Demain, débutera la rentrée scolaire 2025-2026 en Israël, avec 2,58 millions d’élèves retrouvant les bancs des écoles. Parmi eux, 180 600 feront leur première rentrée, et 149 000 entament leur dernière année de lycée.
Le ministère de l’Éducation a annoncé que la première semaine sera exclusivement dédiée au renforcement du lien social : travail sur la cohésion, la résilience individuelle et l’esprit de groupe. Ce cadre s’impose dans un contexte marqué par les répercussions de la guerre « Glaives de fer » : les établissements s’attacheront notamment à soutenir les enfants de réservistes, de familles endeuillées, d’otages ou de militaires.
Une initiative forte a été élaborée en collaboration avec le Conseil national des élèves : 48 minutes d’éducation civique seront dédiées aux 48 otages encore détenus par le Hamas.
L’IA et les STEM : priorité à l’avenir
L’année scolaire sera aussi marquée par une réforme ambitieuse : l’enseignement des matières STEM (sciences, technologie, ingénierie, mathématiques) sera renforcé, avec une plus large intégration de l’intelligence artificielle dans les collèges et écoles périphériques. L’objectif ? Classer Israël dans le top 10 mondial des évaluations TIMSS d’ici 2027.
Cette transformation sera soutenue par un investissement de près de 500 millions de shekels, incluant la formation des enseignants, la modernisation des programmes et les outils pédagogiques innovants. L’égalité des chances restera un axe central, notamment pour les établissements en périphérie et les classes de cinquième.
Une identité affirmée dès le premier jour
Le ministre de l’Éducation, Yoav Kisch, a placé cette rentrée sous la thématique « Racines de mon peuple – avenir, héritage et entrepreneuriat » : un message transversal à tous les niveaux d’enseignement mettant l’accent sur l’identité, l’engagement civique et l’esprit d’entreprise.
Une amélioration salariale notable
Le ministère des Finances a annoncé une augmentation salariale significative :
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+16 % sur deux ans pour le salaire moyen des enseignants,
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+18 % pour le salaire médian,
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et +28 % pour les enseignants débutants.
Malgré cela, un écart persiste : en Israël, les enseignants débutants gagnent encore seulement 45 % du salaire des vétérans, contre une moyenne de 61 % dans l’OCDE.
Des progrès, mais aussi des défis persistants
Le nombre de postes d’enseignants a augmenté de 31 % en dix ans, presque le double de la croissance démographique, réduisant le ratio à 11 élèves par poste. Mais les heures de remplacement ont bondi de 29 %, avec un coût en hausse de 65 %. Et le pays manque encore de plus de 1 500 enseignants pour répondre aux besoins.
Une organisation scolaire à repenser
Autre particularité israélienne : les élèves passent plus d’heures à l’école que la moyenne OCDE, sur six jours par semaine, ce qui crée un décalage marqué entre les vacances des élèves et celles des parents.
À retenir pour Ashdod : cette rentrée incarne un double impératif : reconstruire le lien social après des mois de crises, tout en investissant massivement dans les technologies et la formation future des jeunes, même si des défis structurels demeurent.
Ashdodcafe.com
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