Le processus législatif relatif au salaire minimum a commencé : l’accord global récemment signé entre les ministères des Finances et de l’Économie, la Histadrut, ainsi que les organisations patronales a été publié pour consultation publique.
Dans le cadre de l’accord, le salaire minimum augmentera progressivement pour atteindre les 6,000 ILS d’ici la fin 2025.

L’idée d’un jour de congé supplémentaire est également discutée.

Six ans après la dernière mise à jour du salaire minimum et des décennies depuis le précédent accord global, un nouvel accord de ce type a récemment été signé  – ses étapes ont été publiées le 26/01/2022 et soumises aux commentaires publics, permettant ainsi à la Knesset d’entamer le processus législatif.

L’accord prévoit notamment l’augmentation du salaire minimum.

En ce sens, il sera augmenté pour la première fois dès le 1er avril 2022, rehaussé de 100 ILS soit moins de 2 % pour être ramené à 5,400 ILS.

Cette première augmentation apparaît comme salutaire au regard d’une Inflation à 2.80 % pour la seule année 2021 et des nombreuses augmentations de prix qui frappent l’Économie israélienne, notamment les biens et produits à la Consommation.

Cet accord global fait suite à une entente en novembre 2021 entre l’actuel ministre des Finances, Avigdor Lieberman, la ministre de l’Économie, Orna Barbivai, le Président de la Histadrut, Arnon Bar-David, le Président du secteur des Affaires, Dovi Amitai, le Président de l’Association des fabricants et le Président des employeurs et des entreprises en Israël, Docteur Ron Tomer, sur la nécessité et les termes de ce dernier.

Pour rappel, la Histadrut est le principal syndicat de travailleurs israéliens. Elle est affiliée à la Confédération syndicale internationale.

Ce syndicat est considéré comme un des éléments fondateurs de la nation d’Israël, et représenté par le parti Avoda (parti socialiste).

Quelles sont les grandes lignes de cet accord global ?
Tout au long de 2022, il y aura un gel complet des salaires dans l’Économie (à l’exception de corrections de quelques distorsions) – il n’y aura ni augmentation ni réduction des salaires dans le secteur public.

D’avril 2022 à décembre 2025, le salaire minimum sera révisé à la hausse à cinq reprises.

En 2022, il devrait être révisé dès avril de 100 ILS, puis 100 ILS en 2023, 200 ILS en 2024 et 100 ILS supplémentaires en 2025.

Au total, il sera augmenté de 700 ILS pour passer de 5,300 à 6,000 ILS, augmentation qui s’étalera donc sur une période de quatre années.

Dès janvier 2022, tous les travailleurs du secteur public seront autorisés à travailler à domicile un jour par semaine.

Cette mesure, que la Histadrut considère comme “une percée”, ne concerne évidemment que les professions appropriées ; de fait, un chauffeur ne peut télétravailler.

Concernant les jours de congés supplémentaires, il a été convenu qu’à partir de l’année prochaine, un jour de congé par an sera ajouté pour les salariés (13 au lieu des 12 jours minimum actuellement en vigueur).

En contrepartie, il n’y aura pas de “week-end prolongé” et le nombre d’heures de travail hebdomadaires ne sera pas réduit.

Bien que ces différentes mesures soient une avancée pour les plus modestes, elles risquent toutefois d’être un pansement sur une plaie ouverte.

En effet, pour peu que l’Inflation ne baisse pas, cette dernière reste une menace pour les salariés dans la mesure où celle de 2021 est supérieure à l’augmentation actée du salaire minimum pour 2022.

Toutefois, le risque majeur reste celui du coût des biens et produits de Consommation : Israël est actuellement en proie à une vague d’augmentations dans tous les secteurs, qu’il s’agisse de l’Essence ou encore de la Nourriture, avec souvent des augmentations dépassant largement les cours de l’Inflation…

Ainsi, une réelle mesure, et plus largement le réel défi de l’actuel et des prochains gouvernements israéliens sera de briser les cartels en place et d’ouvrir le pays à la concurrence et ce au bénéfice du peuple israélien.

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