Il s’agit du cinquième mois de l’année juive si l’on fait partir le décompte des mois  comme la Torah. 

En plein milieu de la pause estivale, il est considéré par tous comme un mois très  chaud (canicule) et on n’aime pas trop les dix premiers jours de ce mois car, en effet, ces jours-là s’articulant avec les deux semaines, qui les précèdent, depuis le  Temples furent détruits et brûlés les deux graves périodes (en-586 et en 70 de l’ère  actuelle) où les deux Temples de Jérusalem furent détruits, l’un par  Nabuchodonosor et le second par Titus.  

Le 17 tamouz fut la date à laquelle Moshé Rabbénou, descendant du Mont Sinaï avec les Tables de Pierre sur lesquelles D avait gravé par Lui-même les Dix  Paroles, brisa ces Tables sacrées. Ce fut aussi à cette même date qu’à deux  reprises la ville de Jérusalem fut assiégée et que les deux Temples furent détruits  le 9 Av. C’est en raison de ces dates tragiques que dès après le rosh hodesh av,  on se plonge avec plus de sévérité dans la tristesse que pendant les deux  semaines précédentes.  

On ne fera pas de lessives, on n’étrennera pas de nouveaux  vêtements/chaussures etc…., on pourra fumer l’après-midi (d’après certaines  opinions (se renseigner auprès de chef spirituel de la communauté), on  s’abstiendra de relations intimes, on ne procèdera pas à sa toilette et surtout pas  à l’eau chaude (on pourra ajouter un peu d’eau chaude dans l’eau froide)…. 

On procèdera à la séouda mafséketh avant le commencement du jeûne en  consommant des lentilles et/ou des œufs durs. Certains mettent une pierre sous  leur oreiller la nuit pour rendre la couche moins agréable. On s’assiéra sur des  sièges très bas. 

Dans la soirée, à la synagogue, on ne s’assiéra que sur le sol ou des marches  d’escaliers, on écartera la parokheth du aron hakodèsh, dans certaines  communautés on remplacera la parokheth par une autre de couleur noire, on  s’éclairera de bougies et on psalmodiera d’un ton pleurnichard comme pour les  Lamentations (kinoth). 

Le lendemain matin, on priera sobrement, c’est-à-dire sans chanter et on  n’étudiera point si la communauté en a l’habitude car l’étude de la Torah réjouit les  cœurs. A la rigueur on pourra étudier les textes de Eykha (lamentations) ou des  halakhoth concernant les trois semaines de deuil…. 

On pourra rendre visite aux disparus ou aller en pèlerinage sur les tombes de  tsadikim. 

Le Rav Dessler écrivit dans son ouvrage « mikhtav méEliahou » que l’Inquisition,  le 31 juillet 1492, et que les guerres mondiales furent déclarées également pendant ces périodes peu favorables pendant lesquelles on a toujours déconseillé  de se réjouir (même d’aller à la mer ou en piscine par exemple). 

A la fin du jeûne, on fera un repas sobre sans viande car le Temple ne cessa de  brûler que le lendemain à 14h ! 

Aharon HaCohen est décédé le 1er Av sur le Mont Ohr (Ohr haHar) en présence  de Moshé Rabbénou et d’Eléazar fils aîné d’Aharon devenant le nouveau Cohen  Gadol (ou Grand Prêtre). 

Le 5 Av est décédé celui que l’on a coutume de désigner par « le Ari zal » ou Rabbi  Itshak Louria maître cabaliste à Safed. 

Le 15 Av est considéré comme une journée faste et heureuse. Les jeunes filles en  âge de convoler sortaient dans les champs et les vignobles pour y danser et, les  jeunes-gens désireux de prendre épouse sortaient de leurs demeures pour faire  leur choix dont ils informaient leur père chargé de faire la « demande » (en  mariage c’est pourquoi aujourd’hui de manière détournée on appelle le jour de tou beav (15 av) de journée de l’amour et/ou de date faste pour la célébration de leur  mariage…. 

Après le retour en Israël d’une partie du peuple juif désireux de revenir à Jérusalem  pour y reconstruire le Temple mis à sac par Nabuchodonosor et son armée, les  prophètes Ezra et Néhémia se rendirent à l’évidence qu’il fallait « replanter » ou  relancer l’agriculture en Israël qui manquait cruellement d’arbres dont le bois était  nécessaire pour le Temple. Aussi, Ezra et Néhémie instituèrent –ils un cérémonial  pour l’offrande de bois au Temple. La date en était donc le 15 Av et chacun devait  se présenter selon l’heure qui lui avait été fixée pour permettre un ordre parfait. Ce jour était le « Yom tabar magal » le jour où l’on brisait la serpe/hache selon que  l’on offrait des branchages ou des troncs d’arbre. 

Le 15 av est aussi la date limite, avant l’année shabbatique pour planter de  nouveaux arbres surtout des arbres fruitiers car il faut que l’arbre puisse prendre  racine au moins un mois avant Rosh Hashana et, si les racines de l’arbre sont  prises dans un amas de terre, l’arbre sera, en quelque sorte âgé d’un an et dès  Rosh Hashana il aura déjà deux ans ce qui peut être important pour le calcul de la  Orla et de la revi’îth. 

Dr Carolyn Elisheva Rabova Ben Abu
ד ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו 
Ashdodcafe.com
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