2023,
  • 417 077 en 2024, selon Statista.

Mais ce système pourrait se durcir très prochainement.

Quelles données seraient exigées ?

Jusqu’à présent, l’ESTA demandait des informations personnelles classiques.
Avec les nouvelles règles, le formulaire pourrait exiger :

  • L’historique des publications et comptes sur les réseaux sociaux (5 ans)
  • Tous les numéros de téléphone utilisés au cours des 5 dernières années
  • Les adresses e-mail des 10 dernières années
  • Des informations personnelles sur les membres proches de la famille
  • Des données biométriques

La collecte de ces éléments deviendrait obligatoire pour obtenir l’autorisation d’entrer sur le sol américain.

Un durcissement sécuritaire dans un contexte sensible

Cette proposition s’inscrit dans une politique migratoire américaine plus stricte, renforcée après la fusillade du 26 novembre qui a coûté la vie à deux membres de la Garde nationale.
Le suspect, de nationalité afghane, était entré légalement aux États-Unis et ne présentait, selon les autorités, aucun signe d’alerte sur les réseaux sociaux — un détail qui alimente le débat sur l’efficacité réelle de ces nouvelles mesures.

Les Israéliens particulièrement exposés ?

Cette future réglementation intervient alors que des soldats israéliens ont déjà fait l’objet d’un examen minutieux de leurs publications durant la guerre à Gaza.
Certains ont même évité certains pays considérés comme moins amicaux envers Israël, par crainte de potentielles enquêtes internationales.

L’obligation de révéler l’intégralité de leur historique numérique pourrait donc susciter des inquiétudes supplémentaires chez de nombreux voyageurs israéliens, notamment les réservistes, soldats en service ou anciens combattants.

Une mesure encore à l’étude

Pour l’heure, il ne s’agit pas d’une loi actée mais d’une proposition mise en consultation publique.
Si elle est adoptée, elle modifiera profondément les démarches d’entrée aux États-Unis pour tous les voyageurs exemptés de visa — et particulièrement pour les Israéliens, de plus en plus nombreux à visiter le pays.

Ashdodcafe.com
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