Vingt mois depuis le 7 octobre 2023.
Vingt mois depuis l’un des jours les plus sombres de l’histoire juive moderne.
Vingt mois d’attente, de silence, de honte et de déshonneur.
Pourquoi ? Tu demandes pourquoi ? Parce que je suis bouleversé, parce que je suis stupéfait. Jusqu’à ce jour, il n’y a eu aucun procès public et aucune peine de mort prononcée contre ces ordures humaines qui ont commis le massacre atroce.
Aucun nazi-palestinien, qui ne mérite pas le nom d’« homme », qui respire encore, mange, dort, sourit, parle, joue, n’a été exécuté par pendaison et strangulation, puis brûlé et ses cendres dispersées en mer, au-delà des eaux territoriales d’Israël.
Il n’y a même pas eu un seul procès-spectacle contre ces Palestiniens, musulmans fanatiques, qui ont massacré, torturé, violé et brûlé des civils.
Rien.
Le vide judiciaire.
Le manque moral.
Mais l’Histoire elle-même n’oublie pas.
Elle se souvient de ce que font – ou ne font pas – les nations quand le mal se dresse contre elles.
À Nuremberg, en 1945, les puissances victorieuses n’ont pas hésité, elles ont jugé, elles ont exposé, elles ont condamné.
Parce qu’elles savaient qu’on gagne une guerre aussi avec la clarté morale.
Des criminels nazis ont été confrontés à leurs actes, publiquement, dans une démarche digne, sans haine, mais avec une exigence de justice.
Et le peuple savait que la civilisation savait encore se défendre.
En Argentine, après la dictature sanglante, la démocratie renaissante a organisé les procès de la junte militaire.
Les bourreaux ont été nommés, entendus, et punis.
Car un État qui ne punit pas les crimes cruels devient complice.
Même Eichmann, enlevé depuis l’ombre de son exil, a été amené à Jérusalem, parce qu’Israël, en 1961, savait que le monde devait voir, entendre, comprendre.
Il a été jugé, pendu, étranglé à mort, son corps brûlé et ses cendres dispersées en mer, hors des eaux territoriales de l’État d’Israël.
La mémoire a besoin de justice pour être autre chose qu’un simple chagrin.
Et nous, aujourd’hui ?
Nous, qui avons été victimes d’un pogrom moderne sur notre sol, au milieu du XXIe siècle, que faisons-nous ?
Les réservistes ont été rappelés par ordre 8, on parle de « guerre prolongée » et de « victoire garantie ».
Mais les monstres palestiniens à Gaza mangent, dorment, et attendent la prochaine négociation.
Les tribunaux sont vides de leur puanteur, parce qu’on attend la fin de la guerre pour que…, mais il est clair pour nous tous qu’il n’y aura pas de fin, donc pas de jugement, pas de punition.
Rien ne se passe, comme si notre sang ne valait rien.
Quel message envoyons-nous au monde ?
Qu’il est possible d’égorger des enfants juifs sans en payer le prix ?
Qu’Israël est assez fort pour se défendre, mais trop faible pour juger et réclamer justice ?
Que nous savons nous battre, mais pas trancher ?
Non. C’est impossible. C’est tout simplement inacceptable.
Un État juif qui ne juge pas et ne condamne pas ses ennemis est un État qui oublie ce qu’il est.
Il oublie que la justice n’est pas la vengeance.
Mais en l’absence de justice, il ne reste qu’une tache d’humiliation.
Monsieur Netanyahou, votre devoir n’est pas seulement militaire.
Votre devoir est historique, moral, d’être hébreu dans son essence.
« Ainsi a dit l’Éternel : Gardez le droit et pratiquez la justice, car mon salut est près d’arriver et ma justice de se révéler » (Isaïe 56,1)
Mais cessez d’exiger le prix du sang d’un peuple que vous avez trahi dans sa mémoire et dans son courage.
Rony Akrich pour Ashdodcafe.com
A 69 ans, il enseigne l’historiosophie biblique. Il est l’auteur de 7 ouvrages en français et 2 à venir sur la pensée et l’actualité hébraïque. « Les présents de l’imparfait » tome 3 et 4 seront ses 2 prochains ouvrages. Un premier livre en hébreu pensait et analysait l’actualité hebdomadaire: «מבט יהודי, עם עולם», il sera suivi par 2 autres ouvrages tres bientot. Il écrit nombre de chroniques et aphorismes en hébreu et français publiés sur les medias. Fondateur et directeur de l’Université Populaire Gratuite de Jérusalem et d’Ashdod. Il participe à plusieurs forums israéliens de réflexions et d’enseignements de droite comme de gauche. Réside depuis aout 2023 à Ashdod après 37 ans à Kiriat Arba – Hevron
Ashdodcafe.com
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