Le ghetto de Varsovie fut créé le 12 octobre 1940 (jour de la fête juive de Yom Kippour). Puis il y eut ceux de Cracovie, de Lublin, de Czestochowa, de Kielce, de Lwow.

Le ghetto était formé par le centre de la ville de Varsovie. Il était entouré d’un mur de 3 mètres de haut et de barbelés. Dans le ghetto, les conditions de vie étaient inhumaines car on entassait les Juifs de Varsovie, mais aussi ceux des campagnes voisines et des petites villes environnantes. Le chômage, la perte des repères, l’entassement, la sous-alimentation la maladie ont fait des ravages.

Un « Conseil juif » (Judenrat) est créé par les nazis en octobre 1939. Il s’agit de dirigeants juifs auxquels les nazis s’adressent pour gérer la situation. Ils doivent faire régner l’ordre dans le ghetto et tentent, dans des conditions impossibles, d’améliorer le sort des habitants. Mais lorsque le 22 juillet 1942, les Allemands annoncent une opération de « transfert des populations vers l’Est», c’est-à-dire la déportation vers les camps de la mort, le président du « Conseil Juif » du ghetto, Adam Tcherniakov, se suicida (23 juillet) pour ne pas avoir à livrer les enfants aux nazis.

Les déportations commencèrent et une première vague d’arrestations eu lieu entre le 22 juillet et le 12 septembre 1942 : 300.000 Juifs sont arrêtés et conduits au camp de Treblinka où ils sont exterminés. 5000 à 6000 personnes chaque jour sont ainsi emmenées vers la Umschlagplatz d’où elles sont déportées par trains vers le lieu de leur extermination! Il ne reste plus ensuite qu’environ 70.000 Juifs dans le ghetto

Une deuxième vague de déportations commence le 18 janvier 1943. Dès lors une résistance armée s’organise et les nazis ont de plus en plus de mal à arrêter les Juifs qui sont souvent les plus jeunes, qui se cachent et réussissent à se procurer quelques armes.
C’est le 19 avril 1943, que les nazis décident de déporter les derniers Juifs et pénètrent en force dans le ghetto encerclé : 16 officiers et 850 soldats participent à l’action. La résistance est pourtant très importante.
3000 Juifs participent à l’insurrection, mais seulement 600 sont armés, et mal armés. Ils profitent de leur connaissance du terrain, font communiquer entre eux les appartements en abattant des murs, se battent dans les caves transformées en « bunkers ». Le combat est inégal, désespéré, ils le savent.

Les combats sont acharnés, les nazis doivent détruire les immeubles et prendre les caves, les unes après les autres. On appelle des renforts  plus de 2000 hommes avec des chars, pour briser la résistance du ghetto. A la fin, les Juifs sont pris ou se suicident. Bien peu réussiront à quitter le ghetto par les égouts. Ceux qui ne veulent pas être capturés et déportés, se suicident à l’arrivée des S.S. C’est ce que fera le 8 mai 1943 le chef de l’Organisation Militaire Juive, Mordechaj Anielewicz.
Le général Jünger Stroop a déclaré à la mi-mai 1943, « le Quartier juif de Varsovie n’existe plus !» mais l’esprit des combattants du ghetto reste vivant.

Des cérémonies de commémoration ont été organisées aujoourd’hui de par le monde.

source : mémoire juive et éducation

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