Paracha de la semaine ‘Hayé Sarah – vendredi 14 novembre 2025, 23 Hechvan 5786
Horaires ASHDOD – 16h22 – 17h21

HORAIRES DE Shabbat – PARACHA HAYE SARAH

TEL AVIV et NETANYA – 16h21 – 17h20
JÉRUSALEM – 16h00 – 17h18
HAÏFA – 16h13 – 17h17
EILAT – 16h25 – 17h23
BEER SHEVA – 16h20 – 17h17
PARIS – 16h53 – 18h01
MARSEILLE – 16h57- 18h00
LOS ANGELES – 16h31 – 17h29
MIAMI – 17h14 – 18h08
NEW YORK – 16h20 – 17h22

Des milliers de fidèles seront présents ce chabatt à Hebron et à Kiriat Arba, pour la traditionnelle lecture de la paracha Hayé Sarah dans laquelle nous apprenons la mort de Sarah et l’achat, payé en argent comptant, de la caverne de Hebron où sont enterrés tous nos patriarches et matriarches, à l’exception de Rahel Imanou à Beit Lé’hem.


La seule sidra de tout le ‘H oumash à porter le nom d’une femme est justement celle que nous lirons ce Shabbat !
Sarah n’était pas seulement une matriarche : nos Sages enseignent qu’elle était également prophétesse, et même d’un niveau supérieur à celui de son mari.
Son nom, Saraï, issu d’une langue ancienne, signifie princesse. Elle portait aussi un autre nom, Iska (יסכה), dont la signification est similaire.
La vocation de Sarah fut, selon la tradition, de réparer les fautes de ‘Hava (Ève) à l’époque où l’humanité vivait encore dans le Gan Eden.


Paracha ‘Hayé Sarah

L’épisode de la Ligature d’Isaac est en soi un évènement un peu  incompréhensible pour le commun des mortels c’est sans doute la raison  pour laquelle la littérature rabbinique est remplie de récits midrashiques et  mystiques (tirés du Zohar) en reliant les deux évènements de la ligature et  de la disparition de Sarah.

Qui était Sarah réellement ? Elle est la seule héroïne biblique à posséder une  parasha à son nom…. Ce qui nous indique immédiatement qu’elle est une  dimension hors du commun.

Sarah était une prophétesse d’un niveau supérieur à celui d’Abraham car,  lorsque la situation s’envenime entre Sarah et Hagar et que Sarah exige  d’Abraham de renvoyer cette femme il est absolument incapable de mettre  ses sentiments de côté et de voir l’acuité de la situation et le bien de son fils  jusqu’à ce qu’HaShem lui dise : « Ecoute la voix de Sarah ».

Les Sages, en étudiant la parashath Béreshith et en comparant certains faits  de la parashath Vayéra, en ont déduit que ce qui eut lieu entre Eve et le  serpent ayant eu des conséquences irréversibles, Sarah aurait à  « redresser » la situation et tenter de racheter les fautes commises : en effet,  En désobéissant à l’Eternel et en cédant au serpent, Hava a contribué à  l’extinction d’une certaine lumière, elle contribua à l’apparition de la mort, au  fait que les femmes souffriront en mettant leurs enfants au monde et c’est la  raison pour laquelle, les lumières que Sarah allumait chaque vendredi avant  le coucher du soleil restaient allumées jusqu’au vendredi suivant, et la pâte pétrie était emplie de bénédictions, la présence divine se manifestait sous  forme d’un nuage de manière perpétuelle…En se basant sur les trois mots :  הנחש האשה ותאמר car le Bné Issaskhar (Rabbi Tsvi Elimélekh de Dinov 1783- 1841) fait remarquer que les lettres finales de ces trois mots sont : sine-resh hé et forment donc ainsi le nom de Sarah la désignant comme actrice du rachat de la faute originelle !!!

Or Hava était d’une beauté extraordinaire ! HaShem avait donné à Adam et à  Hava des traits si beaux, si fins que le monde extérieur ne pouvait que les  admirer et c’est pourquoi le serpent voulut éliminer Adam et prendre sa  place auprès de Hava !

La ruse découverte (le serpent voulait qu’Adam mange du fruit de l’arbre de la connaissance afin qu’il meure et ainsi il le supplantait !!!) les projets furent  avortés mais, en attendant, il avait « éclaboussé » Hava et la rendit impure !

D’après le midrash, le serpent réincarné en Pharaon (car lui-même se flattait  d’être le « grand serpent d’Égypte ») poursuivit de ses ardeurs Sarah  lorsque le couple d’Abraham et Sarah se présenta en fuyant Canaan à cause de la famine !!! (sifté cohen âl haTorah, parashath Vayéra : Mordékhay  HaCohen de Tsfath fin du XVIème XVIIème siècles). Mais, lorsque Abraham et  Isaac furent au Mont Moriyah, Sarah vit arriver le Satan sur un chameau et,  elle fut saisie de frayeur c’est ainsi que mettant à profit l’absence du mari et  du fils, le démon laissa croire à Sarah que le père avait sacrifié réellement le  fils de la frayeur, l’âme sainte de la matriarche s’échappa….

La vertu de Sarah venait racheter la faute d’Eve (Hava) car les lettres du nom  de la première mère de l’Humanité sont les initiales des trois mitsvoth  spécifiques aux femmes:

la lettre Heth faisant allusion à la Hala (pain/halla)
– la lettre Vav faisant allusion au flux menstruel (vesseth)
– la lettre Hé faisant allusion à l’allumage des bougies (hadlakat neroth) .

Revenons-en à la ligature d’Isaac. En grimpant sur le Mont Moriyah : La foi  d’Abraham était inébranlable et Isaac, déjà âgé de 37 ans n’était plus un  enfant et sa foi n’était pas moins à toute épreuve … En chemin vers l’endroit  où Abraham pensait sacrifier à HaShem, Isaac est presque certain de ce qui  va arriver et il Isaac devant attendre que la question à son père lequel lui  répond laconiquement qu’HaShem y pourvoira ou plutôt qu’HaShem fera  selon sa volonté et Isaac comprend et est prêt moralement à l’acte.

A cet endroit deux midrashim viennent nous inculquer le message divin : l’un prétend que lorsque l’Ange enjoint Abraham de ne pas faire de mal à  Isaac, le croyant avait déjà légèrement coupé la peau de la gorge d’Isaac et  du sang s’était même échappé et avait été versé sur cet autel de fortune qui  n’est autre que la Even HaShtiya (que l’on peut voir encore au Har HaBayith  à Jérusalem. Devant cet acte l’âme d’Isaac s’échappa et il mourut mais fut  ressuscité immédiatement.

En cet épisode si dur, HaShem apprit à Abraham qu’une fille était née chez  Bethouel et qu’elle serait l’épouse d’Isaac. Cependant, Isaac devant attendre  que cette enfant grandisse avant d’épouser Isaac, celui-ci fut convié à  étudier la Torah au Gan Eden.

C’est pourquoi lorsque la Torah évoque le retour d’Abraham vers la tente de  Sarah, le récit est au singulier, car Isaac était vivant au Gan Eden et étudiait  la Torah. Lorsqu’Abraham arrive à la tente de Sarah et qu’il apprend la mort de Sarah,  là encore, le récit est au singulier….

Que se passe-t-il donc après cela ? Après avoir pleuré Sarah, Abraham  délègue son serviteur Eliezer qui n’est autre que le fils du roi Nimrod pour  aller quérir la main de la jeune fille : depuis la ligature d’Isaac, trois ans  s’étaient déjà écoulés et il fallait se soucier du fils bien-aimé par la  descendance duquel devait se réaliser la bénédiction divine.

Le récit de la mission d’Eliezer est exposé généreusement dans Bereshith et  les paroles adressées à Eliezer démontrent bien du fait que le patriarche  n’éprouve pas une confiance aveugle envers son serviteur mais c’est tout  de même lui qu’il choisit pour être son ambassadeur auprès de Béthouel…

Pour sa part, Eliezer conscient de l’importance de la mission à accomplir , élève une prière afin de ne pas commettre d’erreur.

En acceptant la demande en mariage, Rebecca, entourée de ses propres  servantes, se juche sur le chameau qu’on lui désigna et cette caravane se  mit en route vers Canaan !

Arrivée pratiquement au terme du voyage, Rebecca aperçoit au loin un  homme d’un aspect peu ordinaire : et, surprise, elle questionne Eliezer sur  l’identité de ce personnage inspirant le respect car il était nimbé d’une lumière  particulière et d’une beauté non moins singulière.

Eliezer répond avec douceur et respect : Cet homme est mon Maître. Vivement impressionnée, Rebecca sans aucun doute reproduisant un geste qu’elle avait dû sûrement voir faire dans son environnement familial, se  saisit d’un voile et se couvrit et elle tomba du chameau…

Sans doute ne voulut-elle pas paraître « inaccessible » à cause de la hauteur  du chameau mais sans aucun doute, voulut elle démontrer de sa pudeur vis à-vis de son futur époux.

En tombant du chameau le midrash fait part d’un détail intime : du sang  s’écoula de sa personne certains exégètes pensent qu’à ce moment précis,  la jeune-fille devint nubile mais d’autres pensent qu’elle perdit sa virginité le  midrash confie le fait qu’une jeune biche apparut et se coucha pour cacher  cette tâche, Sarah par pudeur et aussi parce que l’on doit verser le sang sur  du sable/terre/cendres….

Isaac salua sa promise et la conduisit dans la tente de sa mère. La Torah  précise, qu’il n’avait pas encore fait son deuil de sa mère car il ressentait  presqu’un sentiment de culpabilité puisque la mort de Sarah intervint au  moment où elle apprit la ligature de son seul et unique fils !!!

Dès le moment où Rebecca devint son épouse, et qu’il s’aperçut des  nombreuses vertus de Rebecca, l’homme encore jeune, aima son épousée et distingua le nuage revenu siéger au-dessus de la tente de Rebecca  désormais !!! 

Au cours de cette péricope nous avons pu cerner la sensibilité qui  s’échappe des personnages principaux et de la nouvelle venue au sein de  cette famille prodigieuse. 

Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.

Ashdodcafe.com
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