Myndblue a mis au point un bracelet capable de détecter les personnes atteintes de dépression nerveuse. Une startup inventée par deux français. 

C’est son combat du moment. Benoît Hamon veut faire reconnaître le burn-out comme pathologie professionnelle. Un mal qui touche les salariés, mais aussi beaucoup de dirigeants : Aujourd’hui, un salarié doit prouver une baisse de 25% de ses capacités de travail pour être reconnu victime de burn-out. En attendant d’en savoir un peu plus, la startup Myndblue a développé un bracelet connecté capable de détecter les signes précoces de dépressions nerveuses.

Créé par Denis Fompeyrine et Pierre Bassaler-Merpillat, deux docteurs français, le bracelet MyndBlue capte et enregistre plusieurs paramètres physiologiques de son propriétaire : tension artérielle, température du corps, rythme cardiaque, etc. Il capte également des éléments de son environnement de vie et de travail. Même les émissions électroniques auxquelles il est exposé donnent des informations d’importance.

Un mal qui touche 350 millions de personnes

Des données qui vont être traitées ensuite par l’algorithme de Myndblue. « Nous avons un modèle clinique qui nous permet d’analyser et d’anticiper les phases de rechute d’un patient », explique Denis Fompeyrine. Ce qui arrive dans 50% des cas de dépression nerveuses. Les médecins vont pouvoir recevoir sur leur smartphone les alertes d’une éventuelle rechute d’un patient.

Un mal qui touche 350 millions de personnes, dont 20% à 30% de la population française, selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Mais, le diagnostic est très difficile à établir. « Il arrive souvent que les premiers soins soient apportés plusieurs années après les premiers symptômes de la faiblesse physique », ajoute Denis Fompeyrine qui est également docteur en psychologie clinique.

« La France a déjà une très grande capacité à innover »

Les deux entrepreneurs ont décidé de s’installer dans l’incubateur de l’école Polytechnique. Un vrai choix. Avec son réseau sur la côte Est, Denis Fompeyrine aurait très bien pu démarrer l’entreprise de l’autre côté de l’Atlantique. Mais, « la France a déjà une très grande capacité à innover. Et puis, avec l’incubateur de Polytechnique, nous avons accès à des chercheurs et des cliniciens de très grande qualité. Ici, le niveau en mathématiques et en sciences de la vie est vraiment très élevé », précise-t-il.

Enfin, c’est l’histoire d’une rencontre. Diplômé de l’Ensta-ParisTech, Pierre Bassaler-Merpillat est un spécialiste des Télécoms. Aujourd’hui, les deux entrepreneurs ont déjà déposé deux brevets qui ont permis de créer ce bracelet connecté. Une première étape. La startup travaille maintenant sur de nouvelles études cliniques. « Nous en avons pour 18 mois avant les prochaines publications dans les revues médicales », estime Denis Fompeyrine.

« Ce serait injuste pour les autres patients »

En attendant ce nouveau palier, Myndblue ouvre sa première filiale aux États-Unis. « Dans notre métier, il faut des capitaux importants qui sont, très souvent à l’international », rappelle Denis Fompeyrine. Mais, l’internationalisation n’est pas qu’une question de gros sous. « Nous ne pouvons pas nous permettre de nous contenter d’un seul marché. Ce serait injuste pour les autres patients qui souffrent de dépression nerveuse ».

Si le syndrome du burn-out n’équivaut pas automatiquement à une dépression nerveuse, Myndblue compte bien proposer une solution clinique pour les travailleurs atteints de ce mal.

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