«On n'a pas à critiquer quelqu'un qui paie plus de 87% d'impôts», dit l'acteur.
«On n’a pas à critiquer quelqu’un qui paie plus de 87% d’impôts», dit l’acteur.

Gérard Depardieu s’explique sur son départ pour la Belgique. Dans un long entretien à une télévision locale belge, Notélé, il déplore «le manque d’énergie» de la France. «La France est triste et je pense que les Français en ont marre. Le manque de conviction… J’ai l’impression que ces gens (le gouvernement) ne savent pas faire leur métier. Lui (François Hollande), c’est la première fois, il n’a jamais eu de portefeuille de ministre. Il a eu la Corrèze, qui est en déficit…», déclare le comédien français.

L’acteur, qui porte sur son blouson une aigle à deux têtes, symbole de la Russie, répond aux questions de manière décontractée durant une douzaine de minutes depuis la cuisine de l’ancienne douane de Néchin, petit village proche de la frontière française, où il s’est domicilié l’an dernier. On devine derrière lui un jambon sec en train de sécher et une baguette de pain encore emballée. Il affirme revenir de quelques courses dans le village.

Voici un extrait de cet entretien à la chaîne Notélé :

Tout au long de cet entretien, Gérard Depardieu assure qu’il n’est pas venu en Belgique «pour faire de l’argent» et qu’il n’est «pas un arriviste». «Ce n’est pas tout à fait vrai» qu’il a quitté la France «pour des raisons fiscales», dit-il, car il paie «50% d’impôts» en Belgique. L’acteur juge tout de même «un peu exagérée» la politique fiscale du gouvernement de gauche de François Hollande. «Je suis Français, j’aime les Français, mais j’ai un peu de peine pour eux car ils sont dans une situation délicate», affirme-t-il.

«Un premier ministre doit donner l’exemple»

L’acteur évoque aussi d’autres raisons qui l’ont poussé à quitter la France, citant en premier lieu la proximité de l’aéroport de Roissy, distant de 200 kilomètres, ses amis dans le village ou encore les qualités de la boucherie et des bistrots locaux. Il confirme qu’il «a acheté une maison» en Belgique, qu’il revend celle qui lui appartient à Paris et qu’il espère pouvoir ouvrir un restaurant dans la région de Néchin.

Gérard Depardieu revient aussi sur le terme de «minable» employé à son égard par Jean-Marc Ayrault au plus fort de la polémique sur son «exil fiscal» fin 2012. «Un premier ministre ou n’importe qui doit donner l’exemple», poursuit-il. «C’est comme la ministre de la Culture», Aurélie Filippetti, qui s’était déclarée «tout à fait scandalisée» par l’attitude de Gérard Depardieu. «On n’a pas à critiquer quelqu’un qui paie à l’époque plus de 87% d’impôts», dit l’acteur. «Je n’ai pas à entendre le mot “minable” ou tout ce qu’on a entendu», ajoute-t-il.

Gérard Depardieu évoque également ses projets cinématographiques. Il évoque un projet aux États-Unis «sur un fait divers qui a marqué l’année 2011», en référence à l’affaire DSK. Puis en Russie et en Tchétchénie, «qui n’est pas une dictature». Il invite également la presse à «se calmer». «Je ne vais pas courir les jeunes filles ni violer les gamins. Ce n’est pas ça. Je viens ici parce que j’y ai plaisir», affirme l’acteur.

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