Le spectacle évènement « Les dix commandements, l’envie d’aimer » arrive sur scène en 2024, dans une version inédite, pour une tournée exceptionnelle.

L’histoire nous la connaissons, de l’Egypte ancienne à nos jours, l’odyssée du berger a traversé les siècles pour nous parvenir aujourd’hui dans une fresque épique et musicale. Le récit de Moïse à qui Dieu a transmis les tables de la loi est interprété dans une version résolument moderne. Avec les grandes chansons originales, réarrangées par Pascal Obispo et Julien Schultheis. Cette nouvelle version très attendue a été mise en scène et chorégraphié par Giuliano Peparini, et produite par Jean-Charles Mathey, Eric Manalt et l’incroyable Albert Cohen. Nous l’avons accueilli sur le tarmac, à sa sortie d’avion en provenance de Rome. Entretien avec un homme doué, pressé, estimé, chantre de la comédie musicale à grand succès.

LPH : Vous êtes à la genèse de nombreuses comédies musicales, pourquoi misez-vous sur « Les dix commandements, l’envie d’aimer » plutôt que sur un nouveau projet ?
Albert Cohen : Il s’agit d’abord d’une initiative en hommage à Daniel. D’ailleurs, Daniel sera présent d’une manière bien précise, et c’est une surprise dans le spectacle. C’est réellement la raison première. Après, quand on sait le succès de ce spectacle, quand nous l’avons produit il y a 23 ans et qu’on le compare avec les deux autres grands spectacles qui ont attiré aussi beaucoup de spectateurs, je parle de « Starmania » et « Notre-Dame de Paris », il y a de quoi réfléchir. « Starmania » en est à sa sixième version, donc sa sixième mise en scène, sixième casting, etc. Notre-Dame de Paris ne doit pas en être loin non plus. Les « Dix Commandements » ne sont jamais revenus. Donc, le fait de faire revenir ce spectacle, je pense que ça répond à une demande du public, et on le constate, puisque dès qu’on l’a annoncé au mois de juin dernier, l’engouement a été flagrant, et les gens attendent le spectacle, évidemment. Donc, nous sommes plutôt très contents de le faire, et très honorés de pouvoir le faire, en dommage à Daniel, c’est sûr. Vous savez J’ai connu Daniel à 8 ans. On a grandi ensemble au milieu de Lyon. Adolescents, on était ensemble tout le temps, ou presque. Quand il a commencé sa carrière de chanteur et qu’il en a fait son métier, moi j’ai commencé ma carrière à la radio.

Comment s’est déroulé la production ?
Ça s’est merveilleusement bien déroulé, et ça continue à merveilleusement bien se dérouler. Toutes nos répétitions et toute la création du spectacle s’est faite à Rome. Pourquoi Rome ? Tout simplement parce que le metteur en scène et chorégraphe que j’ai choisi, Giuliano Peparini, habite à Rome et a créé à Rome sa propre académie, c’est-à-dire un outil de travail incroyable qui regroupe à peu près tous les éléments de la chaîne de fabrication d’un spectacle. Tout ça en un lieu et avec une équipe que je connais bien. C’est un modèle de production très pratique et agréable.

Et côté casting ?
Quand on connaît la qualité du casting de la version originale, on n’a pas le droit d’être en dessous. Pascal Obispo, qui s’est occupé de ce casting avec notre équipe, l’a fait encore une fois d’une main de maître. Nous sommes très contents du plateau et des interprètes qui vont reprendre « l’envie d’aimer », « la peine maximum », « le dilemme » et toutes les grandes chansons de ce spectacle.

L’équipe est très jeune, vous les avez tous castés à The Voice ?
Bruno Berberès, qui s’occupe de nos castings depuis Les Dix Commandements, depuis 25 ans. D’ailleurs, il a commencé sa carrière de directeur de casting avec nous. Il est devenu le casting directeur de toutes les émissions musicales à la télévision, Nouvelle Star, Popstar et bien entendu The Voice. Donc naturellement, quand on l’interroge, il est capable de détecter immédiatement les talents qui correspondent à nos recherches. Effectivement, il y a de la voix. Pour n’en signaler que deux que vous devez connaître et qui ont fait The Voice, il y a David Lempell et Sharon Laloum, magnifique. Dans le rôle de Myriam. Et d’ailleurs, Pascal Obispo ne peut pas tenir dix secondes quand il l’écoute sans verser une larme, quel que soit le lieu et l’endroit. Je l’ai encore constaté à Rome puisqu’il était avec moi pendant trois jours. Sharon est incroyable, ils le sont tous. On est vraiment très contents de ce casting. Ce qu’on écoute, c’est vraiment intéressant.

« Les dix commandements » un patrimoine de l’humanité, un récit universel ?
C’est le fondement de notre civilisation moderne. C’est la base des trois religions monothéistes. C’est un formidable message de paix et d’amour. Et on en a bien besoin en ce moment.

Ça reste une histoire très juive. Ce n’est pas compliqué après le 7 octobre ?
C’est une histoire évidemment juive. Mais c’est aussi, une fois de plus, le fondement des trois religions monothéistes. Tout le monde se reconnaîtra à travers les personnages et à travers cette histoire. Comme ça a été le cas sur la première version du spectacle. Tout type de public a adhéré immédiatement à la promesse. Et je pense qu’on va récidiver de la même manière cette fois-ci. Ça concerne bien tout le monde. Mais c’est vrai, ça concerne les juifs en particulier. Par rapport au 7 octobre, pour l’instant, on n’en constate aucune. Nous faisons du divertissement et nous essayons de véhiculer un message d’amour. Je pense que nous allons avoir de très, très fortes et de très belles émotions dans toutes les salles de France avec ce spectacle.

Pourquoi ne pas avoir produit une nouvelle version de cette œuvre plus tôt ?
Sans Daniel, je n’imaginais pas refaire ce spectacle. Donc personnellement, je ne me suis jamais impliqué dans une nouvelle version ou un retour de ce spectacle.

Comment s’est concrétisé ce projet ?
Daniel Levi nous a quittés, ça fera deux ans l’été prochain, et nous lui avons rendu un hommage au Théâtre Mogador. Une pléiade d’artistes sont venus pour lui rendre hommage et chanter ses chansons. Parmi ces artistes, évidemment, Pascal Obispo était là, c’est lui qui a composé toutes les chansons de la version originale sur des textes de Lionel Florence et Patrice Guirao, et un seul regard a suffi pour qu’on se confirme que le moment était venu de penser à cette nouvelle version des « Dix Commandements ». Du vivant de Daniel, c’était inimaginable, parce que Daniel l’a fait déjà pendant trois ans. Il a porté ce costume de Moïse et avec tout le talent qu’on lui connaît.
A la fin de cette incroyable aventure, Daniel voulait privilégier ses chansons et sa carrière personnelle, ce qui était bien légitime, et c’est ce qu’il a fait.

Et ensuite ?
Nous avons pensé avec Pascal que le moment était venu, mais de le faire d’une manière tout à fait différente, avec une nouvelle mise en scène, un nouveau casting, des nouveaux décors, des nouveaux costumes. Seules les chansons restent, l’histoire et les personnages évidemment. On ne va pas changer la Bible. Cette nouvelle version verra le jour dès le 9 mars prochain avec une grande tournée dans toute la France, et j’espère pour le plus longtemps possible.

Interview complète d’Albert Cohen à retrouver dans le numéro d’avril de notre mensuel « AJ MAG – Actualité Juive »

Source : lphinfo.com

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