«Il n’y a aucun problème humain qui ne puisse trouver sa solution  puisque sa solution est en nous disait Alfred Sauvy. Il faut juste la clé pour la trouver. Et grâce à la psychologie cela est du domaine du possible».

Les réticences n’ont pas disparues ni les hésitations alors que la majorité des patients se disent satisfaits après une thérapie. Quelles peurs et quelles croyances nous freinent ?

– Je connais la cause de ma souffrance : « je connais mes difficultés et je veux m’en sortir seul » Ce type d’argument sert à se rassurer.

Il  faudrait se demander pourquoi la solution n’est pas encore apparue…

S’observer soi même se comprendre est extrêmement  difficile .C’est comme si nous nous contemplions dans un miroir déformant. L’illusion de sen sortir seul sert également à se protéger dune peur celle de découvrir un nouveau moi inconnu.

  • Je ne vais pas si mal :
    Croire que ses propres problèmes ne sont pas assez intéressants pour intéresser un psy. Cet argument est le résultat d’un jugement négatif d’un regard dépréciateur pose sur soi. Nos problèmes d’estime de soi nous empêchent d’accepter l’idée que nous méritons d’être écoutés et aidés, la culpabilité peut aussi constituer un frein. Nul besoin d’être au fond du gouffre pour se décider à consulter. Il est même plus judicieux de prendre rendez-vous avant d’en arriver là. Le plus tôt est le mieux avant que la problématique soit enkystée, la thérapie n’en sera que plus courte et moins éprouvante. Le travail thérapeutique n’est en aucun cas réservé qu’aux personnes qui vont très mal.
  • J’ai peur de remuer le passé :
    On peut craindre d’exhumer les souffrances du passé et que cela soit trop douloureux. Mais nous risquons bien davantage de les ressasser à vie en nous abstenant de consulter. Car notre passé lui ne nous oublie pas. En thérapie à l’inverse on ne tourne pas en rond. La présence de ce tiers qu’est le psy incite à changer de disque et à voir les choses autrement. La personne est accompagnée pour traverser et affronter ces moments de notre histoire qui, progressivement, cesseront de nous emprisonner.
  •  C’est trop cher pour moi :
    Le coût de la thérapie est un des freins pour aller consulter. La aussi la piètre image de soi  peut jouer. Ne le valons nous pas ? Les psys les meilleurs ne sont pas forcement les plus chers. Ce qui compte c’est la confiance que nous lui accordons qui nous fera avancer. Aller mal coute cher pour nous même et pour notre entourage…
    Nous payons nos symptômes, nos blocages, nos comportements répétitifs, nos angoisses au prix fort : par des échecs professionnels, amoureux, par une existence sans plaisir. (Sans oublier les dépenses inutiles par lesquelles nous essayons de combler nos manques. Miser sur l’avoir, faute de se sentir être n’est jamais un bon calcul. Rien n’est plus couteux que de passer à cote de la vie.

Aussi la thérapie se doit d’être payante pour qu’ensuite le patient ne se sente en rien redevable envers le thérapeute.

  • Je ne sais pas comment trouver un bon psy :
    La confiance se construit. Il ne faut pas hésiter à demander à des amis. Ensuite il faut se fier a son feeling lors des premiers entretiens ne pas hésiter à poser des questions au psy. La séance appartient au patient, c’est un temps qui lui est réservé.
  • Je ne suis pas sure que ca marche :
    « J’ai peur qu’aucun psy ne puisse m’aider car mes symptômes sont trop anciens ».
    Le psy est comparable à une sage femme en étant  l’accoucheur de nous mêmes. En nous aidant à faire quelque chose pour nous. Ceci à condition d’en avoir le désir. Or, il arrive sans que nous en soyons conscient, une part de nous préfère se refugier dans l’insatisfaction, conserver un symptôme connu plutôt qu’affronter l’inconnu.
    Parfois le doute quant à la capacité du  thérapeute d’alléger notre existence constitue inconsciemment une sorte de défi narcissique lance a la psychothérapie. « Je suis un être si spécial, mes problèmes sont tellement particuliers, toi le psy seras tu capable de me faire bouger ? »
    Le doute est souvent un signe de dépression à prendre au sérieux (mon état est si désespérant que personne n’est en mesure de me tirer de la) Cela doit justement nous inciter a prendre rendez vous très vite.
  • Je ne veux pas que les autres sachent que j’y vais :
    C’est pourtant devenu un acte banal. Aussi un bon psy doit respecter la confidentialité de chaque patient .Il peut faire sortir ses patients par une autre porte ou laisser une demie heure entre chaque séance .Evidemment le thérapeute est tenu au secret professionnel  tel  un médecin. Les psys proposent des séances à distance aussi. Mais rien ne remplace la présence réelle en face a face ou non, condition indispensable a l’écoute neutre  empathique et  bienveillante qui sera la base d’un réel travail thérapeutique.

Cet article vous a interpellé ou vous souhaitez poser des questions : N’hésitez pas à me faire partager vos réflexions en écrivant sur ma messagerie facebook – Anne Lachkar Haddad. Merci pour l’intérêt que vous porter à cette rubrique.

Portable : 0526525534    Fixe : 088642814

©Ashdodcafe.com