Le mois dernier, les autorités ont approuvé une subvention d’urgence de 15 millions de shekels (4,5 millions de dollars) pour le port, désigné comme « actif national stratégique », mais le financement s’est avéré insuffisant pour rétablir les opérations normales.
Une dette écrasante et un effondrement des recettes depuis les massacres du 7 octobre perpétrés par le Hamas – aggravés par les attaques des Houthis – vont contraindre Israël à fermer définitivement le port d’Eilat dès demain.
Créé en 1952 et opérationnel depuis 1957, le port d’Eilat constituait la porte d’entrée sud d’Israël pour le commerce avec l’Asie, l’Afrique de l’Est et l’Australie.
Situé à l’extrémité nord du golfe d’Aqaba, à la frontière de la Jordanie et de l’Égypte, ce port traitait environ la moitié des importations de véhicules en Israël et disposait de terminaux spécialisés pour les exportations de potasse et de phosphate.
Depuis 21 mois, les Houthis ont imposé un blocus naval sur les navires à destination d’Israël ou liés à l’État juif, allant jusqu’à frapper directement le port en septembre dernier, causant la mort de deux personnes.
En réponse, les compagnies maritimes ont détourné leurs navires en contournant le cap de Bonne-Espérance, rallongeant ainsi les délais de livraison de deux à quatre semaines et entraînant des surcoûts de plusieurs centaines de milliers de dollars par navire.
Le nombre d’escales est passé de 134 à seulement 64, et en mai, seuls six navires avaient accosté depuis le début de l’année.
En conséquence, les revenus du seul port commercial israélien sur la mer Rouge ont chuté de 212 millions de shekels (63 millions de dollars) en 2023 à seulement 42 millions de shekels (12,5 millions de dollars) en 2024.
La municipalité d’Eilat a réagi en gelant les comptes bancaires du port pour environ 10 millions de shekels (3 millions de dollars) de taxes impayées, ce qui a forcé sa fermeture.
« En raison de la fermeture du port d’Eilat et de la détérioration de sa situation financière dans le contexte de la crise en cours, la municipalité d’Eilat a informé la direction du port de la saisie de tous les comptes bancaires pour dettes impayées », a déclaré l’Autorité nationale d’urgence d’Israël dans un communiqué obtenu par le média en hébreu Globes.
« En conséquence, l’Autorité des ports et de la navigation a annoncé que le port cessera toutes ses opérations le 20 juillet 2025. »
Les importations de véhicules, principale source de profit du port avant la guerre, sont passées de 150 000 voitures en 2023 à zéro en 2024, les grands importateurs ayant entièrement transféré leurs activités vers les ports méditerranéens d’Ashdod et de Haïfa.
Le mois dernier, les autorités ont approuvé une subvention d’urgence de 15 millions de shekels (4,5 millions de dollars) au port, qui avait été déclaré « actif stratégique national », mais ce financement s’est avéré insuffisant pour rétablir un fonctionnement normal.
Depuis les attaques du Hamas du 7 octobre, la marine israélienne a utilisé intensivement le port d’Eilat, et sa fermeture perturbera le soutien logistique des opérations navales dans la région.
Ashdodcafe.com
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