Le vaste parking en terre situé près du parc municipal et de l’hôtel de ville d’Ashdod est devenu ce matin un parking payant. Une décision qui a suscité la colère de nombreux résidents, d’autant qu’elle a été appliquée sans aucune annonce préalable.
Le conseiller municipal David Assayag a publié ce matin un message virulent dénonçant la politique municipale et alertant sur « une vague sans fin » de transformation des parkings gratuits en parkings payants.
“Le parking Herzog” fermé sans avertissement
« Comme ce matin devant le parc municipal : ils ont installé une barrière improvisée, fermé le terrain sans pavage ni préparation, ajouté un panneau — et voilà un nouveau parking payant, le ‘parking Herzog’, sans aucune notification. Une honte ! », écrit Assayag.
Selon lui, ce cas s’ajoute à une série d’initiatives similaires dans plusieurs quartiers de la ville. « Partout, on peint en bleu et blanc, on installe de nouveaux panneaux et les agents municipaux multiplient les contraventions », dit-il.
Assayag rappelle notamment l’affaire du parking de la gare, où, selon lui, des travaux massifs ont été entrepris pour empêcher l’accès à un stationnement gratuit. « Après le scandale de la gare — tranchées, buttes de terre et centaines de rochers placés pour bloquer un parking gratuit utilisé depuis des années — nous assistons à un processus inquiétant. »
Bien que ce parking particulier soit privé et ne relève pas directement de la municipalité, Assayag estime que la ville doit défendre ses habitants : « Où est la municipalité, dont le rôle est de servir les résidents ? Pas seulement de verbaliser encore et encore. »
20 millions de shekels en amendes en 2025
Selon les chiffres avancés par Assayag, la municipalité aurait déjà perçu plus de 20 millions de shekels d’amendes de stationnement en 2025. « Comme s’il s’agissait d’une source de revenus et non d’un service au citoyen », critique-t-il.
Il dénonce également la distribution d’amendes durant le Shabbat, en hiver, sur les plages, en dehors de la saison balnéaire : « Pourquoi ? Quel est le sens ? Quel est l’objectif ? »
“Un habitant d’Ashdod n’aurait-il pas droit à une place de parking dans sa propre ville ?”
Assayag interroge : « Un résident qui paie ses impôts locaux, fait vivre l’économie, élève sa famille ici, ne mérite-t-il pas de se garer dans sa ville ? »
Il reconnaît que la capacité d’action des conseillers municipaux est limitée : « nous, conseillers, pouvons seulement faire entendre notre voix. La politique vient du maire. »
Mais il ajoute : « je le dis clairement : il semble que les dirigeants de la ville perdent contact avec la réalité, avec le terrain, avec les citoyens. »
“L’espace urbain transformé en machine à revenus”
Assayag conclut en appelant à revoir la politique actuelle : « Ashdod a besoin d’ordre, de logique et d’un système de stationnement qui respecte ses habitants, pas d’une chasse aux contraventions. »
Et il termine avec un message ferme : « ils ont transformé l’espace public en source de revenus sur le dos des citoyens. En tant que conseiller municipal, je continuerai à me battre pour la population. »
Lors de la prochaine séance du conseil municipal, le mouvement citoyen Ashdodim exige un débat officiel sur le sujet, ainsi qu’un vote clair qui déterminera si le stationnement à la gare sera gratuit pour les résidents de la ville.
Le comité de lutte pour la résolution de la crise de stationnement à la gare a déclaré :
« Il est temps qu’Ashdod rejoigne Yavné, Ashkelon, Rosh HaAyin, Netanya, Hadera, Petah Tikva, Kiryat Aryeh, Hod Hasharon, Kfar Saba, Lod, Herzliya, Modiin, Raanana et de nombreuses autres villes du pays qui prennent soin de leurs habitants.
Lors du conseil municipal cette semaine, nous verrons quels conseillers voteront en faveur du stationnement gratuit et du renforcement des transports publics — et qui votera contre les résidents d’Ashdod. »
Ashdodcafe.com
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