Chaque jour, des milliers de citoyens en Israël se tournent vers la Sécurité sociale (Bituah Leumi). Il ne s’agit pas seulement de chômeurs ou de personnes âgées, mais aussi de salariés victimes d’accidents du travail, de parents d’enfants à besoins spécifiques, de soldats démobilisés, d’étudiants et de personnes qui, du jour au lendemain, ont perdu leur capacité à subvenir à leurs besoins.
Pour beaucoup, la Sécurité sociale n’est pas qu’une institution bureaucratique : c’est l’adresse pour obtenir des allocations, des réponses médicales ou la reconnaissance de droits fondamentaux. Certains sollicitent leurs services en ligne, d’autres attendent un interlocuteur au téléphone, et beaucoup se rendent encore physiquement dans les agences, dont l’accueil s’est nettement amélioré ces dernières années.
Dans le contexte économique actuel, marqué par la hausse du coût de la vie, l’importance de la Sécurité sociale ne fait que croître. Les employés des agences, souvent dévoués, fournissent une assistance en face à face, surtout à ceux qui n’ont pas accès facilement à Internet ou qui peinent à gérer les outils numériques. Pourtant, ils se retrouvent parfois la cible d’accusations injustes, émanant de citoyens frustrés malgré les efforts déployés.
Annonce officielle : fermetures pour deux semaines
Selon le communiqué du Bituah Leumi, toutes les agences seront fermées au public du mardi 19 août 2025 jusqu’au 2 septembre 2025. Durant cette période, il n’y aura aucun accueil en présentiel, mais le traitement des dossiers se poursuivra en interne.
Les commissions médicales, quant à elles, continueront de fonctionner normalement, ce qui soulagera partiellement certains assurés. L’accueil du public reprendra le 3 septembre, uniquement sur rendez-vous pris en ligne via le site officiel.
Un coup dur pour les populations fragiles
Cette fermeture risque de poser de graves difficultés aux populations les plus vulnérables – personnes âgées ou citoyens ayant des compétences numériques limitées. Sans la possibilité de se présenter en agence, beaucoup risquent de rester sans solution immédiate.
Un sentiment d’abandon
Pour de nombreux bénéficiaires, ce choix est incompréhensible : alors même que l’État devrait renforcer le soutien aux citoyens en période de crise économique, il choisit de fermer ses guichets. Certains Israéliens affirment déjà qu’ils n’ont plus confiance dans la capacité de la Sécurité sociale à leur fournir une réponse rapide et adéquate.
Des files d’attente redoutées après les fêtes
La grande crainte est qu’à la réouverture, début septembre, un afflux massif de demandes entraîne un engorgement sans précédent. Des milliers de personnes, bloquées pendant deux semaines, se présenteront en même temps, mettant le système à rude épreuve.
Un malaise social plus large
Ce sentiment de frustration se combine à d’autres tensions qui secouent la société israélienne, comme l’agression violente à Jérusalem d’un adolescent de 15 ans qui vendait des fleurs, attaque qui a conduit à l’arrestation de plusieurs jeunes.
Entre difficultés économiques, lourdeurs bureaucratiques et sentiment d’insécurité croissant, les Israéliens se trouvent confrontés simultanément à plusieurs crises qui fragilisent leur quotidien.
Keif.co.il
Ashdodcafe.com
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