Jusqu’à présent, seuls les réfugiés d’Europe, de Libye et de Tunisie étaient admissibles ; Kahlon dit que cela répare « une injustice historique »

Les Juifs israéliens en provenance d’Irak, du Maroc et d’Algérie qui ont souffert de la persécution durant la période de la Shoah recevront une allocation annuelle, une étape dont le ministre des Finances Moshe Kahlon a dit qu’elle visait à « réparer une injustice historique. »

Les indemnités seront accordées aux Juifs originaires d’Algérie et du Maroc qui ont souffert de l’antisémitisme entre 1940 et 1942, et aux Juifs originaires d’Irak qui ont été touchés dans le pogrom de Farhoud à Bagdad en juin 1941, qui a été commémoré pour la première fois cette année, la semaine dernière. Ces survivants recevront un montant annuel de 3 600 shekels (environ 866 euros) et seront exonérés de payer leurs médicaments.

La décision est fondée sur des preuves historiques présentées au Trésor dans une série de procès intentés par des Juifs irakiens, qui ont fait valoir qu’ils méritaient une reconnaissance et une indemnisation au même titre que les Juifs qui ont fui l’Europe.

Selon le quotidien israélien Haaretz, les historiens voient un lien entre l’Allemagne nazie et les actes d’assassinat, de vol et de persécution subis par les Juifs dans les pays arabes durant la Seconde Guerre mondiale.

L’Allemagne avait encouragé de tels actes, affirment les historiens.

Outre les Juifs originaires d’Europe, seuls les Juifs originaires de Libye et de Tunisie avaient jusqu’à ce jour été admissibles à des indemnisations comme survivants de la Shoah, et uniquement les Juifs qui etaient arrivés en Israël avant 1953 depuis ces pays.

Ces avantages dépendent de certains critères, mais le montant s’élève à au moins 26 400 shekels (6 350 euros) par an – beaucoup plus que ce que vont recevoir les réfugiés en provenance d’Irak et d’Algérie.
La décision de Kahlon concerne aussi les Juifs qui sont venus en Israël après 1953.

David Yadid, le président de l’Autorité des droits des survivants de la Shoah et avocat qui a eu un rôle déterminant dans le dépôt de poursuites contre le ministère des Finances, a salué la décision de Kahlon.

La décision est un « grand pas », surtout pour les Juifs qui sont venus après 1953, qui n’étaient pas admissibles à une indemnité, a déclaré Yadid à Haaretz.

Cependant, a-t-il ajouté, pour les gens qui sont venus avant 1953, la décision de Kahlon est un « lot de consolation », alors qu’ils méritent une allocation comparable à celle accordée aux réfugiés d’Europe, de Libye et de Tunisie.

http://fr.timesofisrael.com/

LAISSER UN COMMENTAIRE

Poster votre commentaire!
Entrer votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.