PARASHATH BESHALLAH 5784 – SHABBAT SHIRA 
vendredi 26 janvier 2024, 16 Ch’vat 5784, samedi 27 janvier 2024, 17 Ch’vat 5784, 111 ème jour de guerre

HORAIRES DU CHABAT EN ISRAËL ET DANS LE MONDE

NETANYA – 16h47 – 17h48
JERUSALEM – 16h27 – 17h47
HAIFA – 16h46 – 17h46
EILAT – 16h52 – 17h51
ASHDOD – TEL AVIV 16h49 – 17h49
BEER SHEVA – 16h50 – 17h49
PARIS – 17h19 – 18h30
MARSEILLE – 17h23 – 18h29
LOS ANGELES – 16h59 – 17h58
MIAMI – 17h41 – 18h37
NEW YORK – 16h47 – 17h51


Très chers Amis,

Mercredi soir dernier nous avons fêté le 15 shevat ou Tou BiShevath ou Nouvel An des arbres. C’est l’époque où la nature s’éveille, les animaux qui hibernaient eux aussi s’étirent et reprennent le rythme quotidien qu’ils abandonnèrent dès les premiers frimas les branches des arbres dépourvues de leur feuillage sont pleines de tendres bourgeons et la sève s’élançant à l’intérieur des fibres de bois vont provoquer la floraison des arbres fruitiers qui dans une explosion blanche ou rose va semer des lampions de joie ça et là.


Avec cette parasha, nous nous trouvons exactement au beau milieu des 8  sidroth particulières des 8 semaines de « shovavim tat » c’est-à-dire de cette  période où nous avons pour tâche d’examiner de très près notre comportement  et, au moyen de cet examen de nous garder de la médisance par l’observance  de « taânith dibour » ou jeûne de la parole. 

Cette péricope est également en lien avec un évènement important de notre  histoire puisque nous relatons ici la traversée de la mer rouge avec son partage  en 12 couloirs – un par tribu – de manière à permettre à tout ce peuple de  regagner l’autre rivage le plus rapidement possible et fuir ainsi le Pharaon de la haute et de la basse Egypte et son armée féroce. 

BeShallah est LA parasha en lien avec Tou Bishvat qui a généralement lieu  en cette période tel que nous le révèlent nos fameux exégètes. 

Mais, avant tout, le mardi précédant la lecture de cette partie de la Torah, il est  conseillé de lire à trois reprises les versets se rapportant à la manne qui tomba  depuis cette date jusqu’à la fin des 40 ans de pérégrinations dans le désert.  

Nous allons pouvoir aussi voir d’où les Sages ont eu accès au Nom sacré de  l’Eternel, nom composé de 42 lettres.  

Dans la sidra de Mass’é se trouve la liste des 42 étapes dans lesquelles les  Bné Israël ont séjourné sitôt après avoir traversé la Mer Rouge à pied sec. La  plupart des exégètes pensent, qu’il s’agit donc de « tikounim »1 pour des fautes  commises en ces lieux longtemps auparavant….. (Orah Hayim HaKadosh). 

Je vous propose une étape dans ce lieu où les eaux furent amères car nous y  analyserons quelques-uns des faits et les raisons qui gravitent tout autour : 

Avant de partir d’Egypte, les Bené Israël s’étaient fournis en eau potable et en  nourriture cependant, après la traversée de la mer, et après avoir cheminé  quelque peu dans le désert, les provisions d’eau douce (dans lesquels HaShem  avait permis que des fruits poussent dans les récipients contenant de l’eau), il  leur fallut une nouvelle source d’eau où étancher leur soif. Or, cette eau était  amère. 

Les commentateurs s’étonnent : comment se fait-il que, lors de la traversée de  la mer Rouge l’eau n’était pas saumâtre mais douce et arrivés à ce point d’eau  précis l’eau était amère ? 

La raison énoncée est que, lors de l’esclavage en Egypte, les égyptiens  chargés de « traîner » les hommes aux travaux d’esclavage, restaient parfois en  Tikoun signifie littéralement réparation, correction mais sur le plan ésotérique, le mot tikoun prend  davantage une « coloration » mystique et cela indique que l’Eternel a dirigé les Bné Israël vers ces villes  où il y avait plus ou moins de corrections à apporter ainsi, certaines fois ils ont séjourné 1 jour dans une  ville jusqu’à rester 19 ans à Kadesh !!!

Ainsi expliquent les commentateurs, tous les fils d’Israël étaient contraints à  Mara de boire les eaux amères afin de disculper les femmes d’Israël des fautes  dont les médisants faisaient porter le poids aux femmes juives. Ces eaux  avaient donc pour fonction d’évaluer les qualités de fidélité de ces épouses  comme il fut ordonné de procéder lors de l’épisode de la femme sota. Et cela  devait avoir lieu avant que le peuple ne parvienne au pied du Sinaï et ne reçoive  la Torah et rendre à Israël un honneur qui faillit lui échapper par médisance. 

A Mara, HaShem désigna un arbrisseau à Moïse dont le bois adoucirait les  eaux, il s’agissait du Hardouf ou laurier-rose qui encore aujourd’hui est  absolument impropre à la consommation cependant, les commentateurs  émirent des hypothèses quant au bois qui fut plongé dans la source d’eau ;  certains évoquèrent le hardouf, et d’autres énoncèrent d’autres arbres quant à  Rabénou Behayé3 émet l’avis qu’il s’agissait d’un cédratier car, d’après lui, le  fruit de l’arbre de la connaissance était le cédrat ou éthrog en hébreu et donc,  en adoucissant les eaux de Mara, il racheta la faute d’ Adam, premier homme  de l’humanité. 

C’est lors de cette étape à Mara qu’HaShem transmit les 3 premiers  commandements qui sont à la base même de la vie : les lois sur le Shabbat,  sur la Vache rousse et le respect dû aux parents écrit encore Rabbénou Behayé, cependant que d’autres penseurs ajoutent différentes lois de base à  la place de la vache rousse car, disent-ils c’est en observant le shabbath en  respectant ses parents que l’on devient « associé » d’HaShem… 

En poursuivant leur périple, et en arrivant à Elim, le peuple s’émerveille car les  surprend une vision extraordinaire de 12 sources d’eau douce et de 70 palmiers  dattiers…. La présence de ces 12 sources fut largement interprétée comme un  cadeau fait à chacune des 12 tribus et les 70 dattiers ? La plupart présument  qu’il s’agit d’un hommage aux 70 sages. 

Le Kli Yakar expose ici sa théorie car, il remarque, que en règle générale, le  texte de la Torah énumère : « ils sont partis de tel point et ont séjourné à tel  point » alors qu’en arrivant à Elim le texte spécifie « vaya’avrou » soit :ils sont  passés. Quelle en est la raison ? A cette question Rabbi Nehounya ben  HaKana expose le récit suivant tiré de l’enseignement du sod (secret) : en  arrivant à Elim ils eurent la vision du Trône céleste. Nehounya ben HaKana  développe sa conception de la chose : le texte écrit ELIMA (avec la lettre hé  indiquant la direction soit : VERS ELIM en guematriya Elima équivaut à 86 tout  comme ELOKIM c’est pourquoi les Bné Israël virent le Trône céleste en arrivant  à Elim(a) et ce Trône était soutenu par 12 anges célestes (3 par éléments  terrestre : feu/air/eau/terre) et par 70 autres anges chacun représentant l’une  des 70 nations qu’HaShem avait dispersées en détruisant la Tour de Babel !!! 

Quant aux dattes, en fait, il n’est pas question précisément de dattes, d’olives,  de vigne, de grenades ou de figues mais d’une figure rhétorique car la datte est  réputée être un fruit complet, un fruit par lequel l’homme peut vivre avec  seulement 3 dattes par jour ! De plus, un homme sage et âgé est comparé à  une datte et c’est la raison pour laquelle les 70 palmiers ont été perçus comme  70 « anciens » !!! 

HaShem donna l’opportunité au peuple d’atteindre Elim, endroit de Torah pour  tenter les hommes à étudier et à demander à étudier davantage d’étude et de  réflexion pour atteindre à la sagesse….. 

C’est sans doute à cause de ces paraboles que la Tradition puise la raison du  fait que Beshallah se trouve être souvent le shabbat à proximité de Tou Bishvat. 

Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.
ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו

 

1 – compagnie des épouses dans un but coupable de « profiter » des faveurs de ces  pauvres femmes sans défense et, c’est ce qui se produisit avec la mère du  « blasphémateur » dont la mère était de la tribu de Dan mais, le père était un  Egyptien cet homme n’avait donc pas le droit de réclamer un quelconque  abri2…ou une quelconque parcelle de terrain. 

2 – L’appartenance au judaïsme vient de la mère mais le rattachement sur le plan des propriétés  terriennes rattachait l’homme à la tribu du père. 

3 –  On dit Behayé mais on entend aussi, selon les accents : Bahyé ou Bahya….