Depuis ce jeudi 1er février 2024, est projeté au cinéma le tout nouveau film d’Hayao Miyazaki intitulé Le Garçon et le Héron. Que penser du douzième long-métrage du réalisateur japonais, qui signe son grand retour ?

Cela fait bientôt dix ans – depuis la sortie du film Le Vent se lève (2013) – que le réalisateur japonais Hayao Miyazaki (82 ans) s’était éloigné de l’industrie du cinéma. C’est dire à quel point son nouveau long-métrage, Le Garçon et le Héron (2023), était attendu par ses admirateurs aux quatre coins du globe.

Déjà sorti au Japon depuis le mois de juillet dernier et diffusé au cinéma en France dès le 1er novembre 2023, ce nouveau venu bénéficie déjà d’un accueil critique largement favorable et se place selon les fans du réalisateur comme “l’ultime film de Miyazaki”.

Si le maître du film d’animation avait laissé entendre que ce douzième film pourrait bien être le dernier de sa carrière, les univers complexes, fourmillant d’imagination, déployés dans Le Garçon et le Héron prouvent une fois encore que le cinéaste à l’origine du film culte Le Voyage de Chihiro (2001) n’est pas encore près de lâcher l’affaire.

Le Garçon et le Héron : le nouveau film mélancolique de Miyazaki

Le début du dernier film d’Hayao Miyazaki plante le décor d’une ville de Tokyo ravagée par un incendie meurtrier dans lequel le jeune Mahito (personnage central du film) va perdre sa mère. Son père décide alors de l’emmener vivre loin de la ville, dans un manoir à la lisière d’une forêt où une joyeuse cohorte de grand-mères s’occuperont de lui, tandis que Natsuko (sa nouvelle belle-mère) lui annoncera l’arrivée d’un bébé, le conduisant à jouer le nouveau rôle de grand frère.

Rapidement rejeté d’une école dans laquelle il devra faire face à son statut de “fils de” (son père est un riche industriel), Mahito se plonge dans la lecture et découvre une tour abandonnée, dont l’entrée est recouverte de branches. Un jour, alors que Natsuko semble avoir disparu du manoir, il y fait la rencontre d’un mystérieux héron à l’apparence humaine qui, d’un ton menaçant, lui apprend qu’il sait où se trouve sa mère.

À l’instar du chef d’œuvre Le Voyage de Chihiro, dans lequel Miyazaki s’amusait à déployer des univers parallèles, c’est bien dans des mondes flottants et imaginaires que Mahito poursuivra ses aventures. Toujours aux côtés de l’homme héron, le jeune garçon croisera sur son chemin une myriade de personnages bienveillants qui l’aideront à retrouver Natsuko, mais aussi un certain nombre de créatures obscures (garde perruche, pélican vorace) qui lui mettront des bâtons dans les roues.

En ce sens, Miyazaki se place en opposition par rapport à certaines de ses œuvres antérieures. Le Garçon et le Héron se présente comme un film complexe et assez sombre, dans lequel le drame et la mort ne semblent jamais bien loin. Une fois passée la première heure du film, les paysages déployés deviennent cependant plus colorés et laissent entrevoir la possibilité d’un monde meilleur. Par le biais du passage de Mahito dans différents mondes et univers, Miyazaki se demande sans doute : comment tendre vers un monde meilleur ? Une thématique au combien d’actualité et récurrente dans l’œuvre du maître japonais qui s’est attaché à mettre un point d’honneur à parler d’écologie dans ses réalisations (Mon voisin Totoro en 1998).

  • jeudi 01/02/2024 – 19h20
  • vendredi 02/02/2024 – 19h20
  • samedi 03/02/2024 – 19h20
  • dimanche 04/02/2024 – 19h00
  • lundi 05/02/2024 – 18h55
  • mardi 06/02/2024 – 13h30,18h50

Le film est en japonais sous titré en hebreu 

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