La banque mondiale a décidé que le projet de création d’un canal entre le golfe de la mer rouge et la Mer Morte est possible au niveau technique ainsi qu’au niveau financier. Les conséquences écologiques sont encore en discussion.

Après une décennie de discussions sur le projet de canal entre les deux mers et sur ses conséquences sur l’écologie, la banque mondiale a publié en fin de semaine le rapport dans lequel elle conclut qu’il existe une possibilité technique, financière et écologique de mettre en place ce projet. Le ministère de la coopération régionale voit en cela un nouveau pas en vue de la réalisation de ce projet. En revanche, l’organisation écologiste ‘Les amis de la planète-Proche Orient’ prétend que d’après les révélations de ce rapport il faut enterrer immédiatement et définitivement cette idée de canal.

Le projet de canal a pour but de stabiliser le niveau de la Mer Morte, de fournir de l’eau et de l’électricité aux pays de la région, en commençant par la Jordanie, ainsi que de faire avancer la collaboration qui renforcera la paix dans la région. Selon la banque mondiale, si le niveau de la Mer Morte n’est pas stabilisé grâce à ce projet de canal, il continuera de baisser, et dans les 50 ans à venir la mer perdra presque un dixième de sa surface. Les conséquences de cela seraient larges : pertes importantes pour le tourisme, pour l’industrie régionale ainsi qu’une perte écologique inestimable.

Projet de canal entre la Mer Morte et la Mer Rouge
Projet de canal entre la Mer Morte et la Mer Rouge

La banque a examiné, avec l’aide de spécialistes de plusieurs pays, dont Israël et la Jordanie, la possibilité de transférer, via la Jordanie, de grosses quantités d’eau du golfe d’Eilat vers la Mer Morte. La meilleure solution, selon les recommandations, serait la création d’une station de pompage dans la région d’Aqaba, d’amener cette eau au point le plus haut et de la d’assurer son transport par le biais de canalisations et de tunnels jusqu’a la région qui se trouve au sud de la Mer Morte.

Dans cette région serait créée la plus importante installation de désalinisation d’eau de mer du monde qui fournirait de l’eau potable, principalement à la Jordanie (un demi-milliard de mètres cube par an). En plus, il serait aussi créé une usine hydroélectrique qui fournirait de l’électricité à la Jordanie, à l’Autorité Palestinienne et à Israël. L’eau déstalinisée serait finalement versée dans la Mer Morte grâce à une canalisation, et arrêterait ainsi la baisse de son niveau, puis au fur et à mesure l’aiderait à remonter.

En tout, ce projet apporterait chaque année 2 milliards de mètres cubes d’eau, et une grande partie de cette eau finirait dans la Mer Morte. Le coût total de ce projet s’élèverait à environ 10 milliards de dollars, qui seraient financés par la communauté internationale et grâce à des emprunts. Selon la banque, une partie de ces emprunts seraient rembourses grâce aux revenus tirés de l’électricité et de l’eau. Selon le calendrier prévisionnel, la mise en route du projet serait prévue en début de la prochaine décennie.

La banque précise que le projet tel qu’il est pourrait avoir des conséquences sur l’écologie et le paysage comme des changements dans la composition de la Mer Morte, y compris le développement de morceaux d’argile blanc et d’algues rouges. Les fuites d’eau à partir des canalisations d’Aqaba pourraient entrainer une salinisation d’un important réservoir d’eau souterrain. Malgré tout, selon les estimations de la banque mondiale, il est possible de faire face à ces complications.

Traduit de l’hébreu par David Goldstein pour Haabir-haisraeli.

 

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