Le Festival du Film Français en Israël est de retour en présentiel dans les cinémathèques de Tel Aviv, Jérusalem, Haïfa, Herzliya, Holon, Sderot et Rosh Pina avec une programmation exceptionnelle de 20 films français et 2 séries télé du 20 mai au 5 juin 2021

C’est avec beaucoup d’émotion et non sans fierté que la société Eden Cinéma et l’Institut français d’Israël, en partenariat avec UNIFRANCE Films, annoncent la 18ème édition du Festival du film français en Israël qui se déroulera cette annéesur grand écrandu 20 mai au 5 juin 2021 dans les cinémathèques de Tel Aviv, Jérusalem, Haïfa, Herzliya, Holon, Sderot et Rosh Pina.

Le Festival a concocté l’une des plus savoureuses sélections de films de ces dernières années, proposant comédies, thrillers, films grinçants ou engagés, documentaire mais aussi des séries télévisées valorisant une collaboration audiovisuelle fructueuse entre la France et Israël, et enfin, un hommage à deux monstres du cinéma international, Bertrand Tavernier et Jean-Claude Carrière, disparus cette année. Certains films de la sélection ne sont pas encore sortis en France.

Le Festival ouvrira sa 18ème édition avec le film « Adieu les cons » d’Albert Dupontel qui a remporté 7 César en 2021, dont celui du meilleur film français de l’année et celui de la meilleure réalisation. Après « Au revoir là-haut » qu’il était venu présenter en Israël, Albert Dupontel signe ici un film visuel et magnétique, avec Virginie Efira en quête d’un enfant qu’elle a abandonné.

Pour échapper à la morosité de ces derniers mois, « La Belle Epoque », de Nicolas Bedos, avec Fanny Ardant et Daniel Auteuil, nominé 11 fois pour les César 2020, notamment dans les catégories meilleur film et meilleur réalisateur, raconte avec humour et cynisme l’histoire d’un homme désabusé qui, par le truchement d’une attraction magique, se voit revivre le moment le plus passionné de sa vie : celui où il tomba amoureux, 40 ans plus tôt… Dans « Les 2 Alfred » réalisé par Bruno Podalydès avec Sandrine Kiberlain, c’est l’entreprise jeune et dynamique qui est disséquée avec humour au travers des personnages d’Alexandre (Bruno Podalydès) et Séverine (Sandrine Kiberlain), tous deux embauchés dans une start-up dans laquelle « avoir des enfants » ne fait pas vraiment partie de la culture d’entreprise. Le film n’est pas encore sorti en France.

Le public d’Israël reconnaîtra les acteurs vedette de la série « Dix pour cent » à l’affiche de deux longs-métrages sélectionnés par le Festival : Laure Calamy, débordante de vitalité, d’enthousiasme et d’opiniâtreté, récompensée par le César 2021 de la meilleure actrice pour sa prestation drolissime dans « Antoinette dans les Cévennes » de Caroline Vignal, un film joyeux sur les déboires d’Antoinette qui, cherchant désespérément son amant au cœur des paysages superbes des Cévennes, se retrouve sur le chemin de Stevenson au bras d’un âne récalcitrant. Quant à Grégory Montel, l’agent amoureux transi de la belle hôtesse de l’agence ASK, campe le chauffeur d’une riche diva, Anne Walberg (Emmanuelle Devos), dans « Les parfums » de Grégory Magne.

En écho également à des sujets sociétaux actuels, on retrouve dans « Sous les étoiles de Paris » de Claus Drexelle duo improbable de Christine (Catherine Frot), SDF, et Suli, 8 ans, à la recherche de sa maman, naviguant le temps d’une nuit de squats en squats dans les rues de Paris. Dans « Police » d’Anne Fontaine, avec Omar Sy (« Intouchables ») et Virginie Efira, on suit le cas de conscience d’une policière qui doit reconduire à la frontière un étranger en situation irrégulière, dont la vie est en danger dans son pays d’origine. Dans un autre registre, les difficultés propres au métier d’agriculteur, thème récurrent dans les médias français, sont abordés dans le très beau film engagé d’Edouard Bergeon avec Guillaume Canet, « Au nom de la terre » dans lequel la prestation de l’acteur Anthony Bajon a été remarquée dans plusieurs festivals. Quant aux films « Les apparences » de Marc Fitoussi et « Villa Caprice » de Bernard Stora (non sorti en France), ils réjouiront les fans de films à suspense.

Enfin, le Festival accueillera « A cœur battant » de la réalisatrice franco-israélienne Keren Ben Rafael. Découvert au festival du film de Venise, le film raconte l’histoire d’un couple mis à rude épreuve par la distance : elle à Paris avec leur enfant, et lui à Tel Aviv, dans sa ville natale. Un film qui aura certainement une résonnance particulière pour beaucoup de spectateurs franco-israéliens.

Notons dans cette sélection un documentaire, « Histoire d’un regard » de Mariana Otero, qui revient sur le parcours fulgurant du photographe Gilles Caron, disparu au Cambodge à l’âge de 30 ans, qui signaquelques-unes des photos de presse les plus médiatisées du monde comme sa couverture de mai 68 en France ou de la guerre des six jours en Israël.

Par ailleurs, le Festival mettra cette année à l’honneur deux séries franco-israéliennes : l’excellente série « En thérapie », adaptée de la série israélienne « B’tipul »,réalisée par Olivier Nakache et Eric Tolédano, et « No Man’s Land »réalisée par Oded Ruskin et créée parMaria Feldman, EitanMansuri, Ron LeshemetAmit Cohen.

Enfin, le Festival honorera les mémoires de deux Maestro du cinéma français- Jean-Claude Carrière et Bertrand Tavernier disparus cette année : dans « L’enchanteur », un documentaire réalisé par Danielle Jaeggi, on découvre un portrait complet de Jean-Claude Carrière, auteur aux multiples facettes, écrivain, conteur, dramaturge, acteur et dessinateur. Rappelons que Jean-Claude Carrière avait un lien fort avec la« Sam Spiegel School » et son « Lab » à Jérusalem avec lequel il avait à cœur d’accompagner les étudiants et de partager son expérience. On reverra avec plaisir le film « Belle de jour » de Luis Buñuel dont il avait signé le scénario. Pour rendre hommage à Bertrand Tavernier, « L’horloger de Saint-Paul » et « Le juge et l’assassin » seront projetés dans le cadre du festival. On retrouvera avec bonheur dans ces films sortis respectivement en 1974 et en 1976 certains de nos plus grands acteurs français : Philippe Noiret, Jean Rochefort, Michel Galabru et Jean-Claude Brialy.

« Le discours » de Laurent Tirard – qui n’a pas encore pu bénéficier d’une sortie en salles en France – avec Benjamin Lavernhe, Sara Giraudeau etKyanKhojandi, clôturera le festival. Un scénario qui rappellera certainement des souvenirs à ceux qui ont dû, un jour, prononcer un discours élogieux à l’occasion d’un mariage…

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