La plupart des halakhoth proviennent du livre :

תורת המועדים ימים נוראים – – Torath Hamoâdim – Rav David Yossef fils de Maran, HaRav Ovadia Yossef

L’allumage des lumières de Hanoucca est à la sortie des étoiles

1)      [Torath Hamoâdim, ד-א] A priori l’allumage doit avoir lieu juste à la tombée de la nuit (sortie des étoiles), c’est à dire (en Israël) environ un quart d’heure après le coucher du soleil (החמה   שקיעת  = instant où le soleil disparaît à l’horizon ; la tombée de la nuit en Israël est ¼ d’heure après le coucher du soleil).

Certains parmi le rite Ashkénaze ont l’habitude d’allumer juste après le coucher du soleil החמה   שקיעת, au début de השמשות בין (littéralement entre les soleils, c’est à dire dans la période pendant laquelle l’obscurité s’installe peu  à peu ; cette période est considérée comme un doute s’il fait déjà nuit ou pas).

A-t-on le droit d’anticiper l’allumage ? (allumer plus tôt)

Comment procéder le vendredi soir ? [1]

2)      [Torath Hamoâdim, ד-ב] On ne peut pas allumer les lumières de ‘Hanoukkah avant la sortie des étoiles (ou le coucher du soleil pour les personnes de rite Ashkénaz ayant cette habitude comme mentionné au § précédent) à l’exception de vendredi soir où on allume lorsqu’il fait plein jour avant l’heure de l’allumage des lumières de Shabbath.[2]

Le vendredi, avant Shabbath, l’habitude est d’allumer les lumières de ‘Hanoukkah 20 minutes avant le coucher du soleil. Il faudra alors veiller à ce qu’il y ait suffisamment d’huile pour rester allumé jusqu’à une demi heure après la sortie des étoiles (sortie de Shabbath pour faire simple).

En semaine, celui qui habituellement a l’habitude, pris par ses nombreuses occupations, d’allumer tardivement, n’aura pas la possibilité d’anticiper et d’allumer avant la nuit car d’après de très nombreux décisionnaires il ne serait pas quitte de l’allumage même a posteriori. Malgré tout dans ce cas, si quelqu’un craint de ne pouvoir allumer pendant la nuit (comme par exemple s’il doit voyager de nuit) il allumera après le pélagh hamin’ha[3] (voir calendriers). Cependant il ne faudra pas faire de bénédiction.

Dans ce genre de situation il vaut mieux faire allumer par un mandataire (quelqu’un a qui on a délégué la miçwah en notre nom) plutôt que d’allumer soi même avant la nuit.

3)      [Torath Hamoâdim, ד-ג] A posteriori, si quelqu’un allume avant le coucher du soleil mais après le pélagh hamin’ha, il lui faudra allumer à nouveau à la sortie des étoiles (ou au coucher du soleil pour ceux qui en auraient le Minhagh comme vu au §1 de ce chapitre) ; cependant il ne faudra pas réciter de bénédiction.

Si quelqu’un a allumé avant le Pélagh hamin’ha il devra allumer à nouveau avec bénédiction.

Jusqu’à quand a-t-on le droit d’allumer ?

4)      [Torath Hamoâdim, ד-ד] On ne tardera pas à allumer, et il faudra allumer dès la sortie des étoiles (çeth Hakkokhavim). Si on n’a pu allumer à la sortie des étoiles, le mieux est d’allumer jusqu’à une demi heure après la sortie des étoiles.

Si on n’a pu allumer à cette période la plus valable, on pourra allumer jusqu’au lever du jour (dans les calendriers voir השחר עמוד ).

Si quelqu’un rentre tard et procède à l’allumage (ce qui signifie que l’allumage n’a pas été fait avant par son épouse) et trouve sa famille endormie, il est bon de réveiller au moins une partie de la famille afin qu’ils assistent à l’allumage ce qui permet de publier et diffuser le miracle. S’il ne peut les réveiller alors il allumera avec bénédiction, tel est l’avis de Rabbenou Ovadia Yossef dans son livre עובדיה  חזון –  חנוכה page 64 (סד).

Certains pensent que quelqu’un qui voudrait dire les bénédictions on ne l’en empêchera pas car il a des décisionnaires sur qui s’appuyer; il en est de même, selon cet avis si quelqu’un habite seul et rentre à une heure tardive et désire réciter les bénédictions on ne l’en empêchera pas car il a des décisionnaires sur qui s’appuyer ; tel est l’avis dans  [2] ch4 §4 (donc du Rav David Yossef fils de Rabbénou Ôvadia).Il est clair que si le fils avait vu l’avis du père il se serait rallié à son avis.

5)      [Torath Hamoâdim, ד-ה] Si on n’a pas encore allumé au lever du jour alors on ne peut plus rattraper ce jour là. Il est cependant bon d’allumer sans bénédiction (au moins tant qu’il fait un peu sombre). Dans ce cas, on continuera à allumer normalement comme tout un chacun les soirs suivants. Il n’a pas moyen de compenser un soir où on n’a pas allumé.

Maran Rav Ovadia Yossef ramène, voir עובדיה  חזון –  חנוכה, au nom des responsa הלוי שבט (tome 8 fin du chapitre 156 – écrit par Rav Wozner Shalita) que celui qui arriverait chez lui (en Israel – c’est un exemple) en provenance des états unis, moins d’une demi-heure avant le lever du jour (השחר  עלות ) malgré tout allumera avec bénédiction comme l’exprime le Shoul’han Âroukh qui écrit qu’on peut allumer toute la nuit et donc cela signifie jusqu’au lever du jour (précisément). Ainsi tranche le Mishna Bérourah qu’on peut allumer avec bénédiction toute la nuit jusqu’au lever du jour.[4]

6)       [Torath Hamoâdim, ד-ו] Si un homme sait par avance qu’il n’aura pas la possibilité d’être chez lui pour allumer au moment de l’allumage (sortie des étoiles) et qu’il rentrera chez lui plus tard, il est très recommandé qu’il mandate son épouse pour qu’elle allume à la sortie des étoiles et le rende quitte de l’allumage même si de ce fait il ne sera pas présent lors de l’allumage.

Il vaut mieux procéder comme cela (faire allumer à la sortie des étoiles par un mandataire) plutôt que d’allumer soi-même mais à une heure tardive.

7)      [Torath Hamoâdim, ד-ז] Une synagogue qui organise tous les soirs des cours de Torah pour le public, entre la prière de Min’ha et celle de Ârvith, ou bien après la prière de Ârvith, s’il n’est pas possible de repousser le cours après l’allumage, comme par exemple si on craint qu’une partie du public ne revienne pas pour étudier la Torah après l’allumage,  alors il faudra conserver le cours à son heure habituelle et allumer les lumières de ‘Hanoukkah plus tard. Ceci même si le cours se prolonge bien après la sortie des étoiles.

Il est bon qu’à l’issue du cours on rappelle au public la nécessité d’allumer.

Qui a la préséance : la prière de Ârvith ou l’allumage des lumières de Hanoucca ?

8)      [Torath Hamoâdim, ד-ח] Si quelqu’un a le choix, c’est à dire qu’il est dans la situation où il doit choisir entre deux alternatives (c’est la sortie des étoiles et il doit à la fois allumer et prier Ârvith : que faire ?) prier Ârvith ou allumer les lumières de ‘Hanoukkah, il donnera la préséance à la prière de Ârvith puisque nous avons un principe « si quelqu’un a la possibilité d’accomplir une miçwah fréquente et une miçwah moins fréquente alors la miçwah fréquente passe avant », et la prière de Ârvith est bien plus fréquente que celle de l’allumage de ‘Hanoucca.

L’habitude des Séfaradim en terre d’Israël est de prier Ârvith dès le coucher du soleil (Shékiâh, moment où n’y a pas encore l’obligation d’allumer les lumières) et ensuite on allume les lumières de ‘Hanoukkah (à la sortie des étoiles).

Si, à la sortie des étoiles, quelqu’un n’a pas encore allumé et craint que le temps a priori de l’allumage, c’est à dire une demi heure après la sortie des étoiles, soit dépassé il pourra s’il le désire allumer d’abord les lumières de ’Hanoukkah et ensuite seulement prier Ârvith.

Dans l’habitude de certaines personnes de rite Ashkénaze qui allument dès le coucher du soleil on allume les lumières de ‘Hanoukkah et ensuite on prie Ârvith et s’ils prient Ârvith lorsqu’il fait encore jour (avant le coucher de soleil) alors ils ont le droit de prier avant d’allumer. Dans l’habitude des Ashkénazim qui allument à la sortie des étoiles et qui prient également Arvith à la sortie des étoiles, certains allument d’abord et prient ensuite tandis que d’autres prient d’abord et allument ensuite.

[1] Où on est obligé d’anticiper puisqu’on ne peut allumer pendant Shabbath

[2] Stricto sensu un peu avant le coucher du soleil ; l’habitude de nos jours est d’allumer 18 minutes avant la החמה   שקיעת

[3] Une journée fait 24 heures. Un jour fait 12 heures quelle que soit la période de l’année (les heures ayant une durée différente selon la période de l’année). Une heure (zémanith = de durée variable selon la période de l’année ; plus courte en hiver et plus longue en été) est égale à un douzième du jour. Le pélagh hamin’ha est 10H45 à partir du début du jour ou bien 1H15 avant la « nuit ». Il y a deux avis importants sur le début du jour : soit l’aube soit le lever du soleil.

[4] C’est à dire même si la demi heure déborde sur le jour ; ce qui compte c’est le moment l’allumage.

 

 

 

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