En Corée du Sud, au moins 59 personnes sont décédées après s’être fait vacciner contre la grippe, en date du 26 octobre. La tension est montée d’un cran dans le pays face à cette vague de décès, notamment après la mort d’un jeune de 17 ans. Cette tension a fait craindre au gouvernement le détournement d’une partie de la population vis-à-vis de sa campagne massive de vaccination antigrippale gratuite dans le contexte de pandémie Covid-19.

Le gouvernement ainsi que l’agence médico-légale du pays affirment qu’il n’existe aucune preuve de corrélation entre le vaccin et ces décès, et poursuivent leur campagne. Ce programme a débuté de manière controversée dès son lancement le mois dernier, avec une suspension de trois semaines, consécutive à une découverte : environ 5 millions de doses ont été stockées à température ambiante plutôt que réfrigérée, comme elles devaient l’être.

Les 20 premiers résultats d’autopsie auraient mis en évidence que pour treize des personnes les décès étaient liés à des causes cardiovasculaires, cérébrovasculaires et d’autres pathologies sans lien apparent avec la vaccination« Le nombre de décès a augmenté mais notre équipe voit peu de possibilités que ces décès résultent des vaccinations » expliquait devant le parlement Jeong Eun-kyeong, directeur de l’agence sanitaire sud-coréenne. « Les bénéfices de la vaccination l’emportent de loin sur leurs effets indésirables » a ajouté le ministre de la Santé coréen, après que 14,7 millions de citoyens se sont déjà fait vacciner cette saison, pour 3 000 morts de la grippe estimés l’année dernière.

En 2019, plus de 1 500 personnes âgées étaient décédées dans les 7 jours suivant leur vaccination antigrippe, des décès qui n’étaient pas non plus liés au vaccin, a expliqué le gouvernement sud-coréen, d’après l’agence Reuters.

Par précaution, Singapour annonçait toutefois dimanche dernier suspendre temporairement l’usage de deux des vaccins utilisés par son voisin coréen (le quadrivalent de SK Bioscience, et le VaxigripTetra de Sanofi Pasteur), tandis qu’un groupe influent de médecins, l’Association médicale coréenne, demandait un moratoire sur le programme pour s’assurer que ces vaccins étaient sûrs.

Course aux vaccins contre le Covid-19 : des « maladies inexpliquées »

Le groupe pharmaceutique Johnson & Johnson a annoncé le 12 octobre 2020 la  suspension de son essai clinique pour le vaccin contre le Covid-19. Le recrutement de 60 000 participants à l’essai aux USA et à travers le monde est donc suspendu ainsi que la phase trois des tests (efficacité et tolérance) qui avait commencé fin septembre. Un participant étant tombé malade de manière « inexpliquée », le laboratoire souhaite déterminer si le vaccin testé est en cause.

Il s’agit du deuxième essai clinique sur les vaccins contre le Covid-19 suspendu depuis le début du mois de septembre, après celui du groupe pharmaceutique AstraZeneca. Ce dernier essai, arrêté jusqu’à nouvel ordre aux États-Unis par la Food and Drug Agency (FDA) afin de déterminer les raisons d’une « maladie potentiellement inexpliquée » (un effet secondaire grave chez un volontaire), a néanmoins repris dans plusieurs pays courant septembre.

Rappelons qu’AstraZeneca a obtenu de l’Union Européenne en août dernier lors d’un accord confidentiel (dont les clauses ont été publicisées fin septembre), une garantie de plafonnement de ses frais de justice et indemnisations aux victimes, en cas de poursuites pour d’éventuels effets indésirables de son vaccin. Le reste serait à la charge de l’Union européenne, c’est-à-dire du contribuable.

Sources : AlternativeSanté.fr