Les ministres ont approuvé dimanche une nouvelle mesure exigeant qu’une partie des élèves israéliens se soumettent à un test de dépistage antigénique rapide à la COVID-19 lors de la rentrée scolaire, au lendemain des vacances de Hanoukka.

Ainsi, les enfants inscrits dans les crèches et les élèves du CP à la 6e devront présenter une déclaration signée par leurs parents faisant valoir qu’ils ont bien été dépistés au coronavirus et que le résultat du test a été négatif avant de pouvoir entrer dans les classes lors de la reprise des cours, le 7 décembre.

Ce n’est pas la première fois que les petits Israéliens doivent se soumettre à cette exigence. Cela avait déjà été le cas après les vacances d’été et après les congés du mois de septembre, lors des Grandes fêtes.

La plus grande partie des élèves, au sein de l’État juif, a été en vacances pendant toute la fête de Hanoukka, qui avait commencé dimanche dernier. La rentrée scolaire aura lieu mardi matin.

Cette décision du gouvernement a été prise dans un contexte d’inquiétudes entraînées par l’apparition du nouveau variant Omicron. Un reportage diffusé à la télévision a indiqué que le pays allait réfléchir à proposer une 4e dose aux personnes immunodéprimés, comme l’a fait, la semaine dernière, le Royaume-Uni.

Selon la Douzième chaîne, les responsables de la santé vont discuter de la possibilité d’administrer encore une nouvelle dose de vaccin aux populations les plus vulnérables.

Les Israéliens immunodéprimés – c’est le cas notamment des personnes traitées pour un cancer – avaient été les premières à bénéficier d’un rappel du vaccin contre le coronavirus, au mois de juillet dernier.

Jusqu’à présent, onze personnes sont atteintes par le variant Omicron dans le pays. Plusieurs dizaines de plus pourraient l’avoir attrapé – des soupçons qui doivent encore être confirmés par des analyses en laboratoire.

Parmi ces cas potentiels qui n’ont pas été confirmés, trois soldats qui étaient récemment revenus de vacances en France, a noté le Commandement intérieur.

Ces militaires se trouvent actuellement dans une structure de quarantaine mise en place par l’État dans l’attente du diagnostic final.

L’émergence d’Omicron – une souche qui a fait son apparition en Afrique du sud – a entraîné des interdictions de voyage dans le monde entier et décidé Israël à fermer, une fois encore, les portes de son territoire aux étrangers. Le gouvernement a aussi renforcé les règles de quarantaine pour les Israéliens pleinement immunisés revenant dans le pays et il a donné son feu vert à la reprise du programme de suivi par téléphone des porteurs du variant, une mesure controversée qui s’est arrêtée depuis.

Pendant la réunion hebdomadaire de cabinet, le Premier ministre Naftali Bennett a défendu la réponse apportée par le gouvernement à la crise du variant Omicron. « Tous les jours, nous réévaluons la situation – sur la base des données dont nous avons connaissance – en ce qui concerne l’allègement ou le renforcement des restrictions mises en place. Tout est décidé sur la base des données », a-t-il insisté.

« Certaines personnes disent : ‘Mais la situation est tellement bonne dans le pays, pourquoi autant de rigueur ?’… La raison en est que la situation est bonne dans le pays parce que nous prenons des actions rapides, précises. Nous savons relâcher les restrictions quand c’est nécessaire et nous savons quand les durcir », a-t-il continué.

Citant « l’incertitude actuelle » entraînée par Omicron, Bennett a ajouté qu’il était préférable d’imposer rapidement de nouvelles mesures. Il a noté qu’il était encore prématuré de minimiser ce variant qui présente de nombreuses mutations, reprenant en cela les propos tenus dans la même journée par les responsables de la santé.

« Nous devons être vigilants », a-t-il affirmé, soulignant le cas récent, en Norvège, d’une fête de Noël au cours de laquelle pas moins de 50 personnes ont été contaminées par le variant Omicron. « C’est une souche que nous connaissons mal même si nous savons qu’elle est très certainement hautement contagieuse. Nous sommes encore dans le brouillard… et nous sommes encore en train de l’étudier ».

Ses propos sur cette nécessité de faire preuve de vigilance ont suivi des remarques similaires faites dans la journée par de hauts-responsables de la Santé.

Malgré les inquiétudes entraînées par la présence du variant Omicron sur le sol israélien, les statistiques, dans le pays, restent encourageantes, avec un taux de reproduction de base du virus qui passe en-dessous de 1 – il était à 0,98 samedi. Il a néanmoins à nouveau grimpé dimanche, à 1,02.

Le taux de reproduction de base représente le nombre de personnes contaminées par un seul porteur de la maladie en moyenne. Toute valeur en-dessous de 1 signifie que la pandémie régresse.

Les données du ministère de la Santé ont établi, dimanche soir, que 245 cas de coronavirus avaient été diagnostiqués samedi – un nombre qui représente 0,63 % des 40 000 tests qui ont été réalisés.

Le nombre de malades dans un état grave reste à 109. 8 204 personnes ont succombé à une forme grave de la COVID-19 depuis l’apparition du coronavirus dans le pays.

source en anglais : timesofisrael

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