Le programme Mehoubarim, qui s’occupe des enfants francophones après l’école, propose un nouveau projet : initier les adolescents à l’aviation.

Mehoubarim est né du constat que les jeunes francophones se retrouvent sans occupations après les cours, qui se terminent vers 13h30. «Ces enfants sont quasiment livrés à eux-mêmes puisque les parents travaillent, une situation qu’ils n’ont pas connue en France où les cours se terminaient bien plus tard. Cette réalité peut mener à la délinquance», affirme Amos Heller, responsable de Mehoubarim au niveau national. Depuis quatre ans,  l’association, subventionnée par le ministère de l’Éducation, par Qualita, et recemment de manière importante par Passerel, propose à Jérusalem, Ashdod, Netanya, Beit Shemesh et Ashkelon des activités extrascolaires, une aide aux devoirs et un cadre à des milliers d’enfants et d’adolescents à travers le pays.

À présent, Mehoubarim développe également des programmes pour pousser les jeunes francophones à l’excellence; et l’un de ces projets propose d’initier les adolescents à l’aviation. Avec Tayesset, une entreprise privée menée par d’anciens pilotes de l’armée de l’air, les jeunes peuvent s’essayer sur des simulateurs de chasseurs F-16.

«Cette formation, en cinq ou dix rencontres selon la formule choisie, donne des outils pour la vie. L’enfant apprend la précision, à améliorer son temps de réaction, mais aussi à observer ce qui l’entoure, à agir sous pression et à travailler en équipes, explique le responsable de Mehoubarim, qui ajoute: «Et qui sait ? Peut-être que ces cours de vol simulé feront naître quelques vocations.» Le coût de ce programme est très élevé, mais Tayesset et Mehoubarim se sont associés pour offrir ces sessions de pilotage à un prix abordable pour les familles intéressées et qui font partie du projet Mehoubarim.

L’association met en place d’autres initiatives pour tirer la jeunesse francophone vers le haut et lui ouvrir des horizons, comme l’apprentissage des bases de la programmation informatique: «Nous essayons d’orienter les adolescents francophones vers les métiers d’avenir, et la high-tech en fait évidemment partie» , insiste Amos Heller. Pour y arriver, Mehoubarim s’associe à un entrepreneur qui travaille dans ce domaine et qui veut contribuer à l’effort d’aide aux enfants olim.

Une troisième initiative de Mehoubarim donne aux adolescents la possibilité de monter leur propre boîte. En partenariat avec Yazamim Tseïrim, les jeunes développent un projet d’entreprise, ils apprennent la créativité, s’initient au monde des affaires et de l’entrepreneuriat, et, bonus non négligeable, si leur projet est viable et intéressant, des professionnels peuvent prendre le relais et le concrétiser.

Tous les projets de Mehoubarim ont pour objectif d’inspirer la jeunesse francophone et de l’aider à viser le plus haut possible pour le meilleur avenir qui soit en Israël.

Miri Maman pour Actualité Juive numéro 1664