La police affronte des fêtards à Mea Shaarim qui ignorent les restrictions dues au virus; Les policiers répriment également les feux de joie interdits de Beit Shemesh, alors que les participants attaquent un journaliste.

Plusieurs centaines de résidents du quartier ultra-orthodoxe de Mea Shaarim à Jérusalem ont envahi les rues de la ville lundi soir pour célébrer la fête de Lag B’Omer, ignorant l’interdiction gouvernementale des célébrations.

Des images ont montré des adultes et des enfants dansant et se rassemblant dans des quartiers étroits, malgré les restrictions de distanciation sociale destinées à empêcher la propagation du coronavirus. La police aurait dispersé des rassemblements lors de plusieurs feux de joie dans le quartier.

Dans la ville de Beit Shemesh, près de Jérusalem, des officiers ont dispersé des groupes sur un certain nombre de feux de joie illégaux, où des dizaines de Juifs ultra-orthodoxes s’étaient rassemblés.

Plusieurs extrémistes ont harcelé verbalement et physiquement un correspondant de Channel 13 et son caméraman, alors qu’ils rapportaient les évenements de la soirée près d’un feu de joie. Une pierre a été lancée et a semblé frapper le journaliste Yossi Eli, alors qu’il diffusait en direct les nouvelles.

Aucun arrestation n’a été signalé dans l’immédiat.

«Je condamne fermement toute violence et dénonce tous les extrémistes qui tachent le nom de Beit Shemesh. La grande majorité des habitants de la ville célèbrent Lag Ba’omer ce soir à la maison et adhèrent aux directives », a déclaré la mairesse Aliza Bloch.

Dedy Simhi, chef de la « Israel Fire and Rescue Authority », a déclaré à Channel 13 dans une interview que la majorité des Israéliens suivaient les directives.

Sur la tombe du sage du deuxième siècle de notre ère, le Rabbi Simon Bar Yochai, sur le mont Meron – le centre des rites religieux de la fête – les festivités étaient très modérées, avec une participation limitée à 150 personnes. Des dérogations ont été accordées pour avoir trois feux de joie sur le site.

Le tombeau attire généralement des centaines de milliers d’Israéliens pour cette fête.

Le député, Yaakov Eichler, du judaïsme de la Torah unie, était sur le site à Méron rejetant un appel de son collègue Moshe Gafni pour que les législateurs donnent l’exemple au public et restent à l’écart. Shas, un autre parti ultra-orthodoxe, a également appelé ses électeurs à ne pas se rendre à Meron.

Des centaines de policiers ont été déployés dans la région pour empêcher les gens d’essayer de se faufiler sur le site, et Channel 12 a rapporté que des policiers avaient arrêté 30 personnes qui tentaient de se rendre au mont Meron.

Outre les policiers qui patrouillaient sur le terrain, la police a également utilisé des drones et des ballons d’observation pour faire respecter l’interdiction de se rendre sur le site.

La semaine dernière, le gouvernement a approuvé des ordonnances d’urgence pour Lag Ba’Omer, interdisant les feux de joie et les rassemblements à travers le pays pour empêcher la propagation du coronavirus.

Les contrevenants aux ordonnances, qui sont entrés en vigueur pendant le week-end et seront en vigueur jusqu’à mercredi, peuvent être verbalisés d’une amende de 500 NIS (142 $).

Lag Ba’Omer est devenu un jour férié clé dans la tradition mystique juive, qui serait le jour de la mort de Rabbi Shimon Bar Yochai, marquant également le premier anniversaire de la  transmission du texte de l’œuvre mystique juive séminale, le Zohar.

La décision d’imposer des restrictions lors de Lag B’Omer est intervenue alors que les mesures de confinement introduites pour endiguer l’épidémie ont réussi à ramener le nombre de cas quotidiens à des dizaines.

Ces dernières semaines, dans le reste du pays, le gouvernement a levé de nombreuses restrictions à la circulation et a permis à la plupart des magasins et des entreprises de réouvrir.

Source : https://www.timesofisrael.com/ en anglais

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