Les Français n’échapperont probablement pas à un relèvement la Contribution sociale généralisée (CSG). François Hollande et de Jean-Marc Ayrault ont en tout cas préparé les esprits à cette nouvelle hausse des impôts.

Hollande a ouvert le débat sur le sujet lundi. Il a déclaré que le financement de la protection sociale ne devait plus peser autant sur le travail, car cela pénalise la compétitivité des entreprises. Si le chef de l’Etat n’a pas précisé la solution qui sera retenue, son Premier ministre a clairement fait comprendre que la hausse de la CSG fait partie des principales hypothèses envisagées.

« Le Haut conseil sur le financement de la protection sociale est saisi, à mon initiative (…), d’une analyse de tous les modes de financement de la protection sociale. (…) Et parmi les modes de financement, il y a les cotisations, il y a la CSG. », a ainsi déclaré Ayrault sur France 3.

Un scénario confirmé par un des conseillers de l’Elysée, cité par le Canard Enchaîné. « Une hausse de la CSG est inévitable l’an prochain, mais ce n’est pas le moment de l’annoncer », explique-il. D’après l’hebdomadaire satirique, l’exécutif réfléchirait à un relèvement allant de 2 à 4 points.

L’avantage d’un relèvement de la CSG réside dans son efficacité : une progression d’un point de cette contribution, qui touche tous les revenus (salaires, intérêts de placements, pensions de retraite, allocations chômage…), rapporterait une dizaine de milliards d’euros à l’Etat. Un levier particulièrement utile à l’heure où le gouvernement cherche des recettes supplémentaires pour tenir ses engagements de réduction des déficits.

Parmi les syndicats, seule la CFDT se dit favorable à une telle évolution. « Il est normal qu’on réfléchisse à passer une partie du financement assujetti au travail sur tous les revenus : capital, patrimoine, travail, c’est-à-dire la CSG », a indiqué son secrétaire général, François Chérèque.

La droite elle, a sévèrement critiqué cette éventualité, lui préférant la « TVA sociale » de Nicolas Sarkozy, annulée par les socialistes. « Nous avions fait le choix d’augmenter la TVA en contrepartie de la baisse des charges patronales, (…) tout simplement parce que la TVA est payée par les importateurs », a souligné le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, sur Radio Classique et Public Sénat. « Je voudrais que l’on m’explique pourquoi la CSG est plus juste que la TVA. »

Il faudra en tout cas que le gouvernement emploie beaucoup de pédagogie pour faire passer la pilule auprès des Français, qui doivent déjà faire face à une dégradation de leur pouvoir d’achat…

© Capital.fr (avec Reuters)

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