L’OCDE a dernièrement revu ses prévisions de Croissance mondiale à la baisse, les ramenant de 4.50 % lors de ses précédentes prévisions, à 3 % pour 2022.

Concernant Israël, sa Croissance devrait être de 4.80 %, soit largement au-dessus de la moyenne occidentale.

Après que la Banque mondiale a fortement revu en date du 7/06/2022 ses prévisions de Croissance mondiale à la baisse les ramenant à environ 3 %, l’OCDE en fait de même le lendemain.

Dans leurs prévisions de Croissance mondiale récemment mises à jour, les économistes de l’Organisation ont réduit d’un tiers leurs prévisions de croissance précédemment faites, qui étaient alors de 4.50 % pour les ramener à 3 % pour l’année en cours.

Et les prévisions ne sont pas des plus réjouissantes…

En effet, en 2023 le ralentissement devrait s’aggraver avec une prévision de Croissance abaissée à 2.75 %, soit encore moins que les prévisions de la Banque mondiale.

L’OCDE souligne toutefois avoir pris en considération dans ses prévisions les retombées du boycott du Pétrole et du Charbon russes sur l’Économie européenne.

“Le monde pourrait payer un lourd tribut à la guerre opposant la Russie à l’Ukraine”, est notamment rappelé dans le rapport de l’OCDE, avant de préciser son propos : “la Russie et l’Ukraine étant tous deux de gros exportateurs de matières premières, la guerre a provoqué une flambée des prix de l’Énergie et de produits alimentaires de base, ce qui a des conséquences délétères pour nombre de populations. L’impact sur la Croissance et la flambée de l’Inflation dépendront de l’évolution de la guerre”.

L’Organisation précise qu’il y a plus de chances que les prévisions soient à nouveau revues à la baisse qu’à la hausse, lors des prochaines prévisions à venir.

Les économistes de l’Organisation ont également fortement abaissé les prévisions de croissance des entreprises au sein des pays membres, pourtant considérées comme les économies les plus développées du Monde : de 3.90 % à 2.70 % en 2022, et de 2.50 % à seulement 1.60 % pour 2023.

Pour ce qui est de l’Inflation, elle devrait rester élevée en 2022, tant au sein des plus grandes économies mondiales (en moyenne 5.50 %) qu’au sein de l’OCDE (en moyenne 8.50 %).

Ce n’est qu’en 2023 que la pression sur les chaînes d’approvisionnement et les prix des matières premières diminueront et que l’impact des hausses de taux d’intérêt, ainsi que l’arrêt d’achat d’obligations par les banques centrales commenceront à se faire sentir.

Bien que modérée, l’Inflation sous-jacente (celle ne prenant pas en compte l’Alimentation et l’Énergie) devrait rester supérieure aux objectifs de stabilité des prix au sein de nombreuses grandes économies jusqu’à la fin 2023 (les prévisions d’Inflation de l’OCDE pour l’année prochaine sont de 6 %).

Quid d’Israël ?
Concernant Israël, l’OCDE a laissé ses prévisions de Croissance quasi inchangées, à savoir 4.80 % (contre 4.90 % pour ce qui était des prévisions précédentes), soit juste après la Colombie et le Portugal, mais loin devant la majorité des pays développés.

Par ailleurs, la prévision pour 2023 reste également très élevée par rapport à la moyenne de l’OCDE, à savoir 3.40 %, contre 4 % lors des  prévisions de décembre 2021.

“La vigueur de la Hi-Tech israélienne se maintiendra tandis que les exportations et les investissements continueront de croître de façon soutenue, quoique plus modérée que la Hi-Tech”, indique le rapport.

La forte reprise du marché du Travail soutiendra la croissance de la Consommation privée”.

Concernant l’Inflation, l’OCDE estime qu’elle devrait ralentir progressivement, mais tout de même légèrement dépasser la limite supérieure de la fourchette cible de stabilité des prix fixée par la Banque Centrale d’Israël en 2023 et atteindre un niveau de 3.30 % ; rappelons que l’objectif cible de la BCI dans ce domaine se situe entre 1 et 3 %/an.

Au sujet du conflit russo-ukrainien, l’Organisation estime que l’impact sur l’Économie israélienne se limite aux seuls effets indirects sous la forme d’une hausse des prix des produits énergétiques et alimentaires dans le monde et d’une baisse de la Demande pour son commerce commun.

Cependant, les prévisions peuvent également être influencées par une reprise de la Covid-19, “l’incertitude politique interne et la dégradation de la situation sécuritaire au sein du pays”.

L’OCDE salue la “normalisation progressive” de la politique monétaire israélienne, y compris les récentes hausses du taux directeur et l’arrêt des achats d’obligations, qui, selon elle, “doivent se poursuivre afin de ramener l’Inflation dans la fourchette cible“.

Pour autant, concernant la politique budgétaire, l’Organisation a émis quelques réserves.

Bien que ses économistes estiment que la politique budgétaire doit porter sur les ménages les plus vulnérables à l’Inflation, ils ont ajouté que “la suppression des droits d’accise (les droits d’accise sont des taxes indirectes sur la vente ou l’utilisation de certains produits) sur le Charbon et la réduction de ces derniers sur le Carburant ne sont pas bien ciblées et doivent être des mesures temporaires comme prévu, et ce afin de ne pas nuire aux objectifs environnementaux.”

Enfin, a également été rappelé que les recettes fiscales exceptionnelles devraient bientôt se modérer, ce qui “nécessite des efforts supplémentaires pour accroître l’efficacité dans différents domaines de la vie publique, notamment en numérisant davantage les services publics et en augmentant les recettes fiscales, ce qui passera par un élargissement de l’assiette fiscale, ainsi que la suppression des avantages fiscaux et des exonérations fiscales”.

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