Israël a réclamé que justice soit faite pour les réfugiés juifs des pays arabes, lors d’un colloque lundi à Jérusalem organisé par le ministère des Affaires étrangères et le Congrès juif mondial.

Le gouvernement actuel est déterminé à rendre justice aux réfugiés juifs des pays arabes, a affirmé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors de l’ouverture du colloque dimanche soir.

Pour le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Danny Ayalon, interrogé par l’AFP, le but de ce colloque est de mettre la question des réfugiés juifs sur la scène internationale.

Nous sommes mobilisés pour la justice et les droits de ces réfugiés qui ont dû quitter leur pays les mains vides et n’ont jamais été reconnus comme réfugiés par la communauté internationale, a ajouté M. Ayalon.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a récemment lancé une campagne internationale intitulée Je suis un réfugié afin de faire connaître l’histoire des 850.000 Juifs forcés de quitter les pays arabes et l’Iran depuis la création d’Israël en 1948.

Plusieurs parlementaires américains et européens participaient au colloque, à l’initiative du Congrès juif mondial, selon son directeur général, Dan Diker.

Nous voulons que le monde comprenne que près de 900.000 Juifs ont été expulsés de leurs maisons, tués, spoliés et privés de leurs droits, a dit M. Diker.

Je suis un réfugié. Nous avions beaucoup de biens et nous avons dû tout abandonner sur place. Nous n’avons jamais reçu la moindre compensation, a raconté à l’AFP Meïr Kahalon, originaire de Libye, arrivé en Israël en 1949 avec une seule valise.

La simple reconnaissance du fait que nous ne sommes pas moins des réfugiés que les Palestiniens est importante pour nous, plaide ce septuagénaire, président du Conseil des organisations juives des pays arabes et d’Iran.

Côté palestinien, le responsable du dossier des réfugiés à l’OLP, Ahmad Hanoun, a récemment critiqué la comparaison, en fustigeant la stratégie d’Israël de remettre en cause le droit au retour des Palestiniens.

La question du droit au retour des réfugiés palestiniens et de leurs descendants, soit quelque 5 millions de personnes, est l’une des pierres d’achoppement des négociations de paix israélo-palestiniennes, en jachère depuis un an.

Israël rejette cette revendication, estimant que ce droit ne pourrait s’appliquer que sur le territoire d’un futur Etat palestinien.

Dans un document officiel de juin 2010, les négociateurs palestiniens assurent que la reconnaissance de ce droit ne créerait pas une crise existentielle pour Israël et réclament pour les réfugiés le choix entre diverses options : retour en Israël, retour ou réinstallation dans un futur Etat palestinien, intégration dans les Etats hôtes ou réinstallation dans des Etats tiers.

Le Parlement israélien avait adopté en 2009, en lecture préliminaire, un projet de loi disposant que tout accord de paix au Proche-Orient devrait prendre en compte l’indemnisation des Juifs forcés à quitter les pays arabes.

AFP – ROMANDIE

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