Pendant toute la fête de Souccot, nous agitons vers 6 directions un bouquet composé de quatre espèces de plantes. Quelle est cette symbolique et quelle en est la finalité ?

Nous commencerons cette petite étude par celle du Tétragramme qui est pour nous la représentation de l’attribut de miséricorde qui s’adresse par ses quatre lettres aux différents types humains ceux qui sont parfaits comme peut l’être la lettre youd comme peut l’être à souccoth le cédrat ou ergo  le ‘hé qui s’ouvre qui va vers les autres le vav qui se tient tout droit car il ne sait dans quelle direction aller et encore une fois le ‘hé qui aspire à apprendre : le Tétragramme est D qui s’adresse à tous.

La création s’est faite en 4 degrés si l’on peut dire :  par les quatre mondes qui composent la cosmogonie dans laquelle nous évoluons : עולם האצילות , עולם הבריאה, עולם היצירה ועולם העשייה………..

Le premier ou ôlam ‘haatsilout concerne les sphères supérieures (keter)

Le second ce sont les séraphins

Le troisième est celui des anges

Le quatrième celui de l’homme

Ces quatre mondes se situent à des degrés différents qui sont autant de degrés que l’homme est invité à gravir comme sur l’échelle pour arriver au sommet et à la perfection

Les quatre éléments et les quatre directions terrestres : le feu, l’air, l’eau et la terre et puis, l’est, le sud le nord et l’ouest, mais aussi les directions nous menant vers les sphères supérieures et les sphères inférieures (le haut et le bas).

En créant l’homme de la poussière, D a façonné les êtres humains de la même façon seulement voilà, chacun a son libre arbitre et chacun possède son caractère qui va faire pencher la balance vers l’un des éléments qui restera prépondérant chez lui et forgera sa personnalité ce qui fait que chaque être humain est particulier. Il l’est aussi parce qu’en créant l’homme à partir de la terre, D a disposé dans chacun de nous plusieurs éléments et donc plusieurs facettes se distinguent en nous provenant des quatre éléments : la terre (corps) l’eau (les humeurs, le sang), le feu (l’énergie) et le vent (l’âme) cependant, sur ces quatre éléments, l’un d’eux est prépondérant et c’est ce qui fait que nous sommes tous différents les uns des autres car les uns sont par exemple plus matériels que spirituels certains sont plus sanguins que d’autres et chacun saura donner à sa vie toute l’énergie nécessaire.

Dans les pirké avoth l’homme est  comparé  à l’arbre : l’arbre qui possède des racines plus importantes que sa ramure, celui dont la frondaison est plus importante que ses racines, celui dont les racines sont équivalentes en importance à ses branches et celui qui n’a que de petites racines et peu de feuillage ceci étant pour comparer les types d’hommes entre eux : ceux qui étudient la Torah et ceux qui font de bonnes actions. De même, les plantes des quatre espèces que l’on agite en bouquet pour souccoth obéissent à une symbolique particulière : le loulav ou branche du palmier dattier, représente sur le plan physiologique la colonne vertébrale sans laquelle l’homme ne pourrait  se tenir debout. Or, le palmier ne fournit pas d’odeur mais des fruits savoureux tout comme un homme qui étudie la Torah et s’empreint de sa douceur.

 L’éthrog ou cédrat est le fruit du cédratier. Sur le plan organique, le cédrat représente le cœur. L’arbre, le cédratier, est un arbre qui a une bonne odeur et dont le fruit est savoureux tout comme un homme dont les bonnes actions embaument ainsi que son savoir.

Le hadass ou myrte est un arbrisseau dont les feuilles  embaument mais ne portent pas de fruits tout comme l’homme qui fait de bonnes actions sans étudier.  Les feuilles de la myrte rappellent les yeux de l’homme.

La ârava ou branches du saule. Cet arbre ne produit ni fruit ni odeur et démontre d’ un homme qui ne marque  son passage sur terre ni de son savoir ni de ses bonnes actions.

La symbolique en agitant ce bouquet est donc d’unir en un geste le microcosme de l’homme au macrocosme de l’univers ou, si l’on préfère à la cosmologie en unissant les sphères célestes et terrestres toutes ensemble.

Pour que les plantes réunies en « loulav » ne se dessèchent pas il est conseillé de plonger le loulav chaque jour dans un vase d’eau, de replacer l’ethrog dans son écrin ou dans sa boîte, et quant aux branches de myrte et de saule il est conseillé, après usage de les envelopper d’un torchon légèrement humecté sur la clayette inférieure du réfrigérateur.

On ne se sert pas du loulav le shabbat.

A la fin de Souccot, il est conseillé de prendre les ethroguim et d’en faire une confiture qui sera une excellente segoula pour un accouchement facile ou pour soigner – en sus du traitement médical – une petite dépression etc…..

loulav

LOULAV : mesures minimum :  pas moins de 4 tefahim = 32 cms  Il doit être le plus droit possible. Ses feuilles doivent être le plus vertes possible, et si possible aussi se tenir les unes et les autres.

L’ETHROG : Il doit être beau si possible pas trop grumeleux. On s’attache à acheter le plus bel ethrog possible.

LA MYRTE : Pour ressembler à l’arbre « touffu » décrit dans la Torah il faut que les feuilles soient trois par trois naissant à un même niveau sur la branche. Si on n’en trouve pas, c’est tout aussi valable. Longueur minimum : 3 tefahim = 24 cms

LE SAULE ou ARAVA : les feuilles doivent être légèrement dentelées et si elles comportent des tâches (parasite du saule : « la rouille ») elles sont valables. Mesure minimum : 3 tefahim = 24 cms.

Aussi bien pour la myrte que pour le saule il faut veiller à ce que les sommets des branches ne soient pas secs.

HAG SAMEAH

Caroline Elishéva REBOUH pour ashdodcafe.com

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