Didier Lockwood est décédé d’une crise cardiaque dimanche à Paris à l’âge de 62 ans, a annoncé son agent à l’AFP. «Son épouse, ses trois filles, sa famille, son agent, ses collaborateurs et sa maison de disques ont la douleur de faire part de la disparition brutale de Didier Lockwood dans sa 63e année», indique le communiqué transmis par son agent. Il avait participé à un concert samedi soir au bal Blomet, une salle de jazz parisienne. Didier Lockwood était marié à la soprano Patricia Petibon.
Depuis ses débuts à 17 ans au sein de Magma, alors le groupe phare du rock progressif en France, Didier Lockwood a sans cesse occupé le paysage à travers de nombreuses rencontres et projets, dans divers styles: jazz-fusion électrique, jazz acoustique, jazz manouche, jazz et musique classique avec le spectacle «Le Jazz et la diva» avec la cantatrice Caroline Casadesus.

Engagé dans l’éducation
Didier Lockwood était aussi très impliqué dans l’éducation à la musique: auteur d’une méthode d’apprentissage du violon jazz, il avait créé en 2001 le Centre des musiques Didier Lockwood à Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne), une école d’enseignement de l’improvisation.
Le jazzman avait également remis en 2016 un rapport au gouvernement sur l’apprentissage de la musique. Il s’y inquiétait d’une enfance «formatée» par la technologie moderne et en «panne de sens» et prônait un apprentissage de la musique par plus d’oralité et moins de solfège.
Il devait rendre hommage à Django Reinhardt lors d’un concert prévu en mars.
Le jeune violoniste Scott Tixier a salué sur Twitter la mémoire d’un «grand maître du violon jazz qui a influencé toute une génération de violonistes». La ministre de la Culture, Françoise Nyssen, a quant à elle fait part de sa «profonde tristesse», rendant hommage à l’«immense violoniste de jazz français», qui «s’est investi avec passion dans la promotion de l’éducation artistique et culturelle.».

Il a su exceller dans tous les domaines qu’il a pratiqués à travers 4.500 concerts et plus de 35 enregistrements : des débuts tonitruants au sein de Magma, groupe phare du rock progressif en France, grand représentant du jazz français à l’international, talentueux improvisateur, aussi à l’aise dans le jazz-fusion électrique, le jazz acoustique, le jazz manouche, la musique classique, et même la musique de film avec l’une des plus belles partitions pour le cinéma d’animation avec « Les Enfants de la Pluie » (de Philippe Leclerc) en 2003.

Source : le Figaro

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