Les déblayeurs et les motoneiges sont sortis du garage dans les bases du nord du pays, recouvertes de neige. Avec eux, l’unité des alpinistes (unité de réservistes spécialisée aux combats en zones enneigées) a été rappelée au service. Cette année, leur mission prend une toute autre tournure aux vues des tensions palpables à la frontière syrienne. Le terrain étant en partie recouvert de neige, l’unité des alpinistes mais également les unités responsables du déblaiement du terrain sont présentes sur place pour défendre le pays.

En effet, les unités d’habitude postées dans ces zones ne sont pas équipées pour se déplacer dans les zones enneigées. “Si un événement sécuritaire l’exige, nous utilisons nos motoneiges pour arriver rapidement sur les lieux”, explique un des combattants de l’unité. À cause de la neige, les soldats sont plus exposés aux tirs et peuvent difficilement se cacher derrière des rochers. C’est pourquoi nous avons développé des systèmes d’assaut ultra rapides et puissants. Par ailleurs, nous utilisons nos propres moyens pour nous déplacer sur la neige et non des skis. Ils nous permettent à la fois de glisser et de courir. Nous pouvons toujours tirer tout en glissant mais avec l’expérience, nous nous sommes rendus compte qu’il est parfois mieux de pouvoir courir dans la neige.”

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Les forces sur le front se tiennent donc prêtes à agir s’il le faut, tout en relativisant. “Il faut se souvenir que de l’autre côté des frontières, les conditions sont aussi difficiles. La neige, elle, ne sait pas où passe la frontière”, rappelle le lieutenant Tomer, sous-commandant d’une des compagnies du nord. “D’un autre côté, certains vont peut être utiliser ces conditions, comme le brouillard, pour tenter une attaque. Cela reste donc capital d’être préparés.”

“Souvent, au cours de notre service, nous nous retrouvons dans des situations extrêmes et cela exige une force mentale extraordinaire”, raconte le soldat alpiniste. S’il le faut, ils peuvent également construire un refuge dans la neige (“cela réchauffe en plus”, dit-il en souriant) et y survivre autant de temps que leur réserve de nourriture le permet.

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Ils ont également eu le plaisir de recevoir de nouveaux équipements qui devraient faciliter leur travail. Parmi ces équipements, on compte de nouveaux moyens de communication qui vont“permettre aux combattants de se parler l’un à l’autre lorsqu’ils sont en piste, sans devoir subir les nuisances du vent”, explique l’officier responsable de la logistique pour la brigade du Mont Hermon.

Les alpinistes servent aussi de navigateurs lorsque c’est nécessaire. Bien que les déblayeurs utilisent pour la plupart du temps des GPS, il faut également une connaissance aiguë du terrain et c’est pourquoi les alpinistes les accompagnent souvent. “Je me souviens d’un cas il y deux ans où ne ne pouvions pas voir même la fin du véhicule”, raconte un des alpinistes. “J’ai du sortir du véhicule et montrer où aller.”

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