בְּרֵאשִׁית

Béréchit

 

Genèse 1:1-6:8 : de la Création à Noé

Haphtara : Esaïe 42:5-43:10 : D.ieu le Maître de l’univers

 Au commencement, béréchit בְּרֵאשִׁית  Dieu créa les cieux et la terre. Genèse 1:1

Ici commence l’histoire de la Création de l’homme et de sa relation avec Son Créateur. La première Paracha du premier livre de la Thora nous parle des débuts et des bases sur lesquels l’Histoire toute entière reposera. La glorieuse richesse de la Création se dessine sous nos yeux et dévoile l’essence même du caractère de D.ieu : Son amour et Sa bonté infinis envers Sa créature.

Les cieux racontent Son ouvrage, le premier homme est créé et reçoit comme cadre de vie un Paradis : le Gan Eden, un jardin de délice qui exulte de perfection. Mais ce jardin paradisiaque ne serait qu’une simple cage dorée si la liberté de choisir n’était pas offerte. Après avoir fait un mauvais choix, Adam et ‘Hava sont chassés du Gan Eden dont l’entrée est dès lors gardée par l’épée flamboyante de deux chérubins.

L’homme devra désormais compter sur sa force pour manger, et la femme souffrira les conséquences physiques de son choix mortel en donnant difficilement la vie.

Les deux premiers êtres issus d’Adam et ‘Hava entrent en conflit et Caïn, dont l’offrande est refusée, tue son frère, entraînant sa malédiction et la malédiction de la terre.

Les hommes se multiplient ainsi que le péché et D.ieu décide de détruire les hommes par un déluge.  Un seul est trouvé juste aux yeux de D.ieu : Noé.

Le mot béréchit en hébreu signifie : « en tête, en premier ». Le livre de Genèse est le livre des fondements, des débuts : le début de la création, le début de l’humanité, l’origine de la chute, le début du plan de rédemption, le début du peuple élu, le peuple d’Israël…

Ce mot commence aussi par un beth ב alors que le dernier livre de la Thora, Deutéronome se termine par un lamed ל et cela forme le mot LEV לב qui signifie « cœur ». D.ieu a toujours eu pour intention de graver Sa Thora sur les cœurs.

Cette lettre beth  ב écrite en gros dans le texte original, est la seconde lettre de l’alphabet et nous enseigne que l’acte de création, ce commencement, bien qu’occupant la première place doit néanmoins la céder à la première lettre de l’alphabet, le aleph  א qui désigne le Créateur. Aleph  א et Tavת , Premier et Dernier,  en HaShem se trouve la source de la Vérité comme nous le révèlent les lettres finales de ce premier verset qui forment le mot VERITE, Emeth, אמת

Au commencement D.ieu créa…Béréchit Bara elohim,

בְּרֵאשִׁית בָּרָא אֱלֹהִים

 Le Baal Hatourim  nous dit encore que l’Esprit qui planait au-dessus des eaux était l’Esprit du Machia’h comme le suggère la valeur numérique de la phrase « vérouah’ elohim méra’héfet, l’Esprit de D.ieu planait » (1034) équivalente à celle de la phrase « vézohi rou’ho chel mélekh Machiah’, c’est l’esprit du Roi Messie »…

 v    Au commencement, béréchit  Dieu créa… bara elohim…

Le terme bara בָּרָא est réservé à la création divine à partir du néant. Ce mot proclame la souveraineté absolue de D.ieu sur la matière. Il est la Source de la lumière du premier jour qui a chassé les ténèbres informes d’un monde chaotique et a permis à la végétation du troisième jour de vivre avant que le soleil ne soit créé.

v    Et Dieu vit la lumière, qu’elle était bonne ; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres. Genèse 1:4

De suite, D.ieu instaure le principe de séparation, de havdala. Elle procède de la caractéristique divine, le principe organisateur de la Loi, la midat din, mesure de jugement, de rigueur. Havdala entre le jour et la nuit, havdala entre le ciel et la terre, havdala entre le masculin et le féminin, havdala entre le shabbat et les six autres jours, havdala entre Israël et les nations, havdala entre le sacré et le profane….

Mais nous pouvons remarquer que malgré ce principe divin, cette séparation du second jour n’est pas gratifiée de la bénédiction : « Et D.ieu vit que cela était bon ». Le Midrash Hagadol nous dit que cette division concernant des éléments de même catégorie comme le ciel et la terre n’était pas bonne et qu’il faudra attendre le troisième jour où l’harmonie, tiphéret, se fera entre la grâce et la rigueur, l’amour et la Loi.

Il est dit qu’aux temps messianiques, ces différences entre Israël et les nations seront abolies car tous reconnaîtront le seul D.ieu Unique. Le Shabbat fusionnera avec les jours profanes et tous résideront dans le repos éternel de Sa présence : yom shékoulo Shabbat…

v    D.ieu créa l’homme, adam, homme et femme, et Il le créa à Son image : L’homme représenterait en quelque sorte l’ « ombre » projetée sur terre par le Tout Puissant[1].

 v    Et l’Eternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l’orient, et il y plaça l’homme qu’il avait formé. Genèse 2:8

Nos Sages  nous disent qu’il y a deux jardins, un Eden en haut, relatif à la sphère de l’esprit dans lequel sont cultivés les fruits spirituels et un Eden en bas, relatif aux jouissances et bénédictions terrestres accordées par notre Créateur. Un fleuve sort de l’Eden céleste pour arroser le jardin d’en bas et le jour de prédilection pour recevoir cette bénédiction est le Shabbat. Les trois mots Eden עֵדֶן, fleuve נָהָר, et jardinגָּן , forment de leurs initiales le mot oneg עֹנֶג , délice qui est l’appellation caractéristique du Shabbat, oneg shabbat.

Au milieu de ce jardin que l’homme devait servir et protéger, se trouvaient l’Arbre de vie et l’Arbre de la connaissance du bien et du mal. Cela nous enseigne que l’homme pouvait tout y trouver ; deux chemins se trouvaient devant lui : il pouvait choisir la vie ou la mort. Les commentateurs nous disent que ces deux arbres étaient rapprochés ou même liés entre eux par une même racine.

Ils étaient situés au milieu du Gan Eden, accessibles à tous, du nord au sud ou de l’est à l’ouest et cette configuration sera reprise dans le désert où le Tabernacle, le Michkan sera placé au centre du camp des Israélites, gardé et protégé par les Lévites mais accessible et visible par tous. Au centre de ce Michkan se trouvait l’Arche de l’Alliance, recouverte elle-même par deux chérubins se faisant face. En son cœur se trouvaient les Tables de la Thora.

C’est bien au centre du Gan Eden, au centre du Tabernacle, et au centre des cœurs que D.ieu a voulu planter Sa Thora. Adam devait être le gardien de ce bon dépôt avec sa femme et former le premier noyau de l’humanité.

Mais suite à leur mauvais choix, cette présence leur fût rendue inaccessible et ils furent exilés loin de Sa face. Adam et ‘Hava ont choisi de vivre sans D.ieu en désobéissant et la mort est entrée dans le monde. Le mot homme se dit en hébreu « ich אִישׁ» et le mot femme, se dit « icha אִשָּׁה». La lettre youd י du mot « ich אִישׁ» et la lettre hé ה  de   « icha אִשָּׁה » forment ensemble l’abréviation du Nom de D.ieu יָהּ.

Cela nous enseigne que si D.ieu est au centre du couple et de la famille, et par conséquent au centre du peuple, la bénédiction est avec eux. Mais si D.ieu est absent du foyer, il ne reste que les deux lettres aleph  אet chine ש qui composent le mot ech, אֵשqui signifie « feu », un feu consumant de destruction…

Dans Sa bonté, D.ieu a prévu un plan de rédemption pour ramener Ses enfants dans la joie de Sa présence et Il se choisira par la suite un peuple, au travers d’Avraham, qui sera lui aussi chargé à son tour de garder le bon dépôt de Sa Thora, de Son essence et de la preuve de Son Unicité.

  –parce qu’Abraham a écouté ma voix, et a gardé mon ordonnance, mes commandements, mes statuts et mes lois. Genèse 26:5

Puis, Il enverra la Thora sous forme écrite par la bouche de Son prophète Moshé et délivrera Son peuple des mains de l’Egypte : c’est la première étape de la Rédemption. Nous attendons la Géoula finale.

 En attendant le retour de la Shekhina, l’Histoire de l’homme est faite de conflits et une grande partie du Livre de Genèse est consacrée à ces conflits qui divisent des frères. Caïn et Abel, Yits’haq et Yishmaël, Yaakov et Esav, Yossef et ses frères. Caïn est exilé loin de la face de D.ieu après avoir tué son frère et nous retrouvons encore ce thème de l’exil lié au péché. Mais la bonté de D.ieu agira pour sauver un reste avec Noé et sa famille. Le nom de Noé, Noa’h נֹחַ signifie « repos » mais est aussi un diminutif de nah’am[2] נחם, consolation, qui fait lui-même allusion au mot ‘hen חֵן composé des mêmes lettres et qui signifie « faveur, bonté » :

   Mais Noé נֹחַ trouva grâce, ‘hen חֵן aux yeux de l’Eternel. Genèse 6:8

 La prophétie donnée à ‘Hava sera réalisée et le mal cessera d’exister comme le suggère la valeur numérique de serpent, na’hach נָּחָש  qui est équivalente à celle de Machia’h, Messie מָּשִׁיחַ: 358.  

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[1] Moshé Cordovéro

[2] Bahya

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