Face à la vulnérabilité persistante des habitations israéliennes, où plus de 60 % des logements demeurent dépourvus d’abris anti-bombes (mamad), le Commandement de la Défense Civile appelle à pérenniser la mesure exceptionnelle permettant la construction de ces refuges sans permis, tout en promouvant des incitations économiques et un allègement des réglementations, afin de faire du mamad un produit de première nécessité et un pilier de la sécurité nationale.
Une mesure exceptionnelle à pérenniser
Des responsables éminents du Commandement de la Défense Civile israélien appellent le gouvernement à pérenniser une mesure exceptionnelle autorisant la construction d’abris anti-bombes, dits «mamadim», sans permis de construire, et à aller plus loin en mettant en place des programmes d’incitations économiques et en allégeant les réglementations dans le domaine de la protection résidentielle.
Selon eux, le mamad est désormais un produit de première nécessité et représente un intérêt national majeur.
Contexte et état des lieux
Depuis l’instauration de cette mesure temporaire, des milliers de logements ont été équipés d’abris, renforçant ainsi la sécurité des populations face aux menaces.
Cette mesure exceptionnelle avait pour but d’accélérer la construction de ces espaces protégés dans un contexte où plus de 60 % des habitations israéliennes ne disposent pas d’abris adaptés, situation encore plus critique dans les zones périphériques du pays.
L’abri anti-bombes, ou mamad, est un concept qui remonte à plus de trois décennies, né des leçons de la guerre Iran-Irak. Jusqu’à présent, l’ajout d’un mamad à un logement nécessitait l’obtention d’un permis de construire, un processus parfois long et complexe.
La mesure dérogatoire en vigueur permet désormais, pour une période limitée, la construction d’un mamad dans des maisons individuelles de faible hauteur (jusqu’à deux étages) sans qu’il soit nécessaire de passer par cette procédure administrative.
Objectifs et résultats
L’objectif principal de cette initiative est de réduire les disparités en matière de protection civile, notamment dans les habitations individuelles et les constructions de faible densité, où la vulnérabilité est plus grande.
Cette simplification administrative a encouragé de nombreux particuliers à doter leur domicile d’un mamad, profitant ainsi de la levée de l’obstacle bureaucratique. Néanmoins, cette solution reste partielle, car le véritable défi demeure dans les zones urbaines à forte densité, où les immeubles collectifs sont majoritaires et où la protection demeure insuffisante.
Selon un communiqué de Tsahal (les Forces de défense israéliennes), depuis l’instauration de cette mesure d’allègement, 7 605 permis ont été délivrés pour la construction de mamad dans des résidences privées, et 754 autres pour la création de refuges protégés dans les établissements scolaires.
Cette dynamique témoigne de l’efficacité de la mesure et de la volonté des citoyens de renforcer leur sécurité.
Les recommandations des autorités
Toutefois, les responsables insistent sur le fait que le fardeau bureaucratique demeure un obstacle important, susceptible d’entraver la généralisation de ces constructions vitales.
Ils recommandent donc de transformer cette mesure temporaire en une loi permanente, ce qui permettrait de garantir la continuité et la stabilité des efforts de protection civile.
Par ailleurs, ils soulignent l’importance de mettre en place des dispositifs incitatifs, notamment des aides financières ou des allégements fiscaux, afin d’encourager davantage les citoyens à investir dans la construction de mamad. Une réduction des coûts et des contraintes réglementaires liées à la mise en place de ces protections résidentielles constituerait un levier supplémentaire pour renforcer la résilience nationale.
Un enjeu national fondamental
Pour les experts du Commandement de la Défense Civile, l’abri anti-bombes est aujourd’hui un produit de première nécessité, un élément incontournable de la sécurité domestique qui doit être accessible à tous. Sa construction n’est pas seulement une question individuelle, mais un impératif d’intérêt national, renforçant la protection collective face aux risques actuels.
L’enjeu dépasse donc le simple cadre technique ou administratif : il s’agit de garantir à chaque citoyen israélien la possibilité de se prémunir efficacement contre les menaces. La reconnaissance du mamad comme un standard essentiel doit se traduire par des politiques publiques volontaristes, visant à faciliter et accélérer son déploiement sur l’ensemble du territoire.
En ressort que, les recommandations sont claires : pérenniser la possibilité de construire des abris sans permis, alléger les procédures, instaurer des avantages économiques pour encourager leur installation, et étendre ces mesures à l’ensemble du pays, en particulier dans les zones les plus vulnérables. Il en va de la sécurité nationale et du bien-être de la population.
Arnaud Sayegh
Avec l’aimable autorisation de KNE
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