PARACHA DEVARIM -דברים – CHABAT HAZON – Vendredi 8 Av 5782 – 5 août 2022

Chaque personne doit faire rentrer Chabat avec les horaires de la communauté qu’il fréquente

JERUSALEM Entrée : 18h52• Sortie :20h11
PARIS-IDF:21h05 •22h17
Tel-Aviv/Ashdod 19h14 •20h14
Marseille 20h37•21h43
Miami 19h46•20h40
Alameda(USA)19h55•20h56
Palerme 19h54•20h55


Résumé des points principaux de notre Paracha :
Le livre de Devarim s’appelle Michné Torah. Moché y explique l’ensemble de la Torah aux bnei Israël comme préparation à l’entrée en Erets Israël.

Le 1er Chevat, 37 jours avant de quitter ce monde, Moché reprend l’ensemble de la Torah devant le peuple d’Israël, passant en revue les événements qui ont jalonné un voyage de 40 années dans le désert ainsi que les lois que le peuple a reçu de D-ieu.

Moché réprimande le peuple pour ses faiblesses et ses erreurs, l’encourage à garder la Torah et observer ses commandements dans la Terre que D-ieu lui donne pour héritage éternel mais que Moché ne connaîtra pas.
Moché rappelle les lois concernant la nomination des juges, faite pour soulager la charge d’établir la justice et d’enseigner la parole de D-ieu, ainsi que la manière de juger : Il est interdit de faire des différences entre le riche comme le pauvre. Il est interdit de faire une différence entre un procès concernant de grosses sommes et un procès pour de très petites
sommes. Il revient aussi sur le voyage dans le désert, avec tous les dangers physiques qu’il a comportés, sur l’envoi des explorateurs qui ont conduit le peuple au désespoir et entraîné le décret de D-ieu par lequel toute la génération de la sortie d’Egypte a dû périr dans le désert. « Aussi contre moi », dit Moché, «D-ieu s’est mis en colère de votre fait et m’a dit: ‘toi aussi, tu n’iras pas là-bas (en Terre Promise)». Moché revient aussi sur des événements
plus récents : le refus des peuples d’Amon et Moav de permettre au peuple juif de traverser leur terre, les guerres victorieuses contre les rois Emoréens Si’hon et Og, et l’établissement des familles des tribus de Réouven, Gad et la moitié de Ménaché sur les terres ainsi conquises.
Moché revient aussi sur ses recommandations à Yéochoua, son successeur qui mènera le peuple dans la conquête de la Terre Promise :
«Ne les craint pas, car D-ieu combattra pour toi». La section de Dévarim est toujours lue le Chabat qui précède le 9 Av, jour marquant la destruction du Temple de Jérusalem à deux reprises. Ce Chabat porte le nom de « Chabat ‘Hazone », ce qui signifie « Chabat de la vision », référence au premier mot de la Haftara (‘hazon yéchayahou’) lue après la lecture de la Torah et qui décrit la vision prophétique d’Isaïe portant sur la destruction du Temple. Cette haftara est lue dans certaines communautés par le rabbin ou la personne la plus
éminente de la communauté, et elle sera lue sur l’air des lamentations.
« Dans toute la Méguilat Eikha, il n’apparaît à aucun endroit le nom Elokim qui suggère l’attribut Divin de rigueur mais seulement celui d’Hachem, la Source de toute miséricorde.
Cela afin de nous faire savoir que « dans Sa colère, D-ieu se souvient de Sa miséricorde », et qu’Il ne juge pas son peuple en déversant sur lui tout Son courroux. »
(Rabbi ‘Haïm, le frère du Maharal de Prague, ‘Iguérète Hatioul’ )

BIRKAT HALÉVANA, La Bénédiction de la Lune :
ce mois de Ménah’em Av du Dimanche 7 au Jeudi 11 Aout (nuit incluse)
« il vaut mieux se préparer à l’événement que le subir. »
(Rav Yossef H’aîm Sitruk sur la venue du Machia’h)
« Celles-là (sont) les paroles que Mochè a déclarées à tout Israël de l’autre côté du Yarden, dans le désert (« bamidbar »), dans la plaine (« ba’arava »),… » (Dévarim 1,1)

Le Sifté Cohen enseigne que celui qui donne une remontrance doit parler à chacun d’une manière qui lui est adaptée. On ne doit pas faire un reproche adressé qui englobe tout le monde. C’est pourquoi, lorsque Moché commença ses mots de réprimande aux
Bné Israël, il démarra par le érev rav, qui les a rejoints en Egypte et qui était particulièrement entêté. Ainsi, il leur a parlé : « bamidbar » = mot qui est la combinaison de 2 mots : « bédibour mar» (d’un ton vif, critique).

Cependant, au restant du peuple, il a parlé : « ba’arava » (agréablement). Moché a réprimandé le reste de la nation juive d’une manière gentille et agréable, afin que son message puisse entrer dans leur cœur et susciter l’engagement et le dévouement souhaités.

Rachi Hakadoch de commenter sur le troisième verset que Mochè notre maître n’adressa des remontrances au peuple qu’à l’approche de sa mort. Et qu’il apprit cela de notre patriarche Ya‘aqov, qui fit ainsi lorsqu’il adressa des remontrances à ses fils. Et nos sages de dire qu’il existe quatre raisons de n’adresser des reproches aux gens qu’à l’approche de
quitter ce monde : Afin d’adresser le blâme en une seule fois (et non pas petit à petit en plusieurs fois, car ainsi la remontrance est moins efficace, mais plutôt que soit dit de façon convenable ce qu’il y a à dire et en une fois), pour que le blâmé n’ait pas honte ensuite en rencontrant l’auteur du blâme, pour que le blâmé n’ait pas de haine à l’encontre du blâmeur et qu’ils se quittent en paix (le blâmeur s’apprêtant à quitter ce monde, le blâmé a foi en le fait que la réprimande ne lui est adressée que dans un but dénué d’intérêt si ce n’est pour l’amour du Ciel).

Lors de l’un de ses ‘’tish’’ du Chabat, le H’ozé de Lublin, Rabbi Yaakov Yitsh’ak se mit à se blâmer lui-même avec une telle sévérité que ses disciples ne purent le supporter, et qu’un à un ils quittèrent la place.
S’en apercevant, le voyant de Lublin changea de ton et déclara : « Que Dieu accorde à chacun de vous des fils qui ne soient pas pires que moimême !» Les h’assidim soulagés regagnèrent aussitôt leurs places autour de la table…
Le saint Rabbi Israel Baal Chem Tov de dire « Un balai peut nettoyer toute une maison, mais il reste lui-même tout poussiéreux. De même, celui qui se charge de faire des remontrances aux autres concernant leurs fautes, doit veiller à ne pas se retrouver sali lui-même en voulant purifierles autres… »

« La vie est un cadeau que D-ieu nous fait, qu’il faut mériter avant de le Lui rendre. »
(Rav Yossef H’aîm Sitruk)
«Comment porterai-je moi seul votre charge et votre fardeau,
et vos querelles ! » (Dévarim 1,12)
Le Imré Noam rapporte ce verset en expliquant que Moché Rabbénou
annonça aux Bné Israël :
« Tout ce qui concerne la destruction (future, n.d.t) du Beth Hamikdache et la délivrance, j’en supporterai tout seul le joug, et il ne vous incombe que de réparer les disputes, la discorde et la haine gratuite qui règne parmi vous. »
C’est ce qui est suggéré par les mots : « votre charge et votre fardeau, et vos querelles » : « votre labeur et votre fardeau consistent à réparer vos disputes, alors viendra le libérateur ! »
Il est rapporté dans le Likouté Harim (Ben Hamétsarim) les propos du ‘Hidouché Harim : « Il faut s’efforcer durant cette période de se débarrasser de la haine gratuite, ce qui signifie du regard malveillant que l’on porte sur les autres. Et même lorsque quelqu’un n’a pas un œil bienveillant sur son prochain, cela aussi s’appelle la haine gratuite. Tant que le Beth Hamikdache n’a pas été reconstruit de notre vivant, c’est comme s’il avait été détruit de notre vivant (Yérouchalmi Yoma 1, 1) et c’est grâce à un regard bienveillant sur chaque juif qu’il sera reconstruit. »
Rabbi Yaakov, un juif habitant Jérusalem pendant la Choah, était atteint de lèpre. De ce fait, les gens s’éloignaient de lui et ne le laissaient pas approcher un seul Mikvé de Jérusalem. Rabbi Chlomké de Zwill déclara à ce sujet : « Si l’on laissait Rabbi Yaakov aller au Mikvé, toute cette terrible guerre qui fait rage de l’autre côté de la mer se déroulerait d’une autre manière. » Il voulait ainsi signifier que si, certes, le décret de la Choah avait été décidé par Hachem, cependant il aurait été possible de l’adoucir afin qu’il ne s’accomplisse pas d’une façon aussi difficile et cruelle.

Une femme se consacrait avec un dévouement extrême et une attention permanente à son mari malade (à D-ieu. ne plaise !). Rav Meir Brandsdorfer l’encourageait constamment et demandait régulièrement de leurs nouvelles. Une fois, Rabbi Meir fit appeler cette Rabbanite un vendredi afin de lui donner sa bénédiction à l’approche du Chabbat. Dans
la conversation, il lui demanda si des volontaires venaient l’aider.
Lorsqu’elle répondit par l’affirmative, il lui dit : « Je vous demande une faveur après avoir allumé les bougies de Chabbat, ‘racontez-le’ à Hachem. Dites-Lui que de chers Avrékhim se tiennent à vos côtés afin de vous aider, parce qu’il n’y a rien qui fasse autant plaisir à un père que d’entendre du bien de ses enfants ! »
(Source Adaptation Au Puits de La Paracha, Rabbi Elimelekh Biderman Chlita)

« S’éloigner de la bonté, c’est détruire le monde. » (Le Maharal de Prague, Nétiv Guémiloute ‘Hassadim, 3)

Le 9 Av 5782 : Samedi soir 6 et Dimanche 7 Aout 2022

Le 9 Av est le jour le plus triste du calendrier juif, de nombreuses catastrophes s’abattirent dans le passé sur notre peuple, comme l’épisode des explorateurs, l’expulsion des Juifs d’Angleterre en 1290, l’expulsion des Juifs d’Espagne en 1492, de nombreux pogromes mais surtout la destruction des deux Temples de Jérusalem.
D’après les historiens, la Seconde Guerre mondiale et la Shoah furent les conséquences de la Première Guerre mondiale qui avait débuté le 9 Av.

Le jour de Tich’a Be-Av (le jeûne du 9 Av), 5 interdits sont en vigueur :
-Manger et boire
-Se laver
-S’enduire (le corps avec de l’huile ou de la crème corporelle)
-Porter des chaussures en cuir
-Pratiquer l’intimité conjugale. De plus, on se comportera comme en période de Nidda : ne pas dormir dans le même lit, mais également ne pas se toucher etc …, de la veille au soir jusqu’au lendemain à la sortie du jeune.

De même, il est interdit d’étudier la Torah, puisque les paroles de la Torah réjouissent le cœur. Il n’est autorisé d’étudier ce jour-là que le livre de Iyov (Job), ou les prophéties de la destruction du Beit Ha-Mikdach dans le livre de Irmiya (Jérémie), ou les Midrachim relatifs à la destruction du Beit Ha-Mikdach, ou les Halah’ot relatives au deuil. Il est également permis d’étudier les livres de Moussar (étique et morale juive) qui ont pour vocation de motiver l’homme à faire Techouva et à améliorer ses actes (mais il faut sauter les versets de la Torah).
Rabbi Baroukh Tolédano comme la plupart des décisionnaires interdisent de fumer le jour du 9 av. En cas de grande nécessité, certains permettent de fumer en cachette, après la moitié du jour. Mais tous interdisent de fumer, pendant la lecture des kinot (des lamentations), car ce geste traduirait une forme de mépris face aux malheurs du peuple juif.
On ne doit pas se promener ce jour-là, ne pas être oisif et ne pas plaisanter. Concernant le travail : il est recommandé de s’y abstenir, tout dépend du minhag de la ville. Quoiqu’il en soit, si on est autorisé à travailler, on ne verra pas de bérakha, ce jour-là (Rabbi ‘Akiva, traité de Ta’anit).
Cette année 5782 où le 9 Av tombe un Chabbat, et où le jeûne est reporté à dimanche, par respect vis-à-vis du Chabbat, on consomme tout ce dont on a besoin pendant la Séouda Hamafseket (repas d’avant le début du jeûne, qui correspondra cette année au 3ème repas de Chabbat, la Séouda Chelichit), et il est également permis d‘entonner les chants de Chabbat lors de ce repas et de réciter le Birkat Hamazone avec Zimoun.

La veille du 9 Av, nous devons arrêter de manger un peu avant la Chki’a (le coucher du soleil), et immédiatement au coucher du soleil (la Chki’a), entrent en vigueur les 5 interdictions citées plus haut. Toutefois, concernant l’interdit de porter des chaussures en cuir, lorsque le jeûne du 9 Av tombe un samedi soir (comme cette année 5782), par
respect vis-à-vis du Chabbat on ne retirera pas les chaussures en cuir tout de suite au coucher du soleil, mais il faudra rester avec les chaussures en cuir jusqu’après la sortie des étoiles.

A la sortie de Chabbat
, lorsque le jeûne débute, on prononce verbalement la phrase « Barouh’ Hamavdil Ben Kodech Léh’ol », afin d’être autorisé à faire des Mélah’ot (activités interdites pendant Chabbat), on retire les chaussures en cuir et on revêt les vêtements de semaine pour se rendre à la synagogue afin de prier ‘Arvit et lire les Livre de Eh’a et les Kinot (les Lamentations).
Ceux qui comptent rester à la synagogue depuis samedi après-midi jusqu’à motsaé chabbath , devront apporter à la synagogue Vendredi avant Chabbat, les chaussures en toile ou plastique qu’ils enfileront samedi soir ainsi que le livre de Kinot (Lamentations) qu’on lira samedi soir.

Nous réciterons la bénédiction sur les flammes le samedi soir du 9 Av (bien que l’on ne fasse pas la Havdala sur le verre de vin).
Selon l’usage, l’officiant ou le Rav de la synagogue récite la bénédiction sur les flammes avant la lecture du livre de Eih’a.
Les femmes qui ne se rendent pas à la synagogue, doivent réciter la bénédiction sur les flammes samedi soir à la maison. (H’azon Ovadia page 342 & 343).

De même que tous les ans il est interdit de porter des vêtements propres durant la semaine dans laquelle tombe le 9 Av (« Chavoua’ Che’hal Bo », qui n’existe pas cette année 5782), ainsi – et à fortiori – il est interdit de porter des vêtements propres le jour du 9 Av.

Par conséquent, quelqu’un pour qui il est difficile de garder la chemise de Chabbat durant le 9 Av, devra s’en soucier à l’avance et préparer des vêtements qu’il portera le jour du 9 Av, en les portant (même aujourd’hui) pendant ½ heure environ, et ensuite il les gardera pour le jour du 9 Av. Il pourra ainsi les porter immédiatement après la sortie de Chabbat, avant l’office de ‘Arvit du soir du 9 Av.
Il est interdit de se laver le jour du 9 Av, à l’eau chaude comme à l’eau froide, aussi bien la totalité du corps que des parties. Il est même interdit de tremper son doigt dans l’eau.
Par conséquent, le matin du 9 Av, on procède à la Netilat Yadaïm (l’ablution des mains) en lavant uniquement les doigts jusqu’aux deuxièmes phalanges (c’est-à-dire, jusqu’à la jonction entre les doigts et la paume de la main), 3 fois alternées, comme l’usage habituel, et on récite la Berah’a de ‘Al Netilat Yadaïm.
C’est ainsi qu’il faut également procéder lorsqu’on sort des toilettes, pendant le 9 Av.
On ne se lave pas le visage ni les dents le jour de Tich’a Be-Av.

Le matin, après avoir procédé à la Netilat Yadaïm, on passe les mains encore humides sur les yeux.
S’il y a de l’humeur ou toute autre saleté sur l’œil, il est permis de nettoyer l’endroit sale.
Une nouvelle mariée, qui se trouve dans les 30 jours de son mariage, est
autorisée à se laver le visage avec de l’eau le matin du 9 Av, afin de ne pas déplaire à son mari.
On ne doit pas se saluer le 9 av car nous sommes comme des endeuillés.
Si on nous salue, on devra répondre discrètement au cas où la personne se vexerait si on ne lui répondait pas.
Jusqu’au milieu de la journée de dimanche on ne s’assoit pas sur une chaise mais seulement sur un petit tabouret (hauteur assise 24 cm maximum) , en signe de deuil.

Dimanche matin, on fait la prière sans Talit ni Téfilines (suivant le minhag du lieu où l’on prie, car on évitera de toute façon toute controverse), et on les mettra l’après-midi.
Lorsqu’on met les tefilines à Minh’a il faudra évidement reciter avec le Chéma Israel et les parachiot ‘Kadech li’ et ‘Véhaya ki Yéviah’a’ comme chaque jour de semaine.
Il est bon de donner à la Tsedaka la valeur des repas qu’on n’a pas pris pendant le 9 Av (si possible une somme équivalente à trois fois 18 – centimes, euros, dizaines d’euros…).

Un malade (véritablement malade, qui est alité ou autre, même s’il n’est pas en danger) est exempt de jeûner le 9 Av. Dans le cas d’un doute, il faut consulter une autorité rabbinique (pour des douleurs passagères comme des maux de tête coutumiers ou autre, il est certain que l’on ne peut pas autoriser une personne à manger pendant le 9 Av.)
Une personne âgée dont le jeûne diminue la force de façon significative, a le statut d’un malade sur tout point de vue. Cette personne est donc exempte de jeûner, et cela, même dans le cas où il n’y a pas de maladie interne, cette personne doit manger le jour du 9 Av.
Une personne malade autorisée à consommer le jour du 9 Av doit procéder au préalable à la Havdala (complète) le samedi soir sur le verre de vin, car elle n’est pas autorisée à consommer sans réciter la Havdala.

Si une accouchée se trouve dans les 7 jours depuis son accouchement, elle est exempte de jeûner selon tous les avis. Si elle se trouve dans les 30 jours depuis son accouchement, selon l’opinion de nombreux décisionnaires, elle est tenue de jeûner, mais
selon l’opinion de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l, une femme qui se trouve dans les 30 jours de son accouchement est exempte de jeûner.
Une femme enceinte ou une femme qui allaite sont exemptes de jeûner lors des autres jeûnes, mais elles sont tenues de jeûner le 9 Av et à Yom Kippour. Si elles sont malades lors du jeûne du 9 Av, leur statut Halachique devient immédiatement le même que celui de n’importe quelle personne malade qui est exempte de jeûner.
Cependant, cette année (5782) où le 9 Av tombe Chabbat et que le jeûne est reporté au dimanche, selon l’opinion de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l (dans son livre Chou’t Yabiya’ Omer tome 5 chap.40), les femmes enceintes ainsi que celles qui allaitent (réellement) sont exemptes du jeûne du 9 Av.

Les sages de notre génération se sont demandé à partir de quel moment dans la journée pouvons-nous autoriser ces femmes enceintes et qui allaitent à consommer pendant le 9 Av (lorsqu’il est reporté, comme cette année), et il en ressort qu’il est juste (mais non obligatoire) que ces femmes exemptes du jeûne ne s’excluent pas totalement de la collectivité, et qu’elles attendent au moins l’après-midi pour consommer, c’est-à-dire
après H’atsot Ha-Yom (à Jérusalem, 12h45. En France, environ 13h45). Tout ceci n’est valable que lorsqu’elles ne ressentent pas de faiblesse ou de déshydratation ou autre, car selon le strict Din, elles sont autorisées à consommer lorsque le jeûne du 9 Av est reporté au dimanche.
Une personne autorisée à manger, veillera à ne manger que le strict nécessaire pour sa santé et non des gourmandises. Les enfants sont totalement exempts du jeûne du 9 Av. Tout enfant qui n’a pas atteint l’âge de 13 ans pour un garçon, et de 12 ans pour une fille,
est exempt du jeûne du 9 AV, et il n’est pas nécessaire de les faire jeûner même quelques heures.
Dimanche soir, à l’issue du jeûne, on se lave les mains rituellement (sans bénédiction) et on se rince la bouche. On enlève les chaussures en toile et on remet les chaussures en cuir. On prononce la bénédiction de Kiddouch Levana sur la lune. On procède à la Havdala uniquement sur un verre de vin à la sortie du 9 Av (pas sur les parfums), et par cela, nous
marquons la sortie du jeûne (MARAN Choulh’an Arouh’).

Même si cette année le jeune du 9 Av est repoussé, toute personne en bonne santé a le devoir et l’obligation de jeûner afin de s’associer à la destruction du temple et à toutes les
longues périodes de violences et de cruautés organisées contre le peuple Juif à travers l’histoire.
Le 9 av est un jour propice où D-ieu est plus accessible et désire nos prières et notre repentir. Les Sages expliquent (Yérouchalmi Yoma 1, 1) : « Chaque génération durant laquelle le Temple n’a pas été reconstruit est à considérer comme si le Temple avait été détruit durant cette génération ».

En dehors de la tristesse, le 9 Av est un jour qui nous donne la possibilité de réparer les causes de la destruction, essentiellement la haine gratuite.

CHABBAT CHALOM A VOUS AINSI QU’A TOUTE VOTRE FAMILLE ET BON TSOM DU 9 AV SI MACHIA’H N’EST PAS VENU AVANT !