Maurice Houzard

Montreuil, ville où je siège au Conseil Municipal dans l’opposition “Les Républicains”, vient de connaître un acte antisémite insupportable.

Je ne vais pas refaire ici toute la généalogie de l’idée antisémite. Nous connaissons les raisons de cette haine que certains spécialistes, comme Georges Bensoussan notamment, exposeraient bien mieux que moi.

Ce cancer de la société, surtout en phase de récidive, revient toujours plus insidieux et malin. Il a le nouveau visage de l’antisionisme, de l’antiracisme, de la lutte contre l’islamophobie et d’une quantité d’autres apparitions polymorphes qui nous intiment l’ordre d’être toujours plus vigilants, fermes, solides et combatifs.

Certes, 2016 n’est pas 2015. Nous sommes passés de 808 actes antisémites dénombrés en 2015 à 294 “seulement” pour l’année 2016. Nous devrions nous estimer chanceux…

Cependant, 294 actes violents contre un groupement d’à peu près 400 000 individus soit 0,61% de 65 585 857 de français: cela reste un ratio et une réalité élevés, démentiels, inimaginables et toujours aussi inacceptables.

Voilà pourquoi j’ai décidé de m’engager aujourd’hui au sein du Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme (BNVCA).

Républicain, intégré, citoyen, militant politique: je ferai toujours mon maximum afin que l’antisémitisme, ses auteurs, ses prédicateurs, ses financiers, ses soutiens, ses colporteurs et ses relais soient toujours démasqués afin que l’Etat de Droit les réduise au silence et à l’inefficience.

Je ferai aussi, et surtout, tout mon possible afin que la prévention, le devoir de mémoire, les échanges et dialogues au sein de la communauté nationale, enrayent cette mécanique infernale qui fonctionne toujours sur les mêmes rouages, toujours plus rapidement, toujours plus pernicieusement pour que nous arrivions toujours au même résultat effroyable de la fragmentation, de l’isolement, de la mise au ban, de la persécution et de la destruction.

Jouer la Cassandre n’est jamais agréable pour celui qui s’y emploie et celui qui l’écoute. Dans une France guérie de ses tentations antisémites le BNVCA n’aurait pas raison d’être. Hélas, il a été créé en 2002 et, pour l’instant, il existe encore. A nous de changer la donne.

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