La loi faisant payer 10 agourot le sac prendra effet le 1er janvier pour tenter de freiner la pollution, mais les militants préviennent qu’une si faible somme ne suffira pas à dissuader de les utiliser
Plus de deux ans après avoir été votée en première lecture à la Knesset, la loi imposant une taxe sur les sacs poubelles des supermarchés entrera en vigueur dimanche.

La loi oblige le client à payer 10 agourot par sac plastique, et interdira la distribution de certains types de polymères. L’objectif est d’encourager les Israéliens à utiliser des sacs réutilisables, et ainsi de réduire les dégâts environnementaux causés par le plastique.

Selon le ministère de l’Environnement, l’Israélien moyen utilise 275 sacs plastiques par an, ce qui représente deux à trois milliards de sacs plastiques pour le pays tous les ans, soit environ 7 % des déchets israéliens.

Plus de deux ans après avoir donné un premier feu vert, la Knesset a voté la proposition, visant à réduire les déchets municipaux et la pollution, en mars dernier.

Avi Gabbai, alors ministre de l’Environnement, avait déclaré que ce vote était « une mesure importante pour la conservation de la nature, sans affecter le coût de la vie. »

Certains militants écologistes affirment qu’elle ne va pas assez loin, et que le prix n’est pas assez élevé pour réduire le nombre de sacs plastiques utilisés.

« Des études du ministère de l’environnement ont montré qu’une taxe de moins de 60 centimes par sac n’était pas efficace. Beaucoup de personnes ne ramassent même pas une pièce de 10 agorot dans la rue, donc nous ne pouvons qu’espérer que cela fera une différence », avait à l’époque déclaré Yaël Cohen Paran, députée de l’Union sioniste.

Les chaînes de supermarché et les entreprises produisant les sacs plastiques auraient fait pression sur Gabbai pour qu’il abaisse le prix de 40 agourot qui avait été proposé en août 2014 par Amir Peretz, le précédent ministre de l’Environnement.

Selon le ministère, les supermarchés dépensent environ 88 millions de shekels en sacs plastiques chaque année, un coût qui est absorbé dans leurs bénéfices et n’est pas répercuté sur le consommateur.

La loi exige des supermarchés qu’ils achètent les sacs plastiques à 10 agourot l’unité, et fassent payer ces frais à leurs clients. La loi ne s’applique que dans les grandes chaînes de supermarché. Les épiceries locales et les marchés à ciel ouvert ne seront pas obligés de faire payer leurs clients pour les sacs plastiques.

Le ministère de l’Environnement a expliqué cette distinction en soulignant que les supermarchés étaient les plus gros consommateurs de sacs plastiques, et emballent souvent trois fois les objets lourds comme le lait.

Dans une précédente version, la loi exigeait aussi que les chaînes de supermarché paient entre 80 et 100 millions de shekels pour produire 20 millions de sacs réutilisables, et donnent à chaque famille des coupons donnant droit à sept sacs réutilisables gratuits.

D’autres pays taxent les sacs plastiques, comme l’Allemagne, la Belgique, le Royaume-Uni et la France.

Environ 20 états et 100 villes des Etats-Unis appliquent aussi des lois similaires.

Certains pays, comme le Cambodge, le Malawi et le Sénégal ont totalement interdit les sacs plastiques.

 

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