PARASHAT METSORA 5784 – SHABBAT HAGADOL – Vendredi 19 Avril 2024, 11 Nissan 5784 – Samedi 20 avril 2024, 12 nissan 5784

HORAIRES DE SHABBAT

NETANYA – 18h53 – 19h52
JERUSALEM – 18h31 – 19h50
HAIFA – 18h53 – 19h53
EILAT – 18h49 – 19h48
ASHDOD – 18h53 – 19h52
BEER SHEVA – 18h52 – 19h51
PARIS – 20h30 – 21h42
MARSEILLE – 20h08 – 21h14
LOS ANGELES – 19h10 – 20h08
MIAMI – 19h28 – 20h23
NEW YORK – 19h22 – 20h25


Pessa’h revêt une immense importance pour le peuple juif, car cette fête constitue un moment pour réfléchir au passé, célébrer la liberté et s’unir à la famille et à la communauté. Malgré les défis auxquels les Juifs ont été confrontés tout au long de l’histoire, notamment les tensions et la guerre du 7 octobre, cette fête constitue une lueur d’espoir et de résilience.

L’unité , surtout dans les moments de chagrin et de conflit, est particulièrement indispensable. L’appel à se souvenir de ceux qui sont encore en captivité et à lutter pour la victoire reflète un engagement profond en faveur du bien-être de la communauté juive dans son ensemble, qui est l’histoire de Pessa’h.
La célébration de Pessa’h en Israël, la patrie du peuple juif, ajoute une dimension supplémentaire à la fête. Il symbolise le voyage de l’esclavage à la liberté, faisant écho à l’histoire de l’Exode et soulignant l’importance de l’Aliya et la création d’un État d’Israël fort. Ce message inspire un sentiment d’espoir et de détermination, mettant l’accent sur la croyance en la rédemption et le triomphe ultime du peuple juif.

Tous les membres de l’équipe d’Ashdodcafe.com vous souhaitent à tous un Pessa’h plein de sens et de joie, remplie de la chaleur de la famille et des amis, de la richesse de la tradition et de la croyance en un avenir meilleur.
Hag Sameah !


Dernière ligne droite avant le seder lundi soir dans le monde entier…
– Dimanche soir 21 avril recherche du hamets accompagné de grillades,
– lundi matin jusque vers 10 h (consultez vos calendriers pour savoir l’heure exacte au-delà de laquelle vous ne pourrez plus consommer de hamets et il faudra brûler le hamets avant de préférence)…

Le Rabâ, dans son commentaire sur cette péricope qui est lue, comme cette année (embolismique) à la « veille » de Pessah est donc souvent lue pour le shabbath HaGadol. Pour le Rabâ comme pour d’autres commentateurs, cette sidra qui contient la suite des instructions concernant la lèpre, nous raccroche à Pessah d’une part parce qu’elle est lue pour shabbath HaGadol dont nous expliquerons ce qualificatif un peu plus loin. Le Ibn Ezra trouve un lien puissant entre la section de Metsora et le shabbat HaGadol. En effet, pense-t-il, pour purifier une maison qui fut touchée par la lèpre le Cohen Gadol va devoir utiliser un bouquet d’hysope pour asperger de l’eau lustrale et purifier la maison tout comme chaque chef de famille en Egypte dut peindre les linteaux de sa maison en utilisant également un bouquet d’hysope trempé dans le sang du sacrifice pascal.

Le rapport avec Pessah semble donc évident et nous en profiterons pour en tirer quelques enseignements importants. 

Bien que la Torah n’ait été donnée au peuple juif au Mont Sinaï, certains des enseignements de la Torah furent inculqués à nos Patriarches, et surtout à Abraham qui prêcha ces statuts toraïques autour de lui aussi bien en Babylonie que plus tard lorsqu’il arriva en Canaan. 

Lorsqu’Abraham découvrit l’existence d’HaShem et qu’il détruisit les idoles de son père, il eut le privilège d’entendre l’appel divin et, lorsqu’il fut jeté dans la fournaise pour en ressortir vivant, il devint de manière officielle un éducateur de monothéisme au milieu d’une assistance en partie hostile. Il gagna les terres de Canaan tout en poursuivant de dispenser cet enseignement. C’est pourquoi, pourrait-on dire dans notre langage actuel, le Saint béni soit-IL protégea cet être d’exception que fut le premier de nos Patriarches…. Lorsqu’Abram accepta de retrancher « l’excroissance de sa chair » il devint encore plus précieux contractant une Alliance au moyen de cet acte chirurgical – acte de foi pure et intense.

Ces deux actes importants : la lutte contre l’idolâtrie et l’Alliance au moyen de la circoncision furent les racines de l’amour incommensurable d’HaShem pour Son serviteur Abraham. 

D’autre part, nous apprennent les divers exégètes de la Torah, les liens sont extrêmement puissants entre Abraham et Pessah comme nous allons le voir : lors de l’étude de la section de VaYéra (bereshith), lorsqu’Abraham ne se sent pas bien, au 3ème jour après la circoncision, et qu’il est obnubilé par l’envie d’accueillir des voyageurs et de les accueillir, en  voyant s’avancer les 3 anges mais ignorant leur identité, il court vers eux pour les inviter à un repas mais avant tout, il se précipite pour leur laver les pieds de la poussière du chemin dans le but déguisé de leur éviter de se pencher et de ne pas se prosterner devant la poussière qui elle aussi était divinisée. Puis il donne l’ordre à Sarah de prendre 3 séine (mesures) de farine et de pétrir des galettes. Pétrir et galettes sont les indices qui font comprendre que l’action se déroule à l’époque de Pessah. 

Ce n’est pas tout, on retrouve cet indice des galettes plus loin lorsque Loth confectionnera un repas pour les Anges venus le faire sortir, lui et sa famille, de Sodome.

Lors de l’alliance fait sur les morceaux (brith beyn habétarim) D révéla à Abraham un bien lourd secret : « sache que ta descendance sera « déportée » dans un pays qui ne sera pas le leur 400 années durant » et Abraham se tut et accepta mais, lorsqu’ils ne furent plus dans leur environnement naturel mais en esclavage, ces descendants se rendirent coupables d’idolâtrie et ne pratiquèrent plus la circoncision sauf les descendants de Lévy (la tribu de Lévy) !!! 

Pour quelle raison HaShem ordonna aux descendants de Jacob de sacrifier un agneau et d’en badigeonner les linteaux des portes des esclaves destinés à être libérés du joug des Egyptiens ?

Il n’est un secret pour personne que les Egyptiens étaient férus d’idolâtrie au point de transformer n’importe quel insecte en idole c’est pourquoi les rabbins cabalistes ont exprimé le fait que l’Egypte avait atteint les 49 degrés (sur 50) de l’impureté. 

D’autre part, l’agneau faisait partie du nombre incalculable des dieux égyptiens. Ainsi, en sacrifiant au su de tous, un agneau et d’en badigeonner les linteaux des maisons représentait un sacrilège à nul autre comparable ! 

C’est une autre mitsva qui s’ouvre devant eux car le sacrifice pascal ne pourra être consommé que par des hommes circoncis la démarche fut donc la suivante (encore une fois en termes actuels) faire en sorte que les Egyptiens détestent ces esclaves rêvant de se voir affranchis et libérés ainsi, chaque famille se rendit au marché des bestiaux et chacun acquit un agneau : devant le nombre de « pièces » vendues, les Egyptiens s’étonnèrent …. Pourquoi ce « rush » sur les agneaux ? Les Hébreux déclarèrent (se sentant sans aucun doute protégés à présent) que quelques jours plus tard ces bêtes seraient sacrifiées (oh ! sacrilège !!!) Tout de suite après les mâles furent circoncis pour pouvoir consommer du sacrifice pascal et pour pouvoir sortir d’Egypte !! Ceux qui ne voulaient pas souffrir la circoncision ne pourraient pas ni manger ni sortir et pour décider les récalcitrants à obéir, HaKadosh Baroukh Hou ordonna aux arbres du Jardin d’Eden d’exhaler leurs senteurs enchanteresses…. Et, c’est ainsi que tous obtempérèrent. Parmi tous les esclaves hébreux, ceux qui ne voulurent quitter l’Egypte à aucun prix moururent pendant la plaie des ténèbres et ainsi les Egyptiens bloqués chez eux ne le surent point.

C’est au sujet du sang de la circoncision qu’il est écrit : « mitbossésseth bedamayikh hayi » tu gis dans ton sang mais c’est par ton sang que tu vivras. Le féminin est employé car la phrase s’adresse à la Nation (féminin donc) et, il s’agit du sang de la circoncision qui permettra aux bené Israël de survivre, de vivre et d’être libérés pour vivre ailleurs conformément aux lois contenues dans la Torah. 

Dans la haggada de Pessah, il est écrit qu’HaShem nous a sauvés d’Egypte, Lui et pas un messager, un ange ou quiconque mais c’est LUI SEUL qui nous a retirés de cette fange qu’était l’Egypte. Car quiconque serait resté serait devenu un impie.
D.
avait juré à Abraham que ses descendants seraient sauvés IL a donc tenu parole bien qu’eux, ces descendants étaient devenus idolâtres et incirconcis.

Au début de la Haggada est un paragraphe en araméen : HA LAHMA ANIYA…KOL DIHFINE YITE VEYIKHOL KOL KOL DIKHFINE YITE VEYIFSAH Ceci est le pain de misère, que quiconque est dans le besoin entre et mange et que quiconque est dans le besoin fasse pessah.

Quel est le sens de cette invitation ? Certains humoristes ont lancé le trait d’humour que c’est le pain de misère qui coûte jusqu’à 200 shekels le kilo !!! S’il est exact que le prix est très élevé, nous allons ouvrir ici une parenthèse c’est qu’il y a des tonnes de bons motifs à cela : la main d’œuvre d’abord parce que le blé doit être surveillé dès qu’il est en épi et jusqu’à ce que la farine qu’il produit puis, la fabrication ne doit pas excéder 18 minutes après quoi la matsa est hamets puis, les restes de pâte ne peuvent être conservés, il faut aussi beaucoup de main d’œuvre pour pétrir et nettoyer les ustensiles après chaque manipulation etc… etc… Fermons la parenthèse lorsqu’on parle de misère on parle surtout de misère (détresse) morale car, en sortant d’Egypte nos ancêtres étaient riches…

La « KIMHA DIPISSEHA »  a été instituée pour donner de la « farine/matsa » pour Pessah aux pauvres et pas de l’argent car la mitsva est de manger de la matsa. Il faut donc procurer à ceux qui n’ont pas la possibilité d’acheter du blé ou de la farine de quoi accomplir la mitsva de manger des matsot. La source de cette institution se trouve dans le Talmud de Jérusalem. Une autre des mitsvoth de Pessah est d’inviter des hôtes ainsi que nous l’avons signalé précédemment : « quiconque a besoin, qu’il entre et mange, qu’il entre et fasse Pessah » qu’il entre et enseigne ce qu’est Pessah !!! Et, pour inviter il faut faire des frais, ainsi l’idéal est de distribuer et des matsoth et des denrées ou de l’argent pour pouvoir permettre à chacun de consommer des matsoth et du maror et de l’agneau permettant ainsi même au plus pauvre de manger, d’inviter et de perpétuer l’enseignement « pessah, matsa oumaror » …… car à l’instar de la distribution de la manne céleste dans le désert à profusion, que personne, à Pessah ne ressente la faim…

Lors des fêtes, nous sommes aussi jugés dans certains domaines : à Pessah, nous sommes jugés pour la production du blé (des céréales), à Shavouoth nous sommes jugés sur la production des fruits, à Rosh HaShana, les hommes sont jugés, à Souccoth nous sommes jugés pour l’eau  (Massékheth mishnath Rosh HaShana). Aussi nous est-il recommandé de faire en sorte que nul ne manque de pain. Ni de moyens de subsistance en général. 

De grands sages mirent en parallèle un verset des Proverbes de Salomon (proverbes chapitre X verset 2) Tsedaka tatsil mémaveth soit donner la tsedaka (faire la charité) sauve de la mort car l’anagramme de ces 3 mots : tsadik- tav- et mem forme le mot matsot (avec un vav défectif.

Et, pour en revenir à ce shabbath appelé HAGADOL, à quoi et à qui doit-il cette appellation ? La Tradition nous enseigne que lors de ce shabbath que les Hébreux ne respectaient pas particulièrement car ils n’avaient pas encore reçu la Torah, les descendants de Jacob se rendirent au marché des bêtes pour y acquérir les agneaux et, malgré le danger qui résidait dans l’achat de ces bêtes « sacrées » dans le but de les sacrifier faisait peser sur ces anciens esclaves une menace extrême mais, malgré tout, rien ne se produisit effectivement. 

Dans un autre traité : « sofrim », Abraham le premier de nos patriarches est désigné ainsi : « HaAdam HaGadol baAnakim » le plus grand des hommes parmi les géants . C’est aussi en rapport avec Abraham que ce shabbath est « gadol ».

Comme le chante si bien Macias : « donnez, donnez, dooonnneeez, D vous le rendra » !!!

Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.
ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו
Etudes Juives

  1. Rabâ est l’acronyme de Rabbi Abraham Ibn Ezra né en 1089 à Tudéla province de Navarra en Espagne et décédé en Israël enseveli à Safed en 1167 (découverte de sa sépulture en 2017) fut un exégète biblique, un grammairien hébraïque, un poète, un « philosophe », un astrologue et astronome, un mathématicien et algébriste, et géomancien juif espagnol.

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