Des responsables israéliens refusent de confirmer ces informations de la chaîne satellitaire Al-Arabiya. Une ONG syrienne avait fait état de plusieurs explosions mercredi à l’aube, près de Lattaquié.

L’armée de l’État hébreu a, selon des sources concordantes, frappé un ou plusieurs stocks d’armes situés en territoire syrien. C’est au moins la cinquième opération du genre depuis le début de l’année.

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 Les forces armées israéliennes ont, selon des sources concordantes, conduit mercredi soir, pour la cinquième fois au moins depuis le début de l’année, des frappes visant un ou plusieurs stocks d’armes situés en territoire syrien. Une importante explosion a notamment été observée vers 19 heures sur une base située près du port de Lattaquié, l’un des bastions alaouites fidèles au président Bachar el-Assad. Selon un responsable de l’Administration américaine cité par la chaîne CNN, le site abritait un dépôt de missiles que l’aviation israélienne aurait pris pour cible afin d’empêcher son transfert au Hezbollah. Une affirmation que le porte-parole des forces armées israéliennes s’est, comme à son habitude, refusé à commenter.

Ce probable bombardement, qui n’avait encore suscité aucune réaction officielle du régime syrien jeudi en fin de soirée, intervient une semaine après que le ministre israélien de la Défense, Moshé Yaalon, a rappelé sa détermination à «ne pas permettre le transfert d’armes syriennes sophistiquées à des mains hostiles, en particulier au Hezbollah». L’opération aurait impliqué au moins six appareils qui, selon les médias locaux, ont traversé à plusieurs reprises l’espace aérien du Liban. La chaîne Al-Arabiya affirme pour sa part qu’un autre dépôt abritant des missiles sol-air de type SA-8, destinés à la milice chiite alliée au régime de Bachar el-Assad, a été frappé, le même jour, dans les environs de Damas.

Ces nouvelles attaques confirment qu’Israël, bien que s’appliquant à ne pas prendre ouvertement parti dans le conflit syrien, a fait du transfert d’armes susceptibles de mettre en péril sa supériorité aérienne une «ligne rouge» intangible. Fin janvier, déjà, des frappes avaient été conduites contre des convois soupçonnés de transporter des missiles antiaériens SA-17 dans la zone frontalière entre la Syrie et le Liban. Israël s’était alors abstenu de revendiquer l’opération, notamment pour permettre au régime syrien de ne pas répliquer sans pour autant courir le risque de perdre la face.

Le 5 mai, de nouvelles attaques ont visé plusieurs bases situées sur les hauteurs de Damas, à proximité du palais présidentiel, faisant plusieurs dizaines de morts selon les médias syriens. Ce raid aurait détruit des dépôts de missiles balistiques de nouvelle génération M-600 qui, en cas de conflit, pourraient permettre au Hezbollah de frapper en profondeur le territoire israélien.

Début juillet, enfin, une attaque nocturne attribuée à Israël a visé une base proche de Lattaquié afin de détruire un dépôt de missiles antinavires Yakhont, livrés peu auparavant par la Russie. Selon des sources américaines citées par le New York Times, ce raid n’aurait cependant que partiellement rempli ses objectifs. Un demi-échec qui pourrait expliquer les nouvelles frappes conduites mercredi soir à proximité du port syrien.

lefigaro.fr

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