photoSur les 8 millions et demi d’habitants (toutes communautés confondues) que compte aujourd’hui l’Etat d’Israël, 3 millions d’entre eux ont souscrit, soit directement, soit par le biais de leur entreprise, une assurance santé auprès d’une compagnie privée comme Ayalon,Clal, Ha’hchara, Harel, Menora, Migdal, Phénix ou d’autres de plus petite taille.

Il faut savoir que grâce à ses chirurgiens de renommée internationale, la médecine israélienne est classée quatrième mondiale en termes du niveau et de la qualité des soins mais… 36ème en termes de services.

Les raisons de ce dernier classement sont nombreuses.

Tout d’abord, dans le système public, les files d’attente pour les interventions chirurgicales sont très longues. Il ne s’agit pas ici d’opérations d’ordre vital, qui elles, sont pratiquées sans délais bien sûr, mais de toutes les autres interventions où la vie n’est pas en danger. Par exemple, pour une coloscopie, les délais varient généralement de deux à quatre mois en fonction de la Koupath ‘Holim, pour une opération des amygdales même chose, pour une cataracte, six mois et les records concernent tout ce qui touche au domaine orthopédique puisque, selon une récente enquête publiée par le Ministère de la Santé lui-même, les délais dépassent quelquefois un an…

Ceci explique pourquoi sur les 800.000 interventions chirurgicales pratiquées chaque année en Israël, de la biopsie, en passant par la coloscopie jusqu’aux opérations plus lourdes, un quart sont effectuées dans le privé.

Ensuite, dans le public, il n’est pas possible de choisir le chirurgien puisque c’est le médecin de garde du service,le jour de l’opération,qui pratique l’intervention, alors même qu’il est capital pour un patient qui doit rentrer au bloc de connaître celui qui va l’opérer et de se sentir en confiance.

Un problème d’importance également,pour obtenir un rendez-vous pour une IRM ou un scanner,  il faut malheureusement patienter plusieurs semaines (!) et il n’est pas rare que ces rendez-vous soient fixés dans la nuit en raison du nombre peu élevé d’appareils dont disposent les Koupoth ‘Holim.

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Autre sujet particulièrement délicat, celui des greffes. Les dons d’organes sont rarissimes en Israël et c’est la raison pour laquelle Israël se voit refuser l’accès à la banque mondiale. De ce fait, un patient qui a besoin d’un rein par exemple est contraint d’attendre plusieurs années, dont chacune d’entre elles s’avère critique…

Autre volet problématique s’il en est, concerne les médicaments. En Israël, seuls les médicaments qui sont inclus dans le fameux « panier des médicaments » (sal hatroufoth) sont pris en charge. Malheureusement, nombre de médicaments qui peuvent sauver la vie ou la prolonger n’en font pas partie, comme par exemple ceux prescrits dans les traitements anti-cancéreux Zevalin, Somavert, Nexavar, pour ne citer qu’eux. Chaque année, des pressions énormes sont exercées sur la commission du Ministère de la Santé chargée d’agréer l’introduction de ces traitements, mais il faut se rendre à l’évidence, le budget annuel pour les nouveaux médicaments est de 350 millions de shékels alors que le besoin est d’un milliard trois cents millions…

Les traitements novateurs, les nouvelles technologies et la robotique ne sont pas non plus monnaie courante dans le service public en raison du coût des équipements ou des traitements. Pour illustration, dans de nombreux cas, les problèmes de cartilage peuvent être efficacement traités par des injections d’Orthokine qui évitent une opération, mais ce type de traitement n’étant pas pris en charge par les caisses maladie, ceux qui ne sont pas assurés en privé n’ont d’autre solution que de se faire opérer.Il en est de même pour les varices où une opération peut être évitée grâce à des techniques alternativesmais qui n’ont pas encore été intégrées dans le système public faute de moyens. Les personnes assurées auprès de compagnies privées pourront bien sûr bénéficier de ces innovations.

Enfin, dans certains cas, une opération à l’étranger s’avère comme la seule solution lorsqu’il s’agit d’un cas complexe pour lequel il faut se tourner vers un spécialiste qui exerce outremer, ou bien encore, lorsqu’il s’agit d’une greffe, puisque, comme mentionné plus haut, la pénurie d’organes en Israël ne permet pas de procéder à ce type d’intervention.

Conscientes de tous ces problèmes, les différentes caisses maladies du pays ont mis en place des services de santé complémentaires, Chabanen hébreu, appelés Mouchlam et Platinium pour la Clalith, MaccabiZahav et MaccabiChéli, Méhou’hédethAdif et Si ou bien encore Argent et Or pour la Léoumith pour tenter d’améliorer leurs services et éviter du même coup le départ massif de leurs meilleurs médecins.

Toutefois, ces complémentaires santé souffrent, elles aussi, de nombreuses limites et ne sont donc pas parvenues à endiguer l’augmentation constante du nombre d’israéliens qui souscrivent une assurance santé privée pour bénéficier d’une couverture optimale ni, parallèlement, le départ des meilleurs spécialistes qui exercent désormais essentiellement, voire quelquefois exclusivement, dans le secteur privé…

En voici les raisons :

Tout d’abord, sur l’ensemble des médecins spécialisés et professeurs de renom qui travaillent dans le système privé, seuls 10 % d’entre eux travaillent également avec les complémentaires Santé (Chaban) des caisses maladie, ce qui, bien sûr, limite considérablement le choix lorsque l’on souhaite consulter un spécialiste. L’écrasante majorité d’entre eux ne peut être consultée qu’en privé ce qui implique que le remboursement, à hauteur de 80 % des honoraires, ne peut être perçu que par le biais d’une police d’assurance privée.

Les assurances complémentaires ne permettent pas de réduire les délais d’attente pour les IRM et les scanners alors qu’un patient qui a souscrit une assurance auprès d’un organisme privé est assuré d’obtenir un rendez-vous sous 72h…

Les délais des assurances complémentaires ne peuvent pas rivaliser avec ceux du secteur privé puisque, pour ce dernier, les opérations sont généralement fixées dans des temps record, une semaine en moyenne. Aucune avance n’est à effectuer puisque c’est la compagnie d’assurance qui envoie directement la prise en charge auprès de l’établissement hospitalier.

Ces complémentaires santé ne permettent pas non plus l’accès aux greffes pratiquées à l’étranger ni, bien sûr, aux médicaments hors « panier » qui sont pourtant nombreux et sauvent bien des vies. Qui parmi nous, n’a pas déjà été confronté à des campagnes médiatiques pour tenter de recueillir des fonds pour un enfant atteint d’une grave maladie et pour lequel seuls des spécialistes situés à l’étranger peuvent tenter une opération ? Si cet enfant avait été assuré en privé, tous les frais médicaux, interventions, traitements et déplacements, auraient été bien sûr pris en charge.

Enfin, les complémentaires santé sont soumises au règlement de la caisse maladie qui les gère et peuvent donc changer à tout moment, contrairement à une police santé souscrite auprès d’une compagnie privée et qui est un contrat que l’assureur ne peut en aucun cas modifier par la suite.

Mais le plus important lors de la souscription d’une police santé privée est de savoir auprès de qui la souscrire. Si l’on s’adresse directement auprès d’une compagnie d’assurance on commet une grave erreur parce qu’il ne faut pas s’attendre à ce qu’elle défende vos intérêts plus que les siens, c’est-à-dire, que lorsqu’il y aura besoin d’activer les choses ou des cas litigieux en matière de prise en charge, pour les interlocuteurs que vous aurez au téléphone vous ne serez qu’un parfait anonyme perdu dans une masse de clients. C’est là où intervient l’importance d’un agent d’assurance qui sera votre avocat le moment venu. Au moment de la souscription du contrat d’assurance, il/elle aura à cœur de vous expliquer en détail les différentes clauses pour lesquelles vous allez vous assurer, prendra soin de vous préciser tous les points qui méritent d’être éclaircis, et surtout, vous suivra personnellement en cas de besoin pour satisfaire au mieux vos attentes. Les salariés assurés par leur employeur ne bénéficient pas non plus de cette relation personnelle… Il est essentiel lorsque l’on souscrit un contrat, de s’assurer que l’agent a un portefeuille clients important, ce qui jouera un rôle majeur lorsqu’il y aura besoin de prises en charge susceptibles de déroger au contrat ou d’accélérer les remboursements.

Pour tout renseignement, n’hésitez pas à me contacter 

Muriel Bitton : 054-3070916.
Assurances M et N

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